Plan détaillé minuté de "Révolution monétaire" : Différence entre versions

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((1:45:51) Notions générales de base : une monnaie "pur nombre", décorrélé de toute valeur en particulier, adoptée librement par choix par une communauté, pouvant être en interaction avec d'autres monnaies)
((1:48:43) La valeur de la monnaie c'est sa quantité relative, le pouvoir d'achat dépend ce cette relativité des quantités)
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Si vous ne les avez pas sur votre compte c'est que vous êtes en dessous de la moyenne et donc forcément ils sont sur d'autres comptes.<br>
 
Si vous ne les avez pas sur votre compte c'est que vous êtes en dessous de la moyenne et donc forcément ils sont sur d'autres comptes.<br>
 
-> Explication concernant les Bons du Trésor qui sont inclus dans les 60 000 Euros par citoyens :
 
-> Explication concernant les Bons du Trésor qui sont inclus dans les 60 000 Euros par citoyens :
:Les Bons du Trésor sont libellés en Euro et constitue une monnaie de base. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett Warren Buffett] a acheté en 2009 une compagnie de chemin de fer avec des Bons du trésor américains et pas en Dollar.
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:Les Bons du Trésor sont libellés en Euro et constitue une monnaie de base. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett Warren Buffett] a acheté en 2009 une compagnie de chemin de fer avec des Bons du Trésor américains et pas en Dollar.
 
-> Explication concernant la " monnaie soi-disant commune" :
 
-> Explication concernant la " monnaie soi-disant commune" :
 
:Si elle était véritablement commune les Hommes auraient été et seraient co-émetteurs de cette monnaie à titre individuel et pas via des intermédiaires qui de ce fait créent des revenus arbitraires extrêmement décorrélés. C'est le code de la monnaie qui implique des dissymétries dans le revenu en grande partie. C'est parce que la monnaie est mal créée que les revenus sont fortement dissymétriques. Si les gens cessaient de l'utiliser en tant que co-émetteur de la monnaie elle n'alimenterait plus les marchés qui actuellement reçoivent l'injection de monnaies des banques centrales ou banques privées ou autres qui émettent la monnaie pour favoriser ces privilégiés là ; la prise serait directe.
 
:Si elle était véritablement commune les Hommes auraient été et seraient co-émetteurs de cette monnaie à titre individuel et pas via des intermédiaires qui de ce fait créent des revenus arbitraires extrêmement décorrélés. C'est le code de la monnaie qui implique des dissymétries dans le revenu en grande partie. C'est parce que la monnaie est mal créée que les revenus sont fortement dissymétriques. Si les gens cessaient de l'utiliser en tant que co-émetteur de la monnaie elle n'alimenterait plus les marchés qui actuellement reçoivent l'injection de monnaies des banques centrales ou banques privées ou autres qui émettent la monnaie pour favoriser ces privilégiés là ; la prise serait directe.

Version du 7 octobre 2014 à 17:10

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Rovélution monétaire2.jpeg Plan détaillé et minuté de "Révolution monétaire" - Débat entre Étienne Chouard, Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac
  1. Création Monétaire, site de Stéphane Laborde, pluridisciplinaire, il a été prof de math, salarié, entrepreneur, ingénieur passionné de sciences, d’échec et informatique.
  2. Devises, l’irrésistible émergence de la monnaie livre de Jean-baptiste Bersac, étudiant à l’École aux Hautes Études en Sciences Sociales, spécialiste de la théorie monétaire du Néochartalisme - site du Néochartalisme.
  3. Site d'Étienne Chouard, professeur d’économie et de droit dans un lycée à Marseille, blogueur et conférencier.

Sommaire


Révolution monétaire - Débat entre Etienne Chouard Stéphane Laborde et Jean Baptiste Bersac
Monnaie, dette, création monétaire, chartalisme, néochartalisme, monnaie libre.

Le débat a été organisé et filmé par le 4ème singe ainsi que le Cercle des Volontaires.

  • Plan détaillé minuté de "Révolution monétaire"
FICHE : Révolution monétaire - Débat entre Etienne Chouard Stéphane Laborde et Jean Baptiste Bersac
Voir toutes les fiches vidéos

1 (0:00:00) Présentation et introduction

1.1 Aider à la prise de conscience - Lien entre les souverainetés monétaire et politique

Ce débat servira à aider les gens à faire monter leur niveau de conscience sur ces deux thèses très prometteuses que sont le Chartalisme et la Théorie Relative de la Monnaie.
La participation aux décisions politiques n'est possible qu'après avoir garanti une souveraineté monétaire.
Si on est dépendant monétairement, la politique n'est qu'une fiction et on n'a pas la souveraineté.

1.2 But de la présentation du Chartalisme et de la TRM : chercher des moyens plus justes de financement de l'économie

Il est important de chercher des moyens de financement de l'économie qui soient plus justes que les moyens actuels, cela passera par une définition de la monnaie différente de l'actuelle et un diagnostic de ce qui ne va pas dans le système actuel.

1.3 (0:03:47) Origine de la TRM : méthode scientifique et recherche de la cause du dysfonctionnement (S Laborde)

La Théorie relative de la monnaie est une approche théorique qui révèle certains résultats sur les possibilités monétaires.
En analysant l'économie telle qu'elle est on s'aperçoit que l’économie ne fonctionne pas comme on pourrait supposer qu'elle devrait fonctionner.
La méthode scientifique permet de comprendre et de trouver les causes, chercher les causes profondes et trouver des solutions et des réponses.
Toute approche scientifique doit être réfutable, falsifiable : si d'expérience il s'avère que ce que l'on croyait être bon, juste et correct, efficace scientifiquement ne marche plus, ce n'est pas l'expérience qu'il faut modifier mais la théorie, il faut alors changer les concepts.

2 (0:09:52) Définition de la monnaie

2.1 Monnaie : des signes comme moyen d'échange qu'un corps social se donne (E Chouard)

La monnaie c'est les signes monétaires qu'un corps social, une multitude qui fait société et qui décide de vivre ensemble, décide de se donner.
Les signes monétaires sont un moyen d'échange, un moyen de conserver de la valeur.
Une société se donne des signes monétaires immatériels mais des signes.

2.2 (0:10:42) Monnaies comme moyens de paiement et monnaie préférentielle - étalon universel de la valeur - en tant que monnaie de référence : la monnaie de l’État souverain (J-B Bersac)

Toutes les monnaies sont certes des moyens de paiement qui servent simplement à payer, c'est le propre de la monnaie, et donc à s'épargner de tous les inconvénients du troc, là on a un moyen universel, mais toutes les monnaies ne sont pas égales.
Il y a une monnaie qu'on constate qui domine toutes les autres c'est la monnaie acceptée par l’État en payement de ses impôts.
Les impôts étant obligatoires, ma monnaie en question devient obligatoire et devient la monnaie préférentielle.

Quand on a choisi un étalon universel de la valeur on ne va pas multiplier les étalons universels, sinon cela contredit le but ; donc la monnaie de l’État domine et ceci sur chaque territoire où il y a une communauté, un groupe social considéré ; exemple du Canada avec le Dollar canadien par rapport au Dollar américain, ou le Mexique avec le Peso mexicain par rapport au Dollar américain.
Sur un territoire donné, la monnaie sert de référence, c'est bien celle de l’État souverain sur ce territoire.

2.2.1 (0:12:00) Monopole de l’État car pacte social institutionnalisé via cet État

  • Question (E Chouard) : Par son autorité, du monopole qu'à l’État de la force publique, l’État en assure le monopole ?
  • Réponse (J-B Bersac) : Cette communauté est adossée à un pacte social qui est institutionnalisé via cet État, et donc il fonctionne d'abord par les monnaies que ce pacte social s'est choisies.

2.2.2 (0:12:19) Coercition et consentement : puissance arbitrale par manque d'harmonie entre les personnes

  • Remarque (E. Chouard) : Comme l’État fait payer ses impôts avec cette monnaie, si les gens acceptent de payer un impôt c'est parce qu'on les y oblige, ils y ont consenti mais c'est la plupart du temps parce qu'il y a une gendarmerie.
  • Réponse (J-B Bersac) : Il y a toujours un mélange de consentement et de coercition.
    On ne parvient jamais à un parfait unanimisme qui permettrait effectivement sans la moindre coercition de faire "payer l'impôt" ; mais si tout le monde était parfaitement harmonieux les uns avec les autres il n'y aurait pas besoin de puissance arbitrale.
Si on essaie la puissance brute à elle-seule, cela ne marche pas, même un état policier comme l'URSS. S'il n'y a pas un minimum d'idéal pour que les gens décident de jouer le jeu un minimum, un noyau pour tenir les autres, cela s’effondre.
Donc il y a toujours un mélange des deux selon des proportions variables.

2.3 (0:13:24) Monnaies en tant que protocoles - ensemble de règles et de conventions d'échange acceptés par une communauté monétaire (S Laborde)

La monnaie est bien plus un protocole.
C'est quoi un protocole ?
C'est un ensemble de règles, de conventions d'échange.

  • Selon la Théorie Relative de la Monnaie la monnaie est valeur universelle d'échange au sein d'une communauté d'une zone monétaire, pour l'ensemble des individus qui font partie de cette zone monétaire. Cela ne veut pas dire universel au sens absolu mais au sein des zones qui l'ont acceptée.

Il y a donc pas la monnaie, mais des monnaies qui constituent des protocoles acceptés par une communauté monétaire.

2.3.1 (0:15:45) Exemples de monnaies : l'Euro, " Breloques, Sceaux de guerre, pièces d'or" de World of Warcraft, Bitcoin - trois monnaies non libres

Trois exemples :

  • La monnaie dominante
C'est une monnaie qui se crée sur la base d'émission d'une monnaie qu'on qualifie par exemple en Euro en échange de titres de dette.
Il y a un double flux : je m'endette et je reçois des euros en particulier. La somme des deux fait zéro mais il y a bien une masse monétaire qui circule.
C'est un principe, et qui suit certaines règles : certains peuvent obtenir des euros, certains ne peuvent pas. Le système est asymétrique.
  • Le jeu World of Warcraft
Il y a une monnaie numérique au sein du jeu, elle existe mais n'est pas matérielle, elle est numérique. Au sein de ce jeu il y a un marché intérieur avec des prix libres.
A l'extérieur du jeu, dans le monde réel, les joueurs vendent, échangent naturellement sans force de coercition avec un taux de change qui s'établit entre la monnaie du jeu et la monnaie du monde réel, le taux évolue au cours du temps. Certains obtiennent dans le jeu de l'argent du jeu et le revendent à l'extérieur pour obtenir de la monnaie officielle qu'ils peuvent dépenser dans la vie réelle. ils ont créé de la monnaie par ce biais là.
les règles de création monétaire sont contrôlées par l'éditeur du jeu.
  • Le Bitcoin
C'est une monnaie avec certaines caractéristiques, des règles de création mathématiques et la quantité de cette monnaie est finie. Elle peut être aussi considéré comme une monnaie.

Ces trois systèmes monétaires là ne sont pas des systèmes monétaires libres, c'est ce que démontre la Théorie Relative de la Monnaie.

2.3.2 (0:20:15) Existe-t-il la possibilité de monnaies libres ? La réponse est oui

Parmi tous les codes monétaires possibles, est-ce qu'il existe des monnaies qui peuvent être libres ?
Est-ce qu'il existe parmi tous ces codes monétaires, un code monétaire qui soit libre car respectant un certain nombre de principes fondamentaux définissant la liberté ?
La réponse bien que pas évidente est OUI.

Cela ne veut pas dire qu'il faut absolument l'utiliser mais que ceux qui veulent utiliser un code monétaire libre peuvent le faire puisqu'il existe. C'est ce que la Théorie Relative de la Monnaie montre sur une démonstration essentiellement mathématique et économique.

3 Critiques principales du système et de l'organisation monétaires actuels

3.1 (0:21:49) La croyance dans l'obligation du "DÉFICIT ZÉRO" - crédit bancaire, déficit public, restriction de la monnaie : la théorie libérale (J-B Bersac)

Le problème principal du système monétaire actuel c'est qu'on essaie de faire croire que nous fonctionnerions tous par le crédit bancaire, que ce serait ça la monnaie ; et du coup on essaie de forcer l'utopie des gens.
Concrètement cela donne l'obligation du déficit zéro.
Vous êtes censés tous de vous financer via le crédit bancaire donc le déficit public c'est un financement excédentaire, cela fait de l'inflation, ce n'est pas bien.
Et si cela n'en fait pas cela veut dire qu'on vous a empêché de vous financer vous-mêmes par les banques donc que le marché privé n'a pas pu être aussi efficace qu'il aurait dû. C'est toute la théorie libérale défendue par les libéraux.
Et on se retrouve dans l'aporie actuelle où on essaie de restreindre la monnaie que donne l’État pour payer les impôts.

Or justement, les gens pour payer cet impôt obligatoire, qui est obligatoirement dans cette devise publique, il ont besoin qu'on leur fournisse cette devise publique. On ne peut soi-même créer cette devise publique sous peine de faux monnayage.

3.1.1 (0:23:11) Milton Friedman (fondateur du mouvement monétariste libéral) et les libertés individuelles - foi dans la capacité des libertés individuelles à tout régler et omniscience

Comme le disait Milton Friedman : si vous critiquez le marché c'est que vous manquez de foi dans la capacité des libertés individuelles à tout régler.
Les libéraux ont la foi que le marché c'est l'ordre.
Dans leur théorie il n'y a pas de crise, les gens sont omniscients, capables de calculer tous les échanges.
Or dans la vie on n'a pas cette capacité de calcul et on a une rationalité beaucoup plus limitée qui consiste à viser large ; pour investir par exemple, on se constitue une épargne et quand cela ne marche pas on puise dans cette épargne pour éponger les pertes. Mais il faut pouvoir se constituer une épargne.

3.1.2 (0:24:21) Or l’État pour se constituer une épargne doit donner plus de devises qu'il n'en prend

L’État veut justement que son économie puisse se constituer une épargne, il est obligé de donner plus de devises qu'il n'en reprend par les impôts et cette différence c'est précisément l'épargne de l'économie à l'euro près.

3.2 (0:24:45) Déséquilibres entre la création monétaire, l'épargne et l'impôt (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Quand l’État dépense, il crée la monnaie, quand il prend les impôts il détruit la monnaie et ce que font les gens avec la monnaie c'est leurs échanges sans l'épargne ; cela correspond exactement à ce que l’État a créé.
Si les gens se mettent à épargner, l’État ne pourra pas détruire autant d'argent parce qu'il y aura de l'argent resté dans le système.
  • Réponse (J-B Bersac)
Si l’État joue très juste, il injecte juste autant de monnaie qu'il n'en exige par l'impôt.
Et si dans l'économie quelqu'un épargne un peu, cela veut dire que quelqu'un d'autre dans l'économie ne pourra pas trouver toute la monnaie nécessaire pour ses propres impôts.
Si l’État veut que son économie fonctionne bien c'est le but de la devise publique : faciliter plutôt que réquisitionner les biens et les services nécessaires au bon fonctionnement de l’État - on facilite les choses, on récompense ceux qui font fonctionner l’État et on impose ceux qui peuvent payer.
  • Conclusion (E Chouard)
Pour que cela marche il faut que l’État dépense ce qu'il collecte en impôt plus le désir d'épargne de façon que lorsque les gens épargnent cela ne prive pas les autres de monnaie.

3.3 (0:26:24) Le problème de la demande globale : pouvoir d'achat et production, manque de monnaie (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Quand les gens épargnent ils posent un problème de disponibilité des signes monétaires ; s'il n'y a plus un acteur capable d'en remettre pour que les gens procèdent à leurs échanges cela implique un manque de monnaie.
  • Réponse (J-B Bersac)
Cela s'appelle "le problème de la demande globale".
Y a-t-il suffisamment de pouvoir d'achat pour acheter la production qu'on désire faire et encore plus, la production qu'on a faite ?
Ce problème est un problème récurrent en période libérale, cela remonte au moins au XIXe siècle.

3.3.1 (0:27:17) Favoriser la production (libéraux)/ Donner du pouvoir d'achat (Chartalisme) (J-B Bersac)

Avec la théorie de l'économie de l'offre, les libéraux prétendent qu'en favorisant la production on va régler tous les problèmes et que la production génère la demande nécessaire alors qu'en fait comme Keynes, Chartaliste, dirait plutôt qu'il faut solvabiliser la demande, c'est à dire qu'il faut donner du pouvoir d'achat aux gens pour que le système fonctionne.

3.3.2 (0:28:00) Pour les libéraux la monnaie est tabou, "la monnaie voile" car il y a une communauté - du collectif - et non de l'individualisme ; valeur par la production (J-B bersac)

Pour les libéraux la monnaie est un tabou parce que la monnaie c'est justement à la fois quelque chose qui est au cœur du marché, c'est comme le sang du marché, cela irrigue tout et c'est essentiel ; et, en même temps c'est quelque chose de collectif, cela n'a de sens qu'au sein d'une communauté.
Cela est traumatisant pour eux qui sont individualistes.
Au cœur du fonctionnement du marché qui est censé tout harmoniser et nous débarrasser de l’État, il y a du collectif. C'est inacceptable pour les libéraux et ils ont toujours essayé de nier la monnaie, "la monnaie voile".

"si vous produisez quelque chose de valeur forcément cela apporte cette valeur au marché donc tel financement pour cette valeur."

En fait, NON !

Or on peut se dire : "telle chose a de la valeur mais si je n'ai pas envie d'emprunter car c'est trop risqué, je ne veux pas investir dedans, je préfère ne pas me fragiliser financièrement, ne pas m'engager à faire des paiements dont je ne suis pas sûr que je trouverais de quoi rembourser."

Le moyen de paiement n'est pas intégré à la chose à payer, c'est deux choses bien distinctes. La monnaie n'est pas qu'un voile et il faut étudier certes l'économe réelle mais aussi la monnaie qui est en lien entre les deux.

3.4 (0:29:34) Croyance que les seuls créateurs légitimes sont les banques et traitement de la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E chouard)
Le fait qu'on essaie de nous faire croire que les seuls créateurs légitimes de la monnaie sont les banques et que l’État ne peut pas l'être, surtout pas l’État, est probablement le problème le plus grave.
  • Réponse (J-B Bersac)
Oui, cela est flagrant sur le traitement de la dette publique.

Les systèmes monétaires actuels ont adopté le fonctionnement suivant :

l’État est censé ne pas devoir créer de monnaie
donc on va dissocier de l’État la Banque Centrale et parfois on ne va même plus l'appeler l’État,
on va opposer l’État et Banque Centrale et la banque Centrale sera la seule à pouvoir créer la devise qui est toujours aussi indispensable car il y a toujours les impôts seulement en cette devise
et on va même interdire à l’État d'emprunter directement auprès de sa Banque Centrale.

Du coup on va dire : "voyez l’État passe par les marchés donc c'est bien les marchés qui créent la monnaie puisque l’État pour se financer a besoin de passer par les marchés." Ce qui est fallacieux puisque les marchés eux-mêmes n'étant toujours pas capables de créer cette devise vont voir la Banque Centrale avec la dette publique et que la Banque Centrale échange cette dette publique contre des devises. et c'est ainsi que les banquiers commerciaux privés ont la devise publique dont l’État avait besoin.

3.4.1 (0:31:10) L'article 123 du traité de Lisbonne : les banques privés s'imposent comme intermédiaires pour la création monétaire, conséquences sur la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Cela veut dire que les banques privées s'imposent comme intermédiaires obligés dans un processus qui reste la création par l’État de la monnaie mais en passant par le racket de gens non nécessaires mais qui arrivent à s'imposer certainement par corruption politique des acteurs politiques pour l’Europe : c'est l'article 123 du traité de Lisbonne qui interdit à l’État et à toutes les administrations publiques d'emprunter auprès de la Banque Centrale.
  • Réponse (J-B Bersac)
Souvent on dit que les marchés privés décident du taux d'intérêt sur la dette publique. En fait, NON.

Si on regarde les courbes, on voit que les taux d'intérêt sur la dette publique suivent exactement le taux directeur de la Banque Centrale et le taux directeur de la Banque Centrale est décidé administrativement, en petit comité.
C'est l’État en fait qui décide arbitrairement.

3.4.2 (0:32:05) Rembourser la dette publique ? Lien entre crise systémique et remboursement de la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Aujourd'hui on est en train de prétendre dans tous les pays du monde, les acteurs politiques au service des banquiers privés sont en train de prétendre partout sur Terre, que les états doivent rembourser leur dette publique.

Or dans les travaux des Chartalistes on trouve cette information incroyable que à chaque fois que les États-Unis ont remboursé la dette publique cela a déclenché une crise systémique majeure et ça se comprend du fait que quand l’État rembourse, au niveau de l’État cela fait beaucoup d'argent, cela fait une grosse destruction d'argent brutalement - les sociétés américaines en l'occurence ont manqué d'argent quand l’État a essayé de rembourser la dette.

  • Réponse (J-B Bersac)
On le voit universellement - et c'est flagrant pour le cas des États-Unis parce que historiquement, depuis leur indépendance jusqu'à aujourd'hui, six grandes dépressions 1819, 1837, 1973, 1893, 1929 ont suivi les six périodes où l’État Fédéral américain a essayé de rembourser le plus sa dette publique - que ce qu'on nous demande de faire aujourd'hui va nous conduire à la crise puisqu'à chaque coup cela donne une crise - c'est juste avant la dépression.
  • Remarque (E Chouard)
Il ne faut pas que l’État rembourse ses dettes.

3.4.2.1 (0:34:24) Rembourser la dette publique c'est la mort monétaire (J-B Bersac)

L’État est émetteur de la monnaie.
En tant qu'émetteur de la monnaie il ne peut fonctionner comme un simple utilisateur.
Lui est obligé de d'abord émettre la monnaie s'il veut pouvoir la reprendre parce que personne d'autre que lui ne l'émettra, c'est le seul émetteur.
Donc, nécessairement, il DOIT ÊTRE EN DÉFICIT.
Et s'il essaie de récupérer ce déficit, cela veut dire qu'il retire de la monnaie de l'économie.
Et si toute la monnaie a été créée par les déficits publics via un système de dette publique, rembourser cette dette publique cela veut dire "saigner à blanc" l'économie de toute sa monnaie.
Donc c'est sa mort monétaire.

  • Remarque (E Chouard)
A chaque fois que l’État rembourse la dette publique, essaie de rembourser la dette publique, c'est une crise systémique majeure parce que nous détruisons trop de monnaie.
Les politiciens n'essaient pas en ce moment de rembourser la dette publique avec une intention maligne, ils sont juste ignorants. Cela n'est pas appris à l'école, les acteurs politiques ne l'ont juste pas appris, ne le savent pas.

3.4.2.2 (0:34:40) Lien entre austérité et inflation (J-B Bersac)

L'austérité n'a un sens que s'il y a inflation.
Quand il n'y a pas inflation c'est stupide.
S'il n'y a pas d'inflation cela veut dire qu'il y a juste assez de monnaie pour la production de l'économie donc il ne faut pas chercher à restreindre.
Mais là on veut restreindre parce qu'on se dit même s'il n'y a pas d'inflation : "Ah oui, mais il faut penser à rembourser la dette publique pour les enfants, les petits enfants" et donc on leur prépare une dépression économique.

3.5 (0:37:28) Distribution arbitraire de la monnaie, systèmes centralisés et asymétriques (S Laborde)

On trouve un cycle temporel et des systèmes centralisés : pendant une période les banques vont prendre la main et spolier des générations entières - ils sont plus forts au niveau privé - et ensuite par effet de réaction - en physique toute action entraîne une réaction - l’État en tant qu'autre centre va prendre la main pour contrebalancer et distribuer aussi arbitrairement de l'argent vers d'autres catégories de citoyens. Il y a toujours un déséquilibre entre diverses catégories de citoyens.

3.5.1 (0:40:10) Principe de relativité et principe de symétrie : l’émission de monnaie ne peut être fondée sur une valeur préférentielle de référence mais il existe un objet qui, lui, est indépendant du référentiel

Comme le principe de la relativité de la vitesse en physique qui montre notamment lors de corps en déplacement à des vitesses différentes une variation de perception du déplacement selon que l'on se situe ou pas au sein d'un référentiel (exemple du train et du paysage : être dans un référentiel comme le train donnera l'impression que je ne bouge pas ou inversement au sein du paysage malgré la rotation de la terre) alors qu'en fait on ne peut pas exprimer la réalité sans prendre le point de vue opposé car tous les corps bougent mais relativement l'un par rapport à l'autre ; le principe de relativité en économie est exprimé relative à la monnaie.
On démontre aussi en mathématiques et en physique que toutes les vitesses sont différentes selon les référentiels sauf une : la vitesse de la lumière qui est le seul référentiel à ne pas bouger - Voir le livre de Jean Hladik : Pour comprendre simplement la théorie de la relativité. On démontre aussi en mathématiques que si on veut des principes de symétrie on aboutit à la conclusion qu'il existe un objet qui, lui, est indépendant du référentiel.

  • Pour éviter le cycle infernal pour lequel il n'y a pas de réparation possible car tous les gens - les différentes catégories de citoyens - ayant étés lésés selon les périodes où la liberté de décider ce qui est valeur ou pas a été entre les mains de certains puis d'autres sur de longues périodes, seront morts. Comment réparer le tort de ceux qui sont morts de fautes économiques passés ?
Si on veut appliquer le principe de relativité en économie on ne peut accepter de FONDER l'émission de monnaie sur une valeur préférentielle quelle qu'elle soit, que ce soit une question de légitimité tel l’État ou les banques, que ce soit une valeur référence tel l'or ou autres valeurs de référence telle la croissance ou la productivité, etc.

3.5.2 (0:44:22) Or la monnaie, indépendante du temps et des valeurs (donc des flux et des échanges), comme valeur de référence commune et répondant à des principes de symétrie peut exister

  • Est-t-il possible d'imaginer une valeur de référence qui quand bien même les Hommes ne seraient pas d'accord, ou pas, puisse servir de valeur de référence commune malgré tout, ainsi la monnaie et qui réponde à des principes de symétrie ?

La réponse est OUI c'est possible.

  • Cette monnaie qui va servir de référence universelle au sein d'une communauté doit être posée non seulement dans l'espace entre les individus qui ne sont pas d'accord entre eux sur ce qui a de la valeur ou pas mais aussi dans le temps.

Exemple de non symétrie : la non symétrie humaine dans les déserts monétaires tel le Larzac par rapport à de grandes villes telle Paris.
La question n'est pas une question de revenu car il ne faut pas confondre création de la monnaie avec les flux. La façon dont la monnaie circule, échange des biens et services qui permettent d'investir est une chose mais la façon dont la monnaie se crée en est une autre.

  • Sur une base de monnaie existante qui se crée d'une certaine façon des flux se mettent en place, c'est dû à l'économie, pas à la façon dont la monnaie se crée. La monnaie ne doit pas dépendre des valeurs et elle ne doit pas dépendre du temps.

3.6 (0:46:44) Dissymétrie lors de la création monétaire et question de topologie (S Laborde)

Sur la création monétaire on est dans des systèmes asymétriques or toute cause asymétrique a pour effet un effet asymétrique.
Exemple : C'est un centre de décision, le groupement des banques qui décide aujourd'hui d'où physiquement dans l'économie, à quel endroit, quels hommes vont bénéficier de la monnaie en premier et quels hommes ne vont pas bénéficier de la monnaie en premier.

3.6.1 (0:47:18) Rappel du mécanisme de création monétaire : création de deux dettes - monnaie/titre de dette - mais le banquier seul arbitre et décide (E Chouard)

Quand tu vas voir un banquier pour emprunter de l'argent, il ne l'a pas, il crée sa dette envers toi qui est de la monnaie en échange d'un titre de dette - c'est la création de deux dettes dont l'une est la monnaie qui fait la création monétaire donc le banquier tout seul ne peut pas créer la monnaie, il a besoin de quelqu'un qui en a besoin ; il a besoin d'un emprunteur - mais c'est lui l'arbitre, il dit : "c'est lui qui peut créer de la monnaie parce que je lui fait confiance" et à tel autre il dit : "il ne peut pas".

3.6.2 (0:47:55) Le banquier privé ou aussi la banque publique, pourtant non légitime pour décider de ce qui est valeur économique créée par les autres humains à l'instant t - impossibilité de connaître le caractère innovant ou utile d'une création - , est le seul décideur de valeur économique ; topologie : la structure des espaces (E Chouard, S Laborde)

La topologie c'est en sciences, en mathématiques la structure des espaces. Le banquier va prêter à ceux qu'il connaît, à ceux dont il reconnaît les principes dans le système tel qu'il existe de soi-disant valeurs, c'est lui qui décide.
Si vous venez avec votre valeur à vous que le banquier ne connaît pas il est impossible qu'il vous accorde un prêt car la potentialité monétaire d'un travail ou d'une création n'est pas forcément déjà apparue.

  • Remarque (E Chouard)
La symétrie lors de la création monétaire c'est le fait qu'un acteur privé comme une banque ait le pouvoir discrétionnaire, le pouvoir arbitraire de dire : "pour toi on créera la monnaie et toi qui a besoin d'argent aussi tu n'en auras pas."
  • Réponse (S Laborde):
C'est pareil pour l’État cette asymétrie, la banque publique fera la même erreur.

Exemple de la création du logiciel libre en 1983 par Richard Stallman qui n'a pu bénéficier de la reconnaissance de la valeur qu'il a produite alors que trente ans plus tard cette valeur est enfin et de fait reconnue. Des tas d'autres contributeurs de logiciels libres d'Internet ont été dans le même cas. C'est une injustice car c'était la plus grande création économique du siècle.

Le banquier comme tout être humain n'est pas légitime pour décider de ce qui est valeur économique créée par les autres humains à l'instant t, vous ne connaissez que ce que vous connaissez.

C'est un non-sens profond de parler dans les médias économiques dominants de financer l'innovation parce que l'innovation n'est pas prévisible. personne ne pouvait financer en 1983 le travail du logiciel libre, c'est un non-sens.

3.6.3 (0:55:11) Les flux comme révélateurs du code de système monétaire utilisé (S Laborde)

Les flux vont être révélateurs à l'observation du code de système monétaire utilisé :

  • Si vous utilisez un système monétaire centralisé, les flux proviendront d'un centre pour se déverser petit à petit vers les lésés, puis vers les plus lésés, puis vers les plus en plus lésés puisqu'ils reçoivent la monnaie en dernier.
  • Si on adopte un principe de monnaie libre, on a un problème générationnel : comment les générations successives peuvent-être égales devant la monnaie puisqu'elles arrivent après ?
On a une asymétrie entre génération, pourquoi ?
La Fontaine disait : "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir." "Les Animaux malades de la peste" Livre VII, 1 donc selon que vous naîtrez à la bonne ou à la mauvaise époque vous n'aurez pas la même quantité de monnaie. En quoi les valeurs que peuvent créer les jeunes aujourd'hui seraient-elles moins importantes que celles qu'auraient créées les jeunes des années 1950, années d'expansion économique ?

3.6.4 (0:57:18) La monnaie libre comme valeur universelle commune d'échange qui accepte le principe de relativité (S Laborde)

Si on veut créer véritablement une valeur universelle commune d'échange qui accepte le principe de relativité, que chacun crée des valeurs dont on n'a pas idée, alors il faut utiliser une monnaie qui soit libre et qui ait ces caractéristiques. Mais on n'est pas obligé, on va aussi pouvoir utiliser le système centralisé; d'autres choix sont possibles. il est possible aussi que pour certaines personnes cela ne conviennent pas. Rien n'est à imposer, plusieurs monnaies sont possibles.

4 La proposition Chartaliste (J-B Bersac)

4.1 (0:58:09) Non conscience de l’État quant à sa souveraineté

L’État n'est pas conscient de son pouvoir de création monétaire et c'est ce que dit Knapp le fondateur du Chartalisme : "une souveraineté qu'à l’État, un potentiel qu'à dors et déjà l’État de créer la monnaie dont nous avons besoin de façon équitable et efficace et qu'il ne fait pas par ignorance ou par corruption."

4.2 (0:59:33) Le Chartalisme est une théorie monétaire qui cherche le vrai, les questions posées sont toujours fonctionnelles ; origine du Néochartalisme

Le Chartalisme est une théorie monétaire qui contrairement aux autres théories monétaire s'est développée et a toujours fonctionné de manière suivante : ce sont des personnes qui en ont assez qu'on leur impose un fonctionnement monétaire qui manifestement ne marche pas et qui ont cessé de savoir comment on devrait la faire fonctionner pour savoir comment elle fonctionne là, maintenant, réellement. Knapp dit clairement qu'il ne cherche à plaire à aucune école monétaire que ce soient les monométallistes or, monométallistes argent, les bimétallistes or et argent ; ce qui l’intéresse c'est de savoir comment cela fonctionne vraiment.
Les question posées sont toujours fonctionnelles : Est-ce que l'or est indispensable ou pas ? Comment fait-on fonctionner ou pas l'or ?

Dans les années 1990 la redécouverte du Chartalisme, donc le Néochartalisme, a été faite par un Trader qui s'est posé des questions sur le "comment cela fonctionne vraiment" : Warren Mosler ; L.R. Wray Professeur Néochartaliste de l'Université du Missouri à Kansas City a mis cette redécouverte en mouvement et a refait le lien avec le Chartalisme.

4.3 (1:01:00) Raisonnement ayant amené la prédiction de la fin de l'étalon OR - à chaque fois qu'on essaie de faire de la monnaie, une communauté qui se décide en disant "telle chose est monnaie", la chose en question va interférer avec sa fonction monétaire - La seule fonction de la monnaie c'est : d'être monnaie

Knapp a été capable, grâce à cette compréhension très précise du fonctionnement effectif de la monnaie, de prédire dès 1905, alors qu'on était en plein âge d'or de l'étalon Or, la fin de l'étalon Or qui n'aura lieu qu'en 1971 et donc la venue de la monnaie de papier.

A chaque fois qu'on essaie de faire de la monnaie, une communauté qui se décide en disant "telle chose est monnaie", la chose en question va interférer avec sa fonction monétaire.

Par exemple, si on dit que c'est l'or : si en période de croissance économique il n'y pas assez d'or qui est trouvé, on fait du crédit, de la dette. Mais la dette c'est fragile et il y a un moment où cela s'effondre et cela engendre une pénurie monétaire brutale. Si, à l'inverse on trouve enfin des gisements, il y a une ruée et énormément d'or et là on a l'inflation.

Progressivement on arrive à une monnaie qui a pour seule fonction, seule raison d'être : d'être monnaie justement.

5 Les libéraux et les monétaristes (J-B Bersac)

5.1 (1:03:20) Historique des méthodes d'ajustement des pénuries monétaires par les libéraux et les monétaristes : la "mythologie de l'Or"

Quand la "mythologie de l'or", nommé par Friedman lui-même, dysfonctionnait on suspendait ; comme il n'y avait pas moyen de maintenir la convertibilité alors on faisait sauté la "sécurité de l'or" pour rétablir la situation.
Exemple lors de la pénurie monétaire aux États-Unis : la Banque Centrale a fait jouer les clauses d'urgence, moins 50% d'or par rapport à l'émission de billet pour pouvoir émettre plus et essayer d'oxygéner l'économie. Comme cela n'a pas suffit le développement a été un peu coupé et Roosevelt a décidé qu'on diminuerait la parité entre l'or et le Dollar pour qu'il y ait suffisamment de Dollars dans l'économie.

A chaque fois on élimine un peu plus de la logique du troc parce qu'il y a un saut conceptuel assez fort quand on passe dans la monnaie.

5.2 (1:14:35) Historique et naissance du mythe du déficit zéro - parcours et phrases types de Fiedman

Milton Friedman qui se contredit sans argument mais très habilement, qui va jouer sur ses contradictions et se positionner dans le débat en fonction des circonstances pour gagner des positions petit à petit, qui était donc un politicien, disait :

  • En 1948 : "Pour que l'économie fonctionne et soit prospère il faut un déficit public".
Pour les Keynésiens et les Chartalistes c'est ça qui relance l'activité.
  • En 1962-63 : "Il faut réduire les dépenses publiques coûte que coûte"
Et il sort la loi de Parkinson disant je suis contre l'interdiction du déficit public parce que l’État a toujours historiquement dépensé plus qu'il n'a gagné donc il faut réduire les impôts, lui supprimer les ressources pour lui supprimer les dépenses.
  • "Je suis pour la réduction des déficits publics en toute circonstance, pour n’importe quel propos, à n'importe quel moment, quelle qu'en soit la raison"
C'est spécieux car un déficit public c'est justement une dépense pas compensée par les impôts !
  • En 1998 : "le déficit public est une forme cachée et déguisée de taxation".
C'est un contre-sens absolu en terme comptable et c'est l'inverse de ce qu'il disait avant, il se radicalise.
Un déficit public c'est justement ça c'est qu'il n'y a pas de taxe pour compenser !
  • En 1948 : "En dépit de toutes mes analyses, en dépit de mon expérience des années 30, en dépit de sentiments intuitifs contraires, rien ne prouve que le système à déficit public ne serait pas mal utilisé par l’État. On ne peut pas se le permettre. Il faudrait un retour à l'étalon or effectif, à défaut, le principe du déficit zéro."
Dans les années 30 il y avait une grande dépression et en 1948 l'or avait été trop distillé.

Aujourd'hui encore nous sommes en plein mythe de ce déficit zéro.

6 La proposition Néochartaliste (J-B Bersac)

6.1 (1:18:56) contre le mythe du déficit zéro

Les néochartaliste arrivent en période monétariste au milieu des années 90 Mosler Warren (Trader) se demande : est-ce que l’État peut vraiment faire défaut de la devise qu'il émet ?
Il regarde et dit : non, en fait la banque centrale assure l'équivalence entre dette publique et devise.
Clinton dit : pour assurer la prospérité économique pour nos enfants, je serai un bon père de famille, je ferai un surplus budgétaire. Et il en fait.
Mosler dit : au contraire, ça déprime l'économie, on a une énorme bulle sur internet, pour essayer de compenser la pénurie monétaire il faut du déficit.

6.2 Rôle des Banques Centrales

6.2.1 (1:20:48) Historique : les Banques Centrales et de leur rôle (E Chouard, J-B Bersac)

Le système des Banques Centrales est apparu et est devenu ultra dominant mais en 1905 les Banques Centrales étaient beaucoup moins prégnantes.
Aux États-Unis la Banque Centrale ne sera créée que par la loi de 1913 et ne sera effective qu'en 1914.

La Banque Centrale n'avait pas le même rôle, pas pour rôle de réguler l'économie, etc. Elle avait pendant le XIXe siècle le rôle avant tout d'assurer la convertibilité or/devise et assurer aussi un refinancement plus limité comme par exemple en France - un petit profit à l’État tout en rassurant les gens sur le fait que la monnaie gérée par une banque privée cela était conforme aux principes de l'économie de marché, etc. Une partie des profits de la Banque de France était reversé à l’État. Napoléon l'a fait sous proposition des banquiers privés.

  • Remarque (E Chouard)
C'est surtout un outil d'enrichissement historique dans l'histoire des hommes pour les propriétaires privés de la Banque de France ?
  • Réponse (J-B Bersac)
Oui, ils y ont vu leur intérêt et en général quand l’État perd les pédales il fait de la "planche à billets", il fait les assignats ce qui donne une hyperinflation.

les Néochartalistes vont s’intéresser au système des Banques Centrales car c'est devenu le pivot du système, alors que l'or c'est fini depuis plus de vingt ans.

6.3 (1:23:11) Création monétaire - idée du Chartalisme : "on était contraint par l'or l’État crée la devise" - Idée du Néochartalisme :"on n'est pas contraint par la dette publique c'est la Banque Centrale qui la monétise" (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Le Néochartalisme c'est l'idée que l’État crée la monnaie au moment où il fait ses dépenses ; au moment où il a besoin de faire des dépenses quelles qu'elles soient il crée la monnaie ; il la détruit en collectant les impôts ; si il n'y a pas d'épargnant il collecte autant qu'il produit ; si il y a des épargnants il lui manque en impôt ce qui a été épargné et pour qu'il y ait suffisamment de signes il faut qu'il en produise plus, qu'il s'endette plus, avec aucune intention de rembourser mais simplement parce que nous avons besoin de signes monétaires et la Banque Centrale apparaît.
  • Réponse de (J-B Bersac)
Avant l'explication était : on est contraint par l'or l’État crée la devise.
Maintenant l'explication est : on n'est pas contraint par la dette c'est la Banque Centrale qui la monétise.

6.4 ( 1:24:17) Une proposition importante du Néochartalisme pour supprimer le "volant de chômeurs " et le concept théorique du NAIRU des monétaristes : "l'employeur en dernier ressort" (J-B Bersac, E Chouard, S laborde)

Contrairement à Knapp ou Keynes, les Néochartalistes cherchent à améliorer le système et disent que le marché n'est pas capable de répartir efficacement la monnaie, etc., de gérer tant les périodes de boum que les périodes de crise ; donc ils ont eu l'intuition assez géniale de proposer "l'employeur en dernier ressort" plutôt que d'avoir comme dans nos systèmes monétaires actuels monétaristes un "volant de chômeurs" ou concept théorique du NAIRU - taux de chômage n'accélérant pas l'inflation.
Le taux de chômage minimum pour qu'il n'y ait pas d'inflation est un choix de politique publique c'est à dire que pour stabiliser les prix et ne pas faire de déficit public on va mettre les gens au chômage ; et dès qu'il y a un peu trop de pression on restreint les crédits ; donc on restreint le déficit public quoi qu'il arrive et les chômeurs feront pression sur les salariés et sur le pouvoir d'achat - ils ont moins de pouvoir d'achat en étant au chômage - et cela calmera de plus les prix et on baisse aussi le salaire.

  • Remarque (E Chouard)
Les actionnaires ne perdent rien dans ce système, seuls les travailleurs trinquent.
  • Réponse de (J-B Bersac)
Le "volant de chômage" sert d'ancre car la monnaie autoréférentielle a besoin à un moment de se raccorder au concret.

--> Mécanisme de "l'employeur en dernier ressort" :
les Néochartalistes disent que mettre au chômage n'est pas nécessaire et préfèrent proposer un emploi de base au salaire de base à tous ceux qui veulent et quand il y a une activité économique en récession leur "employeur en dernier ressort" embauche ces personnes, c'est un droit à tous les volontaires, cela fait plus de salaire dans l'économie, cela fait donc plus de déficit, cela renfloue l'économie, cela stabilise au niveau des prix ; et à l'inverse quand l'économie reprend, quand elle peut payer plus que ce salaire elle embauche ces travailleurs qui, donc, perdent le salaire de "l'employeur en dernier ressort", cela réduit le déficit public.
Avec "l'employeur en dernier ressort" => L'économie fluctue et a son ancrage.

C'est beaucoup plus humain pour les chômeurs car ceux-ci au lieu d'être avec un RSA qui permet juste de survivre et mal ont un vrai emploi, sont mieux socialisés, ont un meilleur revenu, etc.
C'est une proposition phare du Néochartalisme et une principale différence entre le Chartalisme et le Néochartalisme.
  • Remarque (E Chouard)
L’État dans cette théorie devrait être "employeur en dernier ressort" et quand il y a du chômage il ne tient qu'à notre puissance publique d'embaucher, de donner du travail à ceux qui n'en ont pas.

Surtout du salaire avec de la monnaie créée et donc qui crée du déficit ; de la monnaie qui sert à tout le monde et pas forcément qu'aux chômeurs.

  • Remarque (S Laborde)

Le problème est la réponse libérale : vous allez payer les gens à faire quoi ? Parce que le problème c'est le travail et que la valeur cela ne se décide pas.

7 Réflexions générales sur l'importance de la création monétaire et sur l'ouverture offerte par le Néochartalisme

7.1 (1:29:24) Cet entretien permet de monter notre niveau de conscience et d'exigence sur la création monétaire, c'est un essai pédagogique (E chouard)

Notre niveau de conscience et d'exigence sur la création monétaire, la circulation monétaire, le revenu de base ou le dividende universel ou autre équivalent pour solvabiliser notre demande ; notre niveau de conscience d'acteur adulte, de citoyen en son sens le plus fort du terme devrait augmenter mais ne se passera qu'en travaillant.
Là, c'est un essai pédagogique.

7.2 (1:30:06) Ce qu'apporte le Néochartalisme sur le sujet de la création monétaire : moyen facile de sortir du chantage anti-social, permet l’endettement de l’État et de donner l'argent aux citoyens ; l'Etat crée sa monnaie, l'utilise de manière responsable et fournit les moyens de payer les impôts ; la monnaie n'est pas redistribuée de manière dissymétrique par les banques (E Chouard, J-B Bersac, S Laborde))

  • Remarque (E Chouard)
Avec le Néochartalisme on a un moyen facile de sortir des griffes des banquiers qui nous imposent une rareté monétaire non nécessaire et qui posent les outils d'un chantage non nécessaire et ruineux, anti-social. C'est super facile, il n'y a pas de difficulté technique, il faudrait juste des acteurs politiques qui au lieu de donner l'argent aux banques par ignorance ou trahison décident d'endetter l’État et de donner l'argent aux gens.
L'idée du Néochartalisme c'est que l’État quand il dépense, il ne donne pas l'argent aux banques mais il donne l'argent aux acteurs qu'il paie.
  • Remarque (J-B Bersac)
L'idée Néochartaliste c'est bien l’État qui crée sa monnaie et c'est bien sa responsabilité d'y veiller et il en découle qu'il faut qu'il l'utilise de manière responsable donc que l'impôt ne doit pas être exigé en dépit du bon sens ; donc il doit fournir les moyens de payer ces impôts.
  • Remarque (E chouard)
Donc il ne donne pas l'argent aux banques comme on le fait en ce moment car en ce moment la planche à billets à fond ça ne passe pas du tout dans nos poches, cela va dans la poche des banquiers qui ensuite le donnent de façon dissymétrique à ceux qu'ils veulent bien, c'est à dire à leurs copains pour qu'ils jouent au casino ou à eux-mêmes, et donc pour les seules valeurs qu'ils acceptent de reconnaître malgré leur ignorance forcée de tout ce qui est innovation véritable, l'innovation véritable ne pouvant être reconnue hors son créateur.
  • Remarque (S Laborde)
Dans la situation telle qu'elle est, après quarante ans en faveur des banques sur la monnaie dominante, je ne vois pas d'autre solution que le Néochartalisme. Donc, ici et maintenant, et pour les dix ou vingt années qui suivront, ça me semble la solution applicable dans la monnaie dominante. Mais je ne me place pas là. je ne peux réfléchir sur la monnaie sur l'urgence.

8 La TRM : Théorie Relative de la Monnaie (S Laborde)

8.1 (1:32:51) La TRM propose un référentiel qui dépasse l’espérance de vie. Il y a une interdépendance. "Les nouveaux venus de cette planète n'ont pas de raison de vivre dans un monde qui aura été constitué par des morts". Il faut trouver les causes et corriger les causes qui créent les dissymétries dans le temps.

Dans la TRM, troisième version, Théorie Relative de la Monnaie 2.718se trouve une citation de Thomas Paine, révolutionnaire anglo-américain-français - il faisait partie de l'assemblée révolutionnaire française :

"Ceux qui ont quitté ce monde et ceux qui n'existent pas encore, sont à la plus grande distance les uns des autres que l'imagination humaine puisse concevoir : quelle possibilité d'obligation peut-il donc y avoir entre eux ? Quelles règle et quel principe peut-on poser pour que deux êtres imaginaires dont l'un a cessé d'être et l'autre n'existe pas encore, et qui ne peuvent jamais se rencontrer dans ce monde, l'un soit autorisé à maîtriser l'autre jusqu'à la consommation des siècles ?"

Il répondait à Edmund Burk (1729-1797), l’un des politiques les plus connus des Îles Britanniques et des philosophes du XVIIIe siècle, défenseur de la grande tradition ancestrale et notamment la monarchie et connu pour son opposition véhémente à la Révolution française - "On ne peut changer les traditions".

  • Remarque (E Chouard)
Burk voulait des vivants gouvernés par des morts.
  • Réponse (S Laborde)
Le problème c'est de penser que parce qu'on a trouvé à un moment donné une façon d'améliorer les choses que c'est la seule façon qu'il faudrait suivre pour l'éternité. On peut douter de ça légitimement. Et notamment si d'autres se sont permis avant nous de poser une nouveauté pourquoi les nouveaux ne pourraient-ils pas le faire ?

Les Hommes naissent semblables entre eux mais quelle que soit l'époque. ce n'est pas qu'à l'instant t. Donc si on ne comprend pas qu'on fait partie d'un flux, que la société se renouvelle dans le temps, on ne peut que corriger les dissymétries quand on les voit. Il faudrait corriger les causes qui créent ses dissymétries dans le temps - qui dit causalité dit temps, la cause produit l'effet ou plus justement c'est une interdépendance.

8.2 (1:37:00) Le principe de relativité de la monnaie : la monnaie est une "unité monétaire", un "pur nombre" dans une "quantité de nombres" finie, non matérielle et de "non valeur" de référence

Dans la TRM 2 718, il y a un graphique historique qui montre que les systèmes monétaires durent de plus en plus longtemps si on s’éloigne dans le passé et finissent par durer de moins en moins dans le temps pour arriver à ce phénomène récent qui est la décorrélation finale des systèmes monétaires avec toute valeur de référence, donc de l'or en particulier. C'est l'expression du principe de relativité.

Si j'ai donc une monnaie, valeur de référence universelle par les membres qui vont adopter et utiliser cette monnaie, cela ne peut pas être une valeur de référence. Donc la monnaie ne peut-être que quelque chose de non matériel essentiellement mais aussi de "non valeur" de référence.
Comme cela repose sur "un nombre" - qui dit monnaie dit "nombre", dit "unité monétaire" - c'est donc un "pur nombre".
Mais pour que cela ait de la valeur, pour que ce ne soit pas un "pur nombre" dans une infinité de nombres - 1 divisé par l'infini tend vers 0 - c'est un "pur nombre" dans une "quantité de nombres" finie.
"Quantité de nombres" finie ne veut pas dire "quantité de nombres" qui ne serait pas en expansion - ce n'est pas parce que l'univers s'étend qu'il n'est pas toujours l'univers.

8.3 (1:39:53) La TRM cherche à intégrer l'espace et le temps pour la meilleure équité entre les citoyens

La société c'est à la fois des gens qui meurent et d'autres qui naissent, c'est un flux permanent chaque année.
On a deux paramètres à la fois : les semblables - d'instant en instant on a des bébés, de Hommes d'âges mûrs et des vieillards, tout le temps quelle que soit la société, mais si je la prends à une espérance de vie de distance et que l'on regarde chaque individu, ils sont tous différents.

Comment passer d'une société qui est la même selon les âges mais pourtant se renouvelle entièrement, entre deux instants, quel que soit l'instant ?

Il ne faut pas qu'il y ait un instant privilégié. Si on se met à créer cette valeur de référence à un instant privilégié, on va avantager les Hommes présents a cet instant là, à la fois dans l'espace envers ceux pour qui on va créer la monnaie mais aussi dans le temps par rapport à ceux qui vont leur succéder.

Il faut intégrer l'espace et le temps.
  • Remarque (E Chouard)
Chercher l'équité à la fois dans l'espace et le temps y compris pour des gens qui n'existent pas encore.

8.3.1 (1:41:17) Remarque : le protocole de la TRM étant verrouillé, il y a un manque de souplesse et le risque de buter sur les limites de ce protocole. Le Néochartalisme permet tous les ajustements à tous les niveaux, au cas par cas si nécessaire (J-B bersac)

C'est là que se trouve plutôt une faiblesse de la TRM. Comme le disait Knapp : le bon théoricien n'a pas d'exception.

Le Néochartalisme permet de moduler selon ses valeurs le système et pas forcément le système monétaire, on peut moduler le fonctionnement de l'économie pour avoir n'importe quel système potentiellement à ce que l'on veut. Cela dépend des valeurs, c'est à la carte, selon les options. On peut régler les injustices au cas par cas.

Par exemple on peut décider un impôt sur les successions drastique pour dire qu'il n'y aura pas d'héritage ; ou encore un impôt sur les revenus qui à partir d'une certaine tranche sera très élevé.

Le Bitcoin ou la TRM font un protocole qu'ils verrouillent et après, quand ils vont buter sur les limites de ce protocole, ils vont se rendre compte que l'absence de souplesse qu'ils croyaient être leur amie en disant "ça, cela nous garantit" - un peu comme les partisans de l'or- "c'est sûr, c'est blindé, on n'y touche plus, on est sûrs de ce qui se passera".
On n'est jamais vraiment sûr de ce qui se passera, et, en fonction des valeurs, peut-être que la communauté, car il y a tout de même une communauté dans la TRM, décidera que le dividende universel viendra par l'inflation "manger" son stock d'épargne et trouve cela peu juste et veuille changer de valeur. La TRM sera alors brisée.

8.3.2 (1:43:26) Réponse : pour la TRM toutes les questions économiques se posent autrement et la TRM ne dit pas que la monnaie soit unique ou qu'il faut adopter une monnaie libre (S Laborde)

- Une fois que l'on a adopté la monnaie libre, on a démontré que l'on peut créer cette monnaie, on peut épargner, on a un stock qui diminue mais on reçoit des dividendes en plus. - Remarque de J-B Bersac : "mais pas à proportion de son épargne".
- La TRM rebâtit les concepts.
- "L'employeur en dernier ressort", c'est un supérieur hiérarchique en dernier ressort. Il n'y a pas de légitimité à un quelconque pouvoir hiérarchique pour moi.
- Solvabiliser la demande : pour moi, il n'y a pas de demande en économie. il n'y a pas plus de demande que d'offre ; il y a des Hommes libres ; ils créent des valeurs, et sur la base des échanges qu'ils effectuent, ils en achètent ou ils en vendent. Après ils s'organisent ou pas entre entreprises etc. et peuvent payer des impôts. La demande ne se réifie pas parce qu'elle ne peut exister qu'au niveau des individus or ils ne font jamais la même chose au même moment, et en plus ce n'est jamais les mêmes individus qui font la même chose au cours du temps.

Toutes les questions économiques se posent autrement.
La TRM ne dit pas que la monnaie soit unique, ne dit pas qu'il faut adopter une monnaie libre et qu'il faut rendre compte après si ça ne marche pas.

9 (1:45:51) Comment fonctionne la TRM (S Laborde)

9.1 (1:45:51) Notions générales de base : une monnaie "pur nombre", décorrélé de toute valeur en particulier, adoptée librement par choix par une communauté, pouvant être en interaction avec d'autres monnaies

Je veux trouver une monnaie qui est un "pur nombre", décorrélé de toute valeur de référence en particulier, adoptée par une communauté.
Ce n'est pas une imposition, cela ne se décrète pas.
On l'adopte librement, on la choisit ou pas. Si d'autres choisissent d'autres systèmes monétaires c'est très bien.
Il ne faut pas forcément penser "système unique". Si à un moment donné cette monnaie a des soucis d'équilibre pourquoi ne pas utiliser une autre monnaie pendant ce temps-là ?
Des systèmes en interaction produisent un certain équilibre.

9.2 (1:46:59) Premier point : la monnaie ne peut être basée sur une valeur de référence hors l'Homme individu qui est la valeur véritable donc de référence de toute économie

L'Homme individu c'est l'Homme membre de la communauté qui n'existe pas en tant qu'être définitif puisqu'il naît et meurt, est remplacé, c'est l'Homme pris dans sa dimension temporelle, à la fois dans l'instant mais aussi dans le temps.
Seul l'Homme individu est base d'émission puisque c'est la seule valeur finalement que je vais trouver comme universelle dans toute l'économie.
On ne peut se passer de l'Homme.
Il n'y a aucune valeur qui ne soit irremplaçable hors l'Homme.
Si j'enlève l'Homme d'une économie, il n'y a plus d'économie.
Seul l'Homme peut être base de l'émission de la monnaie, mais véritablement l'Homme individu.

9.3 (1:48:30) Deuxième point : il faut que la quantité de monnaie créée à l'instant t soit la même pour tous

Ensuite j'ai le problème du temps.

A l'instant t, déjà, il ne faut léser aucun Homme présent donc il faut que la quantité de monnaie que je crée à l'instant t soit la même pour tous.

9.4 (1:48:43) La valeur de la monnaie c'est sa quantité relative, le pouvoir d'achat dépend ce cette relativité des quantités

  • Comment qualifier la valeur de cette monnaie malgré tout ?

En zone Euro il y a 10 000 milliards d'euros en circulation en 2014 et 330 millions d'habitants de la zone Euro.
Si je divise la monnaie par la valeur de référence qui est l'être humain, les Hommes utilisant cette monnaie soi-disant commune entre eux, il y a 30 000 Euros en circulation par citoyen.
Mais il faut multiplier par deux car en contre-partie de ces Euros il y a des titres de dette, des Bons du Trésor (titres de dette de l’État).
Donc on a 60 000 Euros par citoyen en circulation.
Si vous ne les avez pas sur votre compte c'est que vous êtes en dessous de la moyenne et donc forcément ils sont sur d'autres comptes.
-> Explication concernant les Bons du Trésor qui sont inclus dans les 60 000 Euros par citoyens :

Les Bons du Trésor sont libellés en Euro et constitue une monnaie de base. Warren Buffett a acheté en 2009 une compagnie de chemin de fer avec des Bons du Trésor américains et pas en Dollar.

-> Explication concernant la " monnaie soi-disant commune" :

Si elle était véritablement commune les Hommes auraient été et seraient co-émetteurs de cette monnaie à titre individuel et pas via des intermédiaires qui de ce fait créent des revenus arbitraires extrêmement décorrélés. C'est le code de la monnaie qui implique des dissymétries dans le revenu en grande partie. C'est parce que la monnaie est mal créée que les revenus sont fortement dissymétriques. Si les gens cessaient de l'utiliser en tant que co-émetteur de la monnaie elle n'alimenterait plus les marchés qui actuellement reçoivent l'injection de monnaies des banques centrales ou banques privées ou autres qui émettent la monnaie pour favoriser ces privilégiés là ; la prise serait directe.
  • Mais que vaut cette monnaie ?

Ce n'est pas pareil de posséder 100 Euros si j'ai 100 milliards d'Euros en circulation que de posséder 100 Euros si j'ai 100 000 milliards d'euros en circulation. J'en ai 100 fois moins. Et je n'ai pas besoin de regarder les valeurs économiques à coté pour comprendre. C'est le pouvoir d'achat économique des ces 100 Euros qui étant RELATIF par rapport à mes semblables qui est 100 fois moindre.
Si je prends deux zones économiques, un individu qui possède 100 unités de cette monnaie n'a pas le même pouvoir d'achat relatif s'il y a 100 000 milliards d'unités en circulation.

Voilà ce qui fait la valeur de la monnaie c'est sa quantité relative !

9.4.1 (1:52:50) Remarque concernant l'énorme création monétaire de la Banque Centrale américaine et sa non influence sur le pouvoir d'achat (E Chouard), réponse : rien n'est instantané (S Laborde), autre réponse : la Banque Centrale américaine fait une équivalence entre un crédit et la devise donc il n'y a aucun impact sur l'enrichissement, les dépenses et le pouvoir d'achat (J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
En ce moment la Banque Centrale américaine, la FED, crée quelque chose comme 1,5 milliards par jour, 7 à 800 millions par an, et le pouvoir d'achat du Dollar n'est pas du tout affecté par cela. On achète grosso-modo toujours la même chose, il y a un peu d'inflation mais pas en proportion.
  • Réponse (S Laborde)
Ce n'est pas instantané dans un système central, jamais rien n'est instantané en sciences, il y a les causes et les effets.
  • Réponse (J-B Bersac)
Ce que fait la Banque Centrale américaine c'est une équivalence entre un crédit et la devise. donc elle peut, si on a besoin de solder des comptes, si on a besoin de cash, nous régler le problème en nous mettant à la place du crédit du liquide ; et on peut payer.
Mais si on n'a pas assez de crédit ou si les crédits qu'on a on veut juste les épargner et ne pas les utiliser et qu'elle nous échange quand même contre des devises, est-ce qu'il y a plus de dépenses ? Non ! Est-ce qu'on est plus riche ? Non ! C'est le fait de donner une contre-partie qui fait que cela ne fonctionne pas.
La Banque Centrale ne fait que de l'échange c'est à dire : je te donne de la devise en échange tu promets un flux contraire en sens inverse. il n'y a pas d'apport. C'est juste lors du déficit public qu'il y a un don : c'est donné, c'est à toi, tu le gardes.

9.5 (1:55:21) L'espace et le temps - événement spatio-temporel de la densité de la monnaie. La TRM permet que : tout être humain, à n'importe quelle époque aura été émetteur, toute sa vie, quelle que soit l'époque à laquelle il sera né et entré dans le système - car il faut qu'il l'adopte librement - de la même proportion de masse monétaire que tous les autres

Dans un système centralisé l'étude de la topologie - la structure des espaces - montre que ce n'est pas parce que je crée plus de monnaie que cela alimente par exemple les paysans du Larzac.
Dans un système monétaire en TRM on doit regarder où se déverse la monnaie au sein de l'ensemble de tous les individus qui composent ce système. On doit regarder l'espace et le temps.
Si je privilégie une zone, un ensemble d'individus, il est évident qu'une autre zone ne sera pas privilégiée et cela ne change pas la valeur relative de l'argent circulant au sein de cette zone.

Il faut regarder la densité de monnaie qui est présente dans l'espace et dans le temps.

Un événement spatio-temporel c'est un espace défini à une date définie.

Il n'y a pas de point d'espace fondamental à décrire autre que l'Homme dans la TRM.

La quantité de monnaie que je crée, ne peut se créer que sur la base des Hommes à un instant t. c'est une quantité de monnaie que j’appelle dm - c'est une valeur différentielle - que je verse entre tous les individus de ma communauté.
dm n'est pas une constante, c'est la quantité de monnaie à l'instant t, elle dépend du temps. dm est la différentielle de la masse monétaire, elle est égale à la masse monétaire que je rajoute dans l'économie de la masse monétaire à l'instant t.
Cette quantité différentielle, cette quantité de monnaie, si je veux qu'elle ne bouge pas dans le temps - je ne veux pas que les gens soient lésés - et la monnaie n'ayant de valeur que relativement à la quantité, il faut que je divise mon dm par la masse monétaire totale, soit M.
C'est cela la création monétaire, c'est un pourcentage :

  • dm (quantité de monnaie créée à l'instant t ,différentielle de la masse monétaire) divisé par M (masse monétaire totale) doit être une constante C ; autrement écrit : dm/M = C

C'est mathématiquement une équation différentielle du premier ordre qui a un ensemble de solutions unique qui est une exponentielle.
Cela revient pour faire simple à dire par exemple il faut créer tous les ans 10% de la monnaie par an pour tous.

  • Tout être humain, à n'importe quelle époque aura été émetteur, toute sa vie, quelle que soit l'époque à laquelle il sera né et entré dans le système - car il faut qu'il l'adopte librement - de la même proportion de masse monétaire que tous les autres.

9.5.1 (2:00:22) Il peut y avoir variation des prix mais pas d'inflation ; tous les citoyens sont co-émetteurs d'une même part relative de monnaie

Cela ne crée pas d'inflation. Il y aura zéro inflation et zéro déflation :
Si je crée chaque année 10 % de la masse monétaire j'appelle cela le dividende universel du.
J'ai combien de du dans ma masse monétaire ?
J'ai 10 du.

A tout époque j'aurai toujours 10 du dans ma masse monétaire.

Il peut y avoir variation de prix des objets mais il ne peut y avoir une inflation due à l'expansion globale de la monnaie, il n'y a pas d'expansion globale en relatif pourtant on crée tout le temps de la monnaie mais en quantitatif.

Voir la vidéo "le quantitatif et le relatif" pour comprendre ce principe là.
Tous les citoyens sont co-émetteurs d'une même part relative de monnaie.

Précision : le taux de 10% est dû aux calculs réalisés selon l'espérance de vie, il est en fonction de l'espérance de vie.

10 Réflexions diverses sur la Théorie relative de la Monnaie (E Chouard, S Laborde, J-B Bersac)

10.1 (2:03:15) Différences et ressemblances entre le dividende universel, le revenu de base, la monnaie de base et le RSA - montant en Euros, indexation, cumul avec un travail, inconditionnalité : le dividende universel (estimé actuellement par calcul à 506 Euros) est un revenu de base acquis à tout le monde, sans condition, à vie et cumulable

  • Remarque (E Chouard)
Avec le calcul de ce que donnerait ce dividende universel en Euros on arrive actuellement à 506 Euros, soit un peu plus que le RSA qui est à 440Euros.
  • Remarque (J-B Bersac)
Mais le RSA n'est pas cumulable avec un travail.
  • Remarque (E Chouard)
Le dividende universel est un revenu de base acquis à tout le monde, sans condition, à vie et cumulable.
Le RSA n'est pas indéxé.
  • Réponse (S Laborde)
Actuellement avec le RSA qui est français et non au sein des autres pays de l'Euro, on a une soi-disant monnaie commune pour des pays européens qui eux n'ont pas de revenu de base, n'ont même pas un revenu minimum social ou s'ils en ont un il vaut 150 Euro ou 200 Euros.
On a un problème : celui d'avoir une monnaie commune où les uns (français en particulier) créent la monnaie à titre individuel sur une base de RSA par exemple et où ceux qui ont un salaire ont un RSA déjà plus un salaire - il faudrait qu'ils enlèvent le RSA de leur total pour avoir le vrai salaire, le montant de leur vrai salaire, puisque le RSA est inconditionnel et cumulable.

10.2 (2:08:10) Décider de transformer l'Euro en monnaie libre c'est possible grâce à notre interconnexion et les logiciels libres (S Laborde)

Je ne dis pas qu'il faut absolument appliquer cela, je dis juste que c'est possible.
Il y a déjà deux projets de monnaie libre.
Il y a une vingtaine d'informaticiens qui depuis deux ans travaillent de façon acharnée sur deux logiciels. ils développement un système qui est comparable techniquement à l'idée du Bitcoin sauf que ces logiciels reconnaissent les individus qui vont en faire partie.(les projets : wikipediafr:OpenUDC et wikipediafr:UCoin)

Je crois que l'Euro est effectivement une monnaie privée fondamentalement. Donc il nous reste à bâtir.
Pour la première fois dans l'histoire de l'homme on peut créer une monnaie. Jusqu'ici les monnaies ne sont pas libres, jamais les humains n'ont été pris comme partie prenante de la monnaie. Et on peut le faire tout de suite parce qu'Internet est là, parce qu'on est en réseau et qu'on a des logiciels libres.
Il fallait qu'on arrive à ce niveau d’interconnexion pour qu'on puisse le faire.

10.3 (2:12:01) La TRM un projet social comme devenir constituant, créer une Constitution et le Néochartalisme ou juste un projet individuel ? Une différence majeure entre la création d'un corps social (Constitution, Néochartalisme) et de petits corps sociaux, des petites communautés politiques et philosophiques selon les différents créateurs de monnaies libres et le nombre de personnes venant s'y agréger (E Chouard, S Laborde)

  • Remarque (E Chouard)
On est capable d'écrire une constitution et on devrait muter pour devenir constituant, je ne pense pas que cela soit possible si on ne se met pas ensemble pour le faire. pour moi, c'est un projet social, ce ne peut être un projet individuel; je ne peux pas, je n'imagine pas dans ma tête d'écrire ma constitution. ce projet pour moi est forcément social. Je vais fabriquer un corps social avec cette constitution.
Alors que toi quand tu parles de monnaie je t'entends souvent dire : Bitcoin, un gars peut décider de créer une monnaie.
C'est une approche très différente et si elle est acceptée on l'acceptera et quand tu parles de constitution c'est pareil, "qui m'aime me suive !", et on va créer de petits corps sociaux.
  • Réponse (S Laborde)
Ce petit corps social peut devenir grand.
Comme le disait Jean-Baptiste, il n'y a pas de monnaie sans communauté politique. Simplement quand on crée une monnaie il faut partir d'un point.
L'ensemble des gens qui adoptent le Bitcoin forment une communauté politique et même philosophique. ils ont une certaine idée de la monnaie. Je dis juste que cette monnaie n'est pas libre pour les principes que j'ai édictés : elle ne respecte pas la symétrie entre les êtres-humains dans l'espace et dans le temps.
  • Remarque (E Chouard)
Les gars qui ont créé Bitcoin se sont enrichis.
  • Réponse (S Laborde)
Oui mais ils ne l'imposent pas.
Pourquoi ne pas créer ta propre constitution et ta propre monnaie ?
  • Réponse (E Chouard)
Je ne cherche pas ça.
Le problème n'est pas "est-ce que j'autorise un autre ou pas de créer sa monnaie, moi je cherche un outil économique qui solvabilise tout le monde".
Avec le Bitcoin je ne solvabilise pas du tout tout le monde, avec la TRM, oui.
  • Remarque (S Laborde)
Mais je ne peux pas l'imposer, ce serait contradictoire avec ses fondements : l'homme ne peut pas être libre si on lui impose.
  • Remarque (E Chouard)
Il me semble que la TRM, avec ou pas la période de Chartalisme qui serait centralisé et qui est compatible, nous ne pourrions avoir des objets sociaux, les outils de prospérité voulus que si on la prend par la constitution et de façon sociale.
  • Réponse (S Laborde)
Est-ce qu'Internet est un outil social aujourd'hui ou pas ?
Est-ce qu'Internet a été décidé collectivement avant d'être mis en place ?
Il peut progressivement s'installer.
  • Remarque (E Chouard)
Quand il y a une révolution ce n'est pas tout le monde qui se révolte, c'est une petite partie de la société qui se révolte et libère tout le monde.
  • Réponse (S Laborde)
Dans le temps il faut être patient. Les gens se succèdent lentement dans le temps.
  • (2:17:44) Remarque (E Chouard)
Quand je t'entends parler je sens comme partout d'ailleurs une farouche volonté individuelle que tu respectes chez tout le monde, c'est un individualisme forcené, très exigeant, intransigeant et respectueux des autres individualités mais qui n'est pas suffisant pour faire société.
Il manque un "affectieux sociatif", une volonté de fabriquer un outil qui va nous mettre tous ensemble, y compris les gens endormis du moment.

Exemple pris et développé de la Sécurité Sociale et des libéraux qui la critiquent mais qui, hypocritement, s'en servent en cas de besoin.

Les libéraux conchient l’État et quand les banques font faillites les patrons de banque qui conchiaient l’État, qui voulaient moins d’État vont pleurer auprès de l’État pour éviter qu'ils soient en faillite et jeter en prison ; et qui obtiennent de l’État qu'on les renfloue.
Le système solidaire c'est important !
  • Réponse (S Laborde)
Quand je vois les souffrances qu'à causé le système, je me dis qu'il faut quand même changer les choses. Tu apportes des réponses avec la constitution. Mais je parle du système global. D'un autre coté il y a des choses qui marchent bien, on ne peut pas dire que tout est mauvais.

10.4 (2:20:44) La monnaie libre fondée sur des gens libres est juste possible, le problème est de penser "système unique", il peut y avoir plusieurs monnaies (S Laborde)

Je ne dis pas qu'une monnaie libre fondée sur des gens libres doit être la monnaie unique, je dis que c'est juste possible et qu'on peut le faire.
Le logiciel libre n'a pas tué Microsoft et Apple. Et Microsoft et Apple n'ont pas empêcher le logiciel libre de se développer.
Le problème est de penser "système unique" quand des propositions de systèmes sont possibles et dans un minimum de respect d'autrui.

11 (2:20:44) Avis sur les autres alternatives : crédit social de Douglas, Revenu de Base , La monnaie fondante , le Salaire à Vie et petit débat sur la TRM ("La TRM en couleur") et la monnaie fondante (E Chouard, S Laborde, J-B Bersac)

Concernant la monnaie fondante

(S Laborde) : Toute valeur économique fond dans le temps.

Concernant le salaire à Vie

(S Laborde) : Qui émet la monnaie ?
Le seigneuriage et le bénéficiaire en premier sont-ils réglés ?

Concernant le Revenu de Base

C'est une base de monnaie inconditionnelle, cumulable à vie mais indexée sur la masse monétaire en général.
  • (2:25:24) Remarque (J-B Bersac)
Si on a peur de l'objet monétaire et qu'on considère qu'il ne doit pas être théorisé et stocké, etc., on peut effectivement, plutôt que d'augmenter son financement et faire plus de déficits publics pour favoriser l'épargne, on peut dés-inciter l'épargne via une monnaie fondante, c'est une possibilité.
On peut aussi effectivement, si on considère que le système monétaire c'est bien, que ça permet de créer un système où chacun peut rémunérer ce à quoi il croit et donc les "gagnants" à ce jeu peuvent accumuler plus de monnaie et être plus récompensés que ceux qui ne le sont pas, dire : "pour autant est-ce que ce jeu est si pertinent que ça, est-ce qu'il ne vaut pas mieux créer une sorte de sécurité, un minimum de monnaie pour que même celui qui "a perdu" puisse "rejouer", faire le revenu de base, le crédit universel ou le crédit social de Douglas ?
  • (2:26:28) Remarque (S Laborde)
La TRM ne cherche pas à indexer : Les monnaies nouvelles accompagnent les générations montantes et la monnaie ancienne fond en quelque sorte au fur et à mesure que les morts s'en vont.
  • Réponse (E Chouard)
Exprimée en dividende universel l'argent que l'on aurait gagné en 50 ans il y en a moins, le dividende de 50 ans valait moins, ton épargne en dividende a bougé, c'est une sorte d'inflation.
  • Réponse (J-B Bersac) :
Tu épargnes un dividende d'une époque et pas un dividende sans cesse réactualisé donc il est déprécié au fur et à mesure que le temps avance.
  • Réponse (S Laborde)
Tu n'es pas obligé de faire l'épargne en monnaie. Pourquoi vouloir épargner en monnaie ?
Si tu penses qu'il y a de la valeur que tu peux accumuler, tu penses qu'il y a une valeur de référence qui est une valeur qui ne changera pas au cours du temps. Moi je dis que la monnaie ni aucune autre forme de valeur ne change.
  • Remarque (J-B Bersac)
C'est une forme de monnaie fondante.
  • Remarque (E Chouard)
Les gens font de l'épargne pour se protéger depuis la nuit des temps, en cas de famine, de pénurie, car cela les rassure, pour acheter une maison sans passer par le banquier.
  • Réponse (S Laborde)
La monnaie ne fond pas.
  • Remarque (J-B Bersac)
Le pouvoir d'achat de ton épargne diminue.
  • Réponse (S Laborde)
Ton pouvoir d'achat augmente si tu es au-dessus de la moyenne - voir la vidéo "le relatif et le quantitatif".
Une propriété de la monnaie libre est que si on a moins que la moyenne et qu'on épargne son dividende on va plus vite que le dividende. si on est à la moyenne et qu'on touche son dividende on reste à la moyenne. Si on a plus on baisse un peu. On démontre que c'est un système qui converge vers la moyenne. Voir : "La TRM en couleur"
Il n'y a aucune valeur qui peut tenir de lieu de référence valide hors l'Homme pour qualifier une monnaie libre.

12 (2:44:15) Quelques livres supplémentaires à connaître

Précision (S Laborde) : C'est une proposition qui ne repose que sur l'existence humaine avec donc une référence qui ne change pas dans le temps et qui est calculée sur le PIB.
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