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8. La logique de marché implique une croissance sans fin. Selon le paradigme de cette économie de marchés il est nécessaire de faire toujours plus de profits. Cela entraine une croissance de la production, qui oblige une croissance de la consommation, avec tout ce que cela implique de conséquences contraires à l'intérêt collectif : obsolescence planifiée, accroissement des déchets, exploitation non raisonnée et exponentielle des ressources sans tenir compte de l'impact sur l'environnement, pollutions, détérioration de la biosphère, etc. Or, chacun sait que la planète est limitée, et qu'une croissance ne peut être infinie dans un monde limité. Inévitablement, le système courre à sa propre perte, en entraînant avec lui les hommes, la faune et la flore. Le principe de l'inflation est lié directement au principe de la croissance. Le principe de la croissance est une exigence du système capitaliste. Même modérée, même compensé par l'indexation, l'inflation entraîne à plus ou moins long terme une chute chronique du système, tout comme le principe de croissance.
Pour illustrer le point 8 :
« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » - Kenneth Boulding -
9. L'alternative pragmatique à l'économie monétariste est ce que Jacque Fresco a appelé « l'économie basée sur les ressources » (en abrégé : EBR). L'économie basée sur les ressources est un mode de société qui établit comme principe fondateur que l’ensemble des ressources naturelles de la Terre constitue un héritage commun à tous les êtres vivants de la planète (notamment les êtres humains). Cet héritage commun doit donc être géré en commun et équitablement répartis à tous (et non à une petite minorité de privilégiés comme c'est actuellement le cas). La logique de l'économie basée sur les ressources nous reconnecte donc avec le monde réel, qui est la planète Terre : c'est elle qui procure les richesses de base dont nous avons tous besoin.
<u<Pour illustrer le point 9</u> :
« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : "Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civilisée. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : "Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." » - Jean-Jacques Rousseau -
10. La logique sous-jacente qui prévaut dans une EBR est le partage. Dans cette logique, les biens et les services ne s'évaluent pas selon une monnaie symbolique, mais selon la quantité de ressources qu'ils requièrent (c'est-à-dire leur valeur objective). Le système de gestion qu'implique l'EBR repose sur un ensemble de connaissances scientifiques et techniques (actuellement disponibles : il ne s'agit pas de prospectives sur des découvertes à venir) pour garantir l’accès gratuit à toutes les ressources nécessaires au développement digne et libre de chaque être humain, dans une gestion globale et durable respectant les principes et les lois naturelles de la biosphère (notamment l'équilibre dynamique de reproduction des diverses espèces).
Pour illustrer le point 10 :
« Nous connaissons une crise de l’évolution de la société humaine. C’est une situation qui est à la fois unique dans l’histoire humaine et dans l’histoire géologique. Cela ne s’est jamais produit et cela ne se reproduira jamais plus. On ne peut exploiter le pétrole qu’une seule fois. Bientôt, tout le pétrole aura été brûlé et tous les métaux auront été extraits et utilisés. C’est évidemment un scénario catastrophe, mais nous disposons de la technologie. Tout ce que nous avons à faire est de revoir complètement notre culture et trouver une alternative à la monnaie. Nous ne repartirons pas de zéro. Nous disposons d’une énorme quantité de connaissances techniques. Il suffit de les rassembler. Si nous ne stabilisons pas la société, nous courons à la catastrophe. Cela veut dire qu’il faut que nous abandonnions deux axiomes de notre culture : l’éthique du travail actuelle et l’idée que la croissance est un état normal de la vie. » - M. King Hubbert -
Le pouvoir anti-social de l'argent :
vidéo illustrant le sujet : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LtJtNWMgym4
Il est dit à un moment dans ce document vidéo « L'argent représente un besoin inné ». C'est faux : l'argent représente un besoin conditionné, puisque l'argent ne représente PAS une ressource NATURELLE, mais un médium (moyen d'accès) aux ressources, moyen artificiel inventé par l'homme. Il dit aussi que « L'argent représente un besoin vital au même titre que la nourriture ». C'est un autre sophisme, car c'est l'association entre l'argent en tant que moyen d'accéder à la nourriture qui est ici démontré. L'argent ne représente pas le besoin vital, qui est la nourriture, il interfère entre le besoin et son objet. Il perturbe les réactions innées de l'homme, qui consisteraient à développer des méthodes pour se procurer la nourriture ou la produire. L'homme civilisé ne développe donc plus les capacités à se procurer de la nourriture, mais de l'argent. Cependant, en cas de pénurie de nourriture dans la cité (blocage de l'approvisionnement, par exemple lors de grèves générales ou de guerre), l'argent ne permet plus de se nourrir ... L'expérience montre que l'argent donne l'illusion de l'autosuffisance et renforce les réflexes égoïstes, tout en court-circuitant les réflexes d'entraide. Elle montre également, par l'association de l'argent avec le pouvoir, à la compétition et à l'idée que l'argent rend plus résistant, un accroissement de l'insensibilité, notamment à la douleur et à l'empathie (en cela l'argent se manifeste au même titre qu'une autorité ! Avec l'idéologie de marché il désensibilise des émotions en dressant des barrières entre les situations et la perception des situations, permettant de "justifier" aux yeux de l'idéologie et de son porteur un grand nombre d'atrocités).Modification de Autre problème essentiel : La monnaie 4
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