Préparation radio-gentils-virus-3-me (Revenu de base et salaire universel)

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Version du 17 janvier 2016 à 19:45 par Catherine vergnaud (discuter | contributions)

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Sommaire

1 Le revenu de base

1.1 organisation de l'émission

  • Avoir un animateur
  • Avoir quelques personnes choisies ayant pour rôle de poser les questions relatives au sujet
  • Faire aussi un comparatif avec ce que propose Bernard Friot ; voir notamment Bernard Friot contre le revenu de base
  • Contacter les GVs connaissant bien le sujet et le groupe consacré au revenu de base sur ggouv
  • Pad de travail à la disposition de tous ceux qui préfèrent ne pas travailler sur le wiki (son contenu sera replacé ensuite ici sans souci : Pad graine de démocratie : revenu de base - salaire universel

1.2 Contenu du sujet

1.2.1 Notes prises lors du visionnage de la vidéo : Le revenu de base - version courte

1.2.1.1 Le revenu de base c'est quoi ?

Le revenu de base inconditionnel peut avoir plusieurs modèles mais tous répondent à quatre critères :

  1. garantir l'existence et permettre la participation sociale
  2. constituer un droit universel
  3. être versé sans avoir besoin de prouver un dénuement quelconque
  4. ne pas impliquer l'obligation de travailler



Le revenu de base se développe à l'intérieur du revenu existant, il ne s'ajoute pas, le revenu du travail diminue mais le revenu total ne change pas. ce qui change c'est sa composition.

Le revenu de base n'est pas un salaire minimum. Ce n'est pas le paiement de quelque chose, ce n'est pas un revenu lié au travail, chacun touche le revenu de base quoi qu'il arrive (chaque adulte, chaque enfant - 1/2 revenu de base peut être envisagé pour l'enfant avec basculement vers un revenu de base complet lors de sa majorité). .

Le revenu de base lie la sécurité et la liberté maximale pour que l'individu puisse devenir maître de ses choix.

Le montant doit suffire pour réellement pouvoir refuser une activité rémunérée et cela est une condition nécessaire pour pouvoir négocier à égalité.

Un revenu de base est un revenu accordé sans condition à tous les membres d'une communauté politique.

Le revenu de base rassure et garantit donc il supprime la peur, l'anxiété.

Le revenu de base est un droit civil.

1.2.1.2 Avantage du revenu de base

Avec le revenu de base on n'est plus tributaire de l'aide sociale

Il y a moins de combat pour obtenir des avantages pour soi-même au détriment des autres. La concurrence extrême implique une non solidarité, cette concurrence n'existe plus.

Le revenu de base est un facteur d'émancipation et cela implique plus d'égalité au sein de la famille (homme/femme/enfants) et plus de chance sur le marché du travail.

Le revenu de base aiderait à développer les potentiels des individus.

Le revenu de base rassure et garantit. il n'y a plus de peur et d'angoisse ou de stress. (notamment chez les jeunes lors de leur scolarité qui actuellement par peur de l'avenir, par peur de ne pas trouver du travail s'orientent dans des filières ne correspondant pas à leur choix réel d'où l'impact négatif influençant jusqu'à leurs difficultés d'adolescence)

- Etude réalisée : que feriez-vous si vous aviez un revenu de base ?

  • 60 % iraient travailler
  • 30 % iraient travailler mais pas à plein temps
  • 10 % préféreraient ne rien faire ou voyageraient, reprendraient des études, créeraient.


1.2.1.3 Questions - objections

  1. Quelle motivation pour le travail ?
  2. La performance ne baissera-t-elle pas ? On a besoin d'un système qui récompense la performance et qui rémunère le travail bien fait !
  3. Comment financer ?
  4. Que deviendra notre économie ?
  5. La société du travail imploserait !
  6. Comment motiver dans une entreprise les gens qui n'ont pas besoin d'argent ?
  7. En politique : comment gouverner des citoyens devenus indépendants ?
  8. Comment se gouverner soi-même ?
  9. Quel sens de la vie ?
  10. Qui fera les sales boulots ?
  11. Sans contrainte plus personne ne développera son capital humain !
  12. Avoir un revenu garanti (même pour les enfants) n'est-il pas une incitation à faire des enfants? N'y a t-il pas un risque de sur-population et donc de baisse du revenu de base par individus (ce qui le rendrait implicitement inefficace dans la lutte contre le chantage à l'emploi)?
  13. Nous sommes dans une économie ouverte, si l'attribution de ce revenu n'est pas limitée à une frange de la population, n'y a t-il pas un risque d'immigration massive en provenance de pays où le revenu en travaillant est inférieur? Plus généralement quelles seraient les conséquences en terme de démographie?


1.2.1.4 Réponses aux questions et objections

  1. Le revenu de base doit suffire pour le minimum vital et c'est une intégration assurée dans la société. La plupart des gens voudront gagner plus comme aujourd'hui.
  2. Avec le revenu de base on a une chance d'entreprendre ce que l'on veut vraiment et de le faire bien. On n'est pas obligé de choisir le moindre mal. La performance n'en sera que meilleure. De plus, le revenu de base permettra une répartition du travail sur un plus grand nombre de personnes et ce travail redeviendrait donc satisfaisant.
  3.  ???? Cela n'est pas clair dans la vidéo. Juste dit que : "le financement est acquis, la difficulté c'est la liberté." Ce que j'ai compris pour le financement : argent libéré par les allocations et aides diverses (chômage, allocations familiale, aide sociale), salaire plus bas car déjà un seuil de revenu garanti et aussi un ajustement des salaires en fonction du fait qu'une personne vit seule ou en famille (modération moyenne entre les deux cas pour assumer une égalité dans l'équivalence des revenus).

Autre source pour la réponse du financement : Article du Quotidien Repporterre "Pour en finir avec le chômage, il faut instaurer le revenu universel" la taxation du capital ; ET la socialisation des revenus qui permettra de financer un revenu pour tous. Pour un revenu universel de 900 euros, il sera nécessaire de socialiser en moyenne 40 % du salaire. Si les individus sans ressources seront les grands gagnants de la mise en place d’un revenu universel, c’est toutes les personnes ayant un salaire en-dessous de 2 240 euros qui gagneront à cette mise en place, c’est-à-dire plus de 70 % de la population française. Quant à ceux qui y perdront en revenu, ils y gagneront en sécurité. Eux aussi obtiendront un droit de s’arrêter de travailler sans risque, de travailler moins, ou de se former pour mieux s’adapter aux évolutions.

  1. L'économie c'est produire des biens qui nous sont utiles, sa tâche c'est de satisfaire des besoins le plus efficacement possible. Une place de travail c'est différent d'une place de revenu pour épuiser ce revenu qui implique des frustrations et des pathologie chroniques. "Le travail de production disparaît. Le sens de l'économie c'est de se libérer du travail." Götz Werner - entrepreneur. Se libérer pour le travail ! Toutes les prestations en heures de travail ne sont pas des heures de travail rémunérées. Exemple en 2001 en Allemagne : les prestations étaient de 56 milliard d'heures de travail rémunérées et de 96 milliards d'heures de travail à la maison non payées. Actuellement il y a une quantité importante de travail non payé notamment pour les artistes, c'est le temps d'inspiration avant le temps de la création. Condition du revenu actuellement en Allemagne : 4/10 travail, 3/10 famille, 2/10 retraite, rente,1/10 aide chômage, aide sociale, 41% sont le revenu du travail le reste et le revenu du transfert et pas directement lié au travail. La rationalisation baisse les coûts mais n'augmente pas le pouvoir d'achat car il reste toujours en opposition au travail rationalisé un travail non rationalisé (exemple du coût d'une machine à laver au fil des années qui baissent avec le coût d'un coiffeur qui augmente). Les progrès de méthode ajoutés à la technique et la technologie ajoutées à la baisse du travail humain impliquent une baisse des coûts. les coûts ont baissés au fil des années mais là où cela n'était pas possible car aucune rationalisation (ainsi le travail du coiffeur) les coûts ont augmentés. Partout les effectifs baissent alors que la productivité augmente. Le travail humain coûte cher car les gens ont besoin d'un revenu et paient des impôts sur ce revenu mais le pouvoir d'achat du coiffeur n'est pas meilleur aujourd'hui. Exemple de la machine à laver et du coiffeur : Il y a 50 ans le prix de la machine à laver en Suisse était de 3 350 Fr CH), aujourd'hui il est de 3 195 Fr (CH). Le prix est identique mais 1Fr (CH) valait trois fois plus que maintenant donc la machine à laver coûte le tiers désormais. Une coupe de cheveux chez un coiffeur valait il y a 50 ans 3,50 Fr (CH) aujourd'hui en 2008 elle vaut 40 Fr (CH). S'il n'y avait pas eu la rationalisation, la machine à laver coûterait 40 000 Fr (CH). Renoncer au revenu de base c'est parier sur la croissance économique à n'importe quel prix, c'est avoir une approche quantitative des problèmes pourtant la croissance économique ne rime pas forcément avec la création d'emploi. Il y a actuellement trop d'argent ajouté à une surcapacité de production et un chômage qui ne fait que croître et pourtant il y a des travaux non exécutés. Par exemple l'agriculture mondiale suffit à nourrir 12 milliards d'êtres humains, on a sur terre 6,6 milliards d'êtres humains et pourtant chaque heure 1 000 êtres humains meurent de faim ou de ses conséquences. Pas de croissance économique sans consommation et donc il faut que les gens aient de l'argent en poche. Il faut découpler le travail du revenu. le revenu de base le fait jusqu'à hauteur de son montant car il remplace une partie du revenu du travail.
  2. Jeremy Rifkin dans son livre paru en 1995 "La fin du travail" exprime : "On peut envisager que seuls 5% de la population adulte suffiront à faire fonctionner les industries traditionnelles. Les usines, bureaux, exploitations agricoles, sans travailleurs ou presque, seront la norme dans le Monde entier." La société du travail est une vieille conception. Exemple concernant l'acier aux USA : en 1982 il fallait 350 000 travailleurs pour 75 millions de tonnes produites, en 2002 il ne fallait plus que 74 000 travailleurs (4/4 des effectifs de 1982) plus quelques centaines de nouveaux travailleurs dans le consulting et la technologie hautement spécialisée pour 100 millions de tonnes produites. Idem pour le secteur des services, ainsi la banque on line où pour gérer le même nombre de clients on a besoin du 10ème de l'effectif d'une banque conventionnelle."Rompre avec le vieux schéma de pensée idéologique : seul celui qui a ou cherche un travail (un emploi) a le droit de manger. Finir avec cette idée fausse comme quoi seul le travail rémunéré constitue une contribution méritoire à la société. En réalité c'est souvent exactement l'inverse." - Kipping : membre du parlement européen.
  3. Le management des employés devra évoluer, la motivation ne se posant plus essentiellement sur l'argent, d'autres valeurs devront être prises en compte. Réponse perso : "Surgissement d'un nouveau monde" par Marc Luyckx Ghisi. Travail plus collaboratif et non pyramidal. Page 110 du livre "Surgissement d'un nouveau monde - Editions L'Harmattan - chapitre 8 "L'économie de la connaissance, un nouveau paradigme économique" - 6. "Le management" - : Notre inconscient collectif tend à se méfier du terme même de management. Il craint la manipulation humaine qu’il pourrait receler. Or, un revirement spectaculaire des théories du management est en cours. Peter Drucker, l'un des pionniers et l'une des autorités les plus respectées en la matière, annonce un recentrement du management sur l’humain dans une société post-capitaliste (67). Des propos a priori étonnants sous la plume de quelqu’un que l'on ne peut suspecter d’être « de gauche » ou un critique viscéral du capitalisme, au contraire. Mais voilà, pour lui, ce n’est plus la machine qui peut dicter sa logique à l’humain. Ce sont, tout au contraire, les machines (ordinateurs) qui doivent désormais devenir « amies de l’homme » (human friendly) pour être vendues. Dans les business schools, il est encore trop rare que l'on donne des cours sur ces nouveaux développements. Peter Drucker explique les changements de définitions du management : "Lorsque j'ai commencé à étudier le management après la seconde guerre mondiale, un manager était défini comme "celui qui est responsable du travail de ses subordonnés". En d'autres mots, un manager était un "chef"(boss) et le management était un rang et un pouvoir. Et ceci reste la définition que la plupart des gens ont encore en tête. Mais vers 1950, la définition du manager avait déjà changé et était devenue "celui qui est responsable de la performance du personnel. Aujourd'hui nous savons que cette définition est trop étroite et que le manager est "celui qui est responsable de l'application et de la performance de la connaissance." C'est très différent, on le voit. Et il continue : "Ce changement signifie que nous considérons maintenant la connaissance comme la ressource essentielle. La terre, le travail et le capital sont importants principalement comme restrictions (restraints). Sans eux, même la connaissance ne peut produire ; sans eux, même le management ne peut agir. Mais là où il y a un management efficace, qui applique la connaissance à la connaissance, nous pouvons toujours obtenir les autres ressources. » Et il conclut par cette phrase qui est comme le résumé du livre : « Le fait que la connaissance soit devenue la ressource, plutôt qu'une ressource, est ce qui rend notre société "post-capitaliste". Ce fait change -fondamentalement - la structure de la société. Il crée une nouvelle dynamique sociale et économique. Il crée un nouveau politique. » (67) Peter DRUCKER : Post capitalist society, Harper Business, New York, 1993. Trad. La société post capitaliste Dunod, Paris, 1994. Ce livre a été un best seller, mais est très rarement cité. Est-il encore trop en avance ?"
  4. Ce n'est pas dans la vidéo : Les GVs ont une solution à ce faux problème car il n'est pas question de gouverner des citoyens devenus indépendants mais que les citoyens gagnent leur autonomie politique et créent eux-mêmes les règles et institutions ainsi que des contre-pouvoirs, soit qu'ils écrivent eux-mêmes la constitution en vue de la démocratie. "La démocratie signifie que le peuple se pose comme peuple d’égaux quant au pouvoir et à la loi. Le peuple pose et dit le droit à partir de lui-même.La démocratie est le régime qui n’a à craindre que ses propres erreurs. Elle n’est pas garantie contre elle-même. Elle est auto-institution explicite puisque rien ne limite le pouvoir légiférant du peuple et que toute limite qui serait imposée à ce pouvoir résulterait d’un acte de ce pouvoir. La démocratie est une activité politique explicitement auto-instituante de la collectivité. La politique est une activité qui vise l’institution de la société comme telle.L’institution de la démocratie ne connait d’autre limite que son autolimitation, autolimitation pour l’individu et pour le peuple (démos) par la loi et la justice. La démocratie est le régime qui s’institue comme auto-instituante explicite permanente et qui institue les conditions de son autolimitation."- Castoriadis
  5. Voir réponse 7 au-dessus
  6. Sens ? Le sens est ce qui importe dans la vie et qu'est-ce qui importe réellement dans la vie si ce n'est la sécurité qui permet la satisfaction et la créativité?
  7. Les "sales" boulots sont dû à la mauvaise rémunération et aux mauvaises conditions de travail. Ils consistent souvent à nettoyer la saleté des autres. Il y a trois possibilités : payer plus et offrir de meilleurs conditions; automatiser et rationaliser, le faire soi-même.
  8. "La matière première du 21°siècle est la créativité" - Adrienne Goehler - Chargée de la culture pour le land de Berlin. Le sens ne se trouve pas forcément dans la fonction. Réponse personnelle : En se libérant du travail rémunéré obligatoire pour assumer sa survie, on se libère du stress, de l'angoisse, de la peur qui sont les principaux obstacles à la valorisation et à l'expression du capital humain. C'est par cette libération que pourra se développer dans les meilleures conditions toutes les richesses humaines. Actuellement elles sont étouffées par le temps pris à "gagner sa vie" et à consommer frénétiquement le gain de ce labeur espérant compenser un mal être exponentiel en une fuite de désirs toujours inassouvis.



1.2.2 Article : Pourquoi vous êtes, sans le savoir, favorable au revenu de base

Voir la publication : page FB Gentils Virus publication de Yanis Papaz
Article : Pourquoi vous êtes, sans le savoir, favorable au revenu de base

1.2.3 Emission - Un revenu garanti pour tous : la panacée ?

Lien vers l'émission : Babylone du 02.10.2013

1.2.4 Conférence Utopia - Quelles sont les options concrètes pour le revenu universel et sa mise en oeuvre ?

http://www.dailymotion.com/video/xamvau_revenu-universel_news Lien vers la vidéo]
Conférencier  : Yoland Bresson, professeur d'économie - discutants : Denis Baupin, Baptiste Mylondo

1.2.5 VIDEO Arret sur Image - REVENU DE BASE : "ON SACRIFIE NOTRE BONHEUR SUR L'AUTEL DE L'EMPLOI"

Friot, Mylondo, Husson : débat sur une utopie. (Revenu de Base, Salaire à Vie, quelle est la différence ? )

Lien vers la vidéo - Arrêt sur image - émission enregistrée le 16 décembre 2013

Lien vers la vidéo dailymotion 2013-12-16-revenu-de-base - Arrêt sur image



"Un revenu de base, pour tout le monde, de la naissance à la mort, est-ce une douce utopie? Peut-être. Mais ils sont nombreux à caresser cette utopie, en Inde, au Brésil et en ce moment même en Suisse où des citoyens viennent de pousser à l’organisation d’un référendum sur la question. Il ne faut pas croire pourtant que tous les partisans d’un revenu de base soient de doux utopistes libertaires car on trouve aussi, parmi ces rêveurs, des penseurs et des responsables politiques libéraux voire ultralibéraux. Pour essayer de mieux comprendre les enjeux d’un revenu de base ou d’un salaire à vie, nous avons invité Baptiste Mylondo, décroissant, enseignant en économie et philosophie politique à Science-Po Lyon et auteur d'un Précis d'utopie réaliste, Un revenu pour tous (Les éditions Utopia), Bernard Friot, sociologue, économiste et auteur de L'enjeu du salaire (Edition La dispute) ainsi que Michel Husson, économiste et membre du comité scientifique d’Attac.


A partager sans modération.

1.3 Informations sur le Revenu de Base et le Mouvement Français pour le Revenu de Base

Voir : Informations et liens vers les sites du MFRB et du journal "L'Inconditionnel"

2 Le salaire universel de Bernard Friot

Une belle bibliothèque de vidéos concernant Bernard Friot : Monnaie & Démocratie - Bernard Friot
Lien vers les vidéos correspondantes à une conférence de Bernard Friot à la librairie Tropiques

2.1 Notes prises lors du visionnage de la vidéo : Bernard Friot contre le revenu de base



2.1.1 Critique du revenu de base

Par Bernard Friot

"Détacher le revenu du travail n'a pas de sens car le travail est le seul producteur de richesse, le seul producteur de valeur économique donc il y a forcément un lien entre le travail et le salaire.

Le revenu de base est détaché de l'emploi. Le problème aujourd'hui du salaire c'est qu'il est lié à l'emploi pour beaucoup de la population et si vous liez le salaire à l'emploi alors c'est le chantage à l'emploi en permanence. on le connait bien aujourd'hui, Mittal ne fait pas vivre 20 000 personnes c'est 20 000 personnes qui le font vivre ; et si on lie le salaire à l'emploi on donne tous les pouvoirs aux propriétaires lucratifs et c'est pour cela que tout mouvement syndical au cours du XX° siècle a été pour déconnecter le salaire de l'emploi et pour attacher le salaire à la personne. c'est nous qui produisons la valeur, ce n'est pas Mittal, Mittal ne produit pas de valeur.

Le revenu universel c'est le contraire du salaire universel parce qu'un revenu c'est un pouvoir d'achat alors qu'un salaire c'est la reconnaissance de qualification : nous sommes les producteurs, nous sommes payés.

Le revenu de base, le revenu universel est la roue de secours du capitalisme :
Le droit de vote, il nous pose comme des citoyens, il nous pose comme participant à la délibération. Le revenu universel nous pose comme des droits, nous sommes des êtres de besoin qui avons droit à du pouvoir d'achat. Le salaire universel c'est tout à fait autre chose, nous sommes les seuls producteurs de la richesse, il n'y a que les travailleurs qui produisent de la richesse, nous devons avoir un droit politique au salaire, le salaire comme lié à la personne. Le revenu de base est une roue de secours du capitalisme, le salaire universel c'est l'affirmation que nous sommes les seuls producteurs, que les propriétaires lucratifs sont des parasites et que nous avons à être des propriétaires d'usage."

2.1.2 Présentation du salaire à vie

Par Bernard Friot

Le pourquoi :

"A l'échelle du pays nous produisons 2 000 milliards par an, 700 milliards vont à des propriétaires lucratifs. Une des raisons de l'arrogance de cette classe c'est que nous sommes obligés d'être demandeurs d'emploi si nous voulons travailler parce qu'on a réussi à lier le salaire à l'emploi. Tout mouvement social, tout mouvement syndical a été pour déconnecter le salaire de l'emploi, pour créer la fonction publique par exemple, c'est à dire le salaire à vie. On n'est pas payé pour son poste, on est payé pour son grade. C'est pour cela qu'il n'y a pas de chômage dans la fonction publique. il n'y a pas de chômage parce que ce n'est pas à l'emploi ou au poste de travail qu'est lié le salaire mais à la personne. et c'est un grand progrès que ce soient les personnes, c'est nous qui produisons c'est nous qui devons être payés, pas notre emploi.
J'ai pas d'emploi, je suis à poil. Cela doit disparaître. Et pour le faire disparaître il faut attacher le salaire à la personne en généralisant ce que nous avons fait - il suffit de pousser les conquêtes de la classe ouvrière - sur le modèle du salaire à vie de la fonction publique et sur le modèle de salaire à vie des retraités (la retraite n'est pas un revenu mais un salaire) si nous voulons que chacun puisse être titulaire de son salaire, ce qui est un grand progrès,en généralisant la situation des retraités, en généralisant la situation des fonctionnaires - ce qui ne veut pas dire que tous travaillent pour l'état ce qui serait absurde - pour que comme les fonctionnaires nous soyons tous payés pour ce que nous sommes pas pour l'emploi dont nous sommes des quémandeurs auprès de parasites.
Pour que cela soit possible il y a une deuxième condition - sinon on aura des salaires mais pour quoi faire ? - : il faut que nous maîtrisions l'investissement, il faut que nous soyons copropriétaires de nos lieux de travail - la propriété, la condition de la responsabilité - il faut en finir avec la propriété lucrative, nous devons être copropriétaires d'usage de nos lieux de travail."

Fonctionnement :

"Dès 18 ans (majorité politique) tout individu a le premier niveau de qualification quelque soit son niveau scolaire, cela fait partie de la majorité politique, le salaire à vie qui va avec (mettons 1 500 €) et puis il y a une carrière salariale possible sur la base d'épreuves de qualification que l'on passe jusqu'à 6 000 € par exemple de salaire à vie. Il n'y a plus d'impôt. La carrière salariale se double d'un droit de copropriété du lieu où on travaille, on décide de l'investissement, de la hiérarchie, de ce qui va être produit, etc.

C'est une propriété d'usage, on ne tire aucun revenu et la maîtrise de l'investissement se fait par une cotisation économique qui se substitue au parasitisme du profit des profiteurs qui n'investissent pas aujourd'hui - les marchés financiers sont prédateurs de valeurs, ils n'apportent strictement rien. Nous avons fait la preuve que le capitalisme ne peut plus assurer dans des pays développés comme le notre l'avenir de notre production, notre avenir commun. Il faut passer à ce que la sécurité sociale dans son expérience rend possible, salaire à vie pour tous et propriété d'usage de toutes les entreprises."

Explication concernant les salaires directs :

"Sur 100% d'un salaire aujourd'hui il y a 45% de cotisation sociale ; si je touche 2 000 €/mois il y a 1 700 € de cotisation. Il y a matérialisation du salaire, des valeurs ajoutées à l'échelle du pays qui garantit la vieillesse. Pareil pour le salaire direct. il suffit d'aller plus loin avec du déjà là ; c'est à dire du 100 % du salaire matérialisé. Ce n'est pas l'entreprise qui paie les salaires directs, l'entreprise cotise au prorata de sa valeur ajoutée à hauteur de 60 % pour le salaire et de 30 % pour l'investissement, ces cotisations vont dans des caisses de salaire qui versent les salaires. Et nous sommes libérés du marché du travail."

2.2 Résumé approfondi du livre "L'enjeu du salaire " - Bernard Friot - Editions La Dispute

Lien vers la fiche du livre "L'enjeu du salaire"
Résumé approfondi du livre "L'enjeu du salaire"

2.3 Vidéo sur le travail - Inculture(s) 5

«Travailler moins pour Gagner plus » ou l'impensé inouï du salaire - Franck Lepage & Gaël Tanguy

2.4 Vidéo sur la gratuité - Paul Ariès

Éloge de la gratuité - Paul Ariès

2.5 Articles réseau salariat

  • Excellent article à voir :

Réponse à la critique de JM Harribey sur L'enjeu du salaire par Bertrand Bony 12 septembre 2012

  • Article du 31 mars 2014 :

Revenu inconditionnel ou salaire à vie ?

2.6 Le Réseau Salariat

2.7 Petite vidéo explicative et explicite

Manifeste : Pour un statut politique du producteur (Réseau Salariat) - Durée 10 minutes 24 -

3 L'EMISSION ENREGISTRÉE du 22 novembre 2013 !

Pour écouter le contenu de l'émission : Emission Radio GV - revenu de base/salaire à vie

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