Préparation du résumé de L'enjeu du salaire

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Catherine vergnaud 5 octobre 2013 15:53:17 [[débat a Minorité sociale (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 13:53:17 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[MinoritéSociale]] - Débat sur : Discussion:MinoritéSociale

Minorité sociale (approfondissement) :

Une part du droit du travail s’est construite sur cette structure asymétrique du rapport salarial, et entretient cette représentation du salaire comme ce qui est dû à un mineur social : un pouvoir d’achat pour satisfaire ses besoins. C’est la représentation courante du salaire comme rémunération de la productivité mais qui ne pose la question de qui décide de la production et sur la base de quelle définition de la valeur. Le travailleur produit pour être payé. Son capital humain n’est pas envisagé du point de vue de la maîtrise de la production qu’il lui permettrait mais juste du point de vue du revenu qu’il est en droit ou en capacité d’en tirer.

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Article créé le par [[Utilisateur:|]], détails et modification sur [[Prorotisation]] - Débat sur :

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Pierro78 6 octobre 2013 14:33:29 [[débat c Définir les producteurs par la ressource (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 15:30:20 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[ProducteurRessource]] - Débat sur : Discussion:ProducteurRessource

Définir les producteurs par la ressource (approfondissement) :

Si la classe dirigeante entend affirmer le lien entre travail, emploi et pouvoir d’achat, c’est que ce lien est un des lieux essentiels de son pouvoir. Afficher « travail, emploi, pouvoir d’achat » est possible parce qu’une majorité adhère au fait que le travail s’exerce dans le cadre d’un emploi et donne au travailleur un pouvoir d’achat, et que cela est bon : plein emploi, hausse du pouvoir d’achat, qu'y a t'il à redire ? Poser qu’il faut, et que nous pouvons nous libérer de ce consensus, c’est souligner l’ampleur du déplacement de nos représentations qu’impose l’indispensable sortie du capitalisme.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 17:57:35 [[débat d Exemple de valeur d'usage
Article créé le 5 octobre 2013 15:57:35 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[ValeurUsageExemple]] - Débat sur : Discussion:ValeurUsageExemple

Exemple de valeur d'usage :

Un parent au foyer peut être actif et pourtant il ne travaille pas, son travail de préparer un café ne serait du travail que s’il était employé d’un cafetier. Les retraités sont actifs mais ne travaillent pas. Ces activités, travail concret, produisent des valeurs d’usage et ne vont produire de la valeur économique et ne seront considérées comme du travail que lorsqu’elles sont dans le cadre de leur emploi ou de leur grade.

Pierro78 6 octobre 2013 15:09:41 [[débat e Travail abstrait (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 16:04:17 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[TravailAbstrait]] - Débat sur : Discussion:TravailAbstrait

Travail abstrait (approfondissement) :

Dans le capitalisme, le travail abstrait est la dépense d’énergie humaine qui, définie par sa durée, sert de mesure de la valeur économique dans une économie qui repose sur l’extraction de plus-value ou survaleur par la réduction des personnes, dans la production, à des forces de travail. Le profit qui permet la mise en valeur d’un capital suppose une violence sociale indéfiniment renouvelée qui place d’un côté des propriétaires lucratifs maîtres de la valeur économique et de l’autre des forces de travail appliquées à produire des « marchandises » sous le joug de la valeur-travail. Les titulaires de force de travail produisent la valeur économique mais n’en sont pas les sujets, ils ne possèdent pas la valeur économique, ni n’en décident. Ils ne maîtrisent pas le travail dans ses fins et ses moyens. Le propriétaire lucratif n’utilise pas lui-même son patrimoine et permet de tirer un revenu qui est né non pas du propriétaire lui-même mais du travail d’autrui. La création pourtant salutaire du travail abstrait n’a pas aboli le pouvoir au cœur de la valeur économique mais en a déplacé le lieu et le fondement au bénéfice du capital. institution de la convention capitaliste du travail, la marchandise est un bien ou service vendu pour la récupération par le capitaliste de survaleur ou plus-value, qui résulte entre le temps de mobilisation de la force de travail dans les conditions moyennes de productivité (valeur du produit du travail) et le temps de sa (re)production (valeur de la force de travail, salaire) la valeur économique du produit étant supérieure à celle de la force de travail mise en œuvre, apparue dans l’acte de production. Le souci constant d’augmenter le taux de survaleur dans les conditions de la concurrence intercapitaliste conduit à réduire en permanence le temps de force de travail par unité produite donc par plus de technologie d’où une consommation plus grande de capital réduisant les taux de profit poussant à une nouvelle réduction du temps de travail par unité produite conduit à un cercle vicieux. Cette dérive ne peut se résoudre que par des crises périodiques qui réduisent le capital suraccumulé et restaurent le taux de profit, ou par une extension infinie du champ de la production soumise à la loi de la valeur. Le travail abstrait que pratique le capitalisme est aujourd’hui un obstacle décisif au travail concret.Modification de Marchandise

Pierro78 6 octobre 2013 15:20:57 [[débat f Marchandises (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 16:07:07 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[Marchandise]] - Débat sur : Discussion:Marchandise

Marchandises (approfondissement) :

institution de la convention capitaliste du travail, la marchandise est un bien ou service vendu pour la récupération par le capitaliste de survaleur ou plus-value, qui résulte entre le temps de mobilisation de la force de travail dans les conditions moyennes de productivité (valeur du produit du travail) et le temps de sa (re)production (valeur de la force de travail, salaire) la valeur économique du produit étant supérieure à celle de la force de travail mise en œuvre, apparue dans l’acte de production. Le souci constant d’augmenter le taux de survaleur dans les conditions de la concurrence intercapitaliste conduit à réduire en permanence le temps de force de travail par unité produite donc par plus de technologie d’où une consommation plus grande de capital réduisant les taux de profit poussant à une nouvelle réduction du temps de travail par unité produite conduit à un cercle vicieux. Cette dérive ne peut se résoudre que par des crises périodiques qui réduisent le capital suraccumulé et restaurent le taux de profit, ou par une extension infinie du champ de la production soumise à la loi de la valeur. Le travail abstrait que pratique le capitalisme est aujourd’hui un obstacle décisif au travail concret.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 19:05:26 [[débat g La naturalisation (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 16:45:13 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[NaturalisationValeurUsageValeurEconomique]] - Débat sur : Discussion:NaturalisationValeurUsageValeurEconomique

La naturalisation (approfondissement) :

La valeur économique rabattue sur la valeur d’usage ne serait que la mesure, la quantification (valeur économique, travail abstrait) du qualificatif (valeur d’usage, travail concret). Et non seulement le prix mais le type et les quantités de biens produits seraient décidés par la demande. La valeur économique ne serait enjeu de pouvoir qu’entre les capitalistes qui se font concurrence pour produire au moindre prix. Ce seraient donc au final les consommateurs qui décideraient de la valeur économique avec la notion de pouvoir d’achat du salaire. Les travailleurs producteurs de la valeur économique ne sont définis que par leur capacité à produire des valeurs d’usage. La force de travail n’existe que relativement à la production de valeur économique et donc au travail abstrait mais l’idéologie de légitimation du capital en fera la forme naturelle de la capacité à produire de la valeur d’usage. « Chacun a une force de travail. »

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 19:04:38 [[débat h La convention capitaliste du travail (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 17:04:38 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[ConventionCapitaliste]] - Débat sur : Discussion:ConventionCapitaliste

La convention capitaliste du travail (approfondissement) :

L’anticipation de la production valeur économique, à la base de toute création monétaire, est ainsi étroitement articulée à la production de marchandises capitalistes puisque la monnaie est créée d’abord par le prêt que les banques consentent aux entreprises sur la base de leur chiffre d’affaire attendu. Qu’il s’agissent pour les banques de prêter des dépôts de monnaie déjà en circulation ou de créer de la monnaie au-delà de ces dépôts, le prêt est une institution décisive de la convention capitaliste du travail. L’appropriation de la survaleur par les propriétaires lucratifs fait de ceux-ci des prêteurs et du crédit la source légitime du financement de l’investissement et elle fait de la création monétaire l’occasion d’une dette ce qui renforce singulièrement l’affirmation des propriétaires lucratifs comme seuls acteurs de la valeur économique. Le travail est dans cette convention la production de survaleur par les forces de travail pour un propriétaire lucratif. Le salaire est le pouvoir d’achat de ces forces de travail. Exemple : le cafetier travaille, pas la personne qui fait du travail chez elle, pas le producteur de café indépendant ni le fonctionnaire qui fait du café dans un restaurant de l’administration.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 19:28:16 [[débat i Impasse (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 17:28:16 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[Impasse]] - Débat sur : Discussion:Impasse

Impasse (approfondissement) :

La logique d’extorsion de valeur conduit nos sociétés dans un cercle d’abord vertueux (le travail concret est complètement libéré de toutes les entraves nées des rapports sociaux de domination antérieurs et de l’inégalité statutaire des personnes, et la production d’usage peut se développer) mais très vite vicieux. La nécessaire recherche tant de la différence entre temps d’usage productif et temps de production des forces de travail que du gain de temps de force de travail par marchandise produite impose de réduire sans cesse l’usage de forces de travail (seule source de survaleur) dans le capital mis en œuvre pour produire. Pour parer à cette inévitable baisse des taux de profit, les propriétaires lucratifs n’ont à leur disposition que la fuite en avant : dictature toujours plus pressante du temps qui s’oppose au bien travailler et fait du travail un temps de souffrance, crises périodiques toujours plus vives pour détruire une partie du capital suraccumulé et suppression d’emploi et de savoir-faire  : extension infinie de la logique de la production de marchandises par des forces de travail, avec comme conséquence un recul des services publics et la production de biens et services à la valeur d’usage négative comme les produits financiers et tant d’autres.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 19:34:37 [[débat j Les cotisations (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 17:34:37 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[ExpressionNocive]] - Débat sur : Discussion:ExpressionNocive

Les cotisations (approfondissement) :

Il y a trois types de cotisations sociales majoritaires qui sont calculées en pourcentage du salaire brut et vont à des caisses de Sécurité sociale : les contributions fiscales (impôts sur le revenu affectés au régime général de la Sécurité sociale  : CSG, CRDS notamment), des contributions hybrides calculées en pourcentage du salaire mais n’allant pas à des caisses de Sécurité sociale (contributions au logement ou à la formation professionnelle continue que l’employeur peut dépenser en interne pour son propre personnel alors que la sécurité sociale repose sur une mutualisation à l’échelle nationale des cotisations). La création du régime général de sécurité sociale en 1945 transforma le plafond d’affiliation en « plafond de cotisation » : tous les salariés devaient relever du nouveau régime mais on n’y cotisait que dans la limite d’un salaire de référence plafonné. Le plafond n’a plus aujourd’hui d’importance quantitative car le caractère dégressif des cotisations a disparu : soit les cotisations ont été déplafonnées et portent sur la totalité du salaire (cotisation maladie) soit des régimes complémentaires sont venus compléter le régime général avec un taux de cotisation au-delà du plafond quasiment identique au taux de cotisation en deçà. Compte tenu des exonérations de cotisation employeur au régime général pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC brut les cotisations pour la vieillesse obligatoires sont de 17,53% du salaire brut au SMIC et progressent jusqu’à atteindre 27,53% entre 1,6 SMIC et le plafond de 3031 € et sont ensuite de 25,53% pour les salaires supérieurs au plafond jusqu’à huit plafonds. L’impact qualitatif de la distinction entre régime de base et régime complémentaire est aujourd’hui énorme. Il est possible de s’appuyer sur les régimes complémentaires pour changer le sens de la sécurité sociale.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 21:49:38 [[débat k Certification et qualification (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 19:49:38 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[CertificationQualification]] - Débat sur : Discussion:CertificationQualification

Certification et qualification (approfondissement) :

Tout comme la valeur d’usage et la valeur économique, certification et qualification appartiennent à deux ordres différents de la réalité, sans qu’on puisse faire de la seconde la quantification de la première. Si la certification est en général une condition de la qualification (tel diplôme est exigé pour la tenue de tel poste ou l’obtention de tel grade) c’est parce que la valeur économique s’applique à la valeur d’usage. En aucun cas certifier n’est qualifier sauf à confondre la valeur économique d’un bien et service et sa valeur d’usage, et donc à naturaliser la convention capitaliste du travail qui dote une partie des valeurs d’usage d’une valeur économique. Voire qui, dans l’état actuel de la crise de la convention du capital du travail, prétend doter toute marchandise capitaliste d’une valeur d’usage, au prix d’une imposition de pratiques de consommation dont la légitimité est à juste titre mise en doute.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 21:59:52 [[débat l Emploi et qualification (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 19:59:52 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[EmploiQualification]] - Débat sur : Discussion:EmploiQualification

Emploi et qualification (approfondissement) :

Le salarié du privé, pourtant le producteur de la valeur, est réduit en permanence à être un « demandeur d’emploi » : jamais un salarié du privé n’est payé, c’est son poste. L’emploi et le marché du travail qui lui est consubstantiellement lié sont des institutions cohérentes avec la valorisation du capital, au contraire du salaire à vie qui pose la personne comme productrice de la valeur économique, libérée du passage par le marché du travail pour produire cette valeur. La fonction d’employeur n’existe que dans la convention collective capitaliste du travail. Un employeur, en embauchant ou en débauchant un salarié, décide de son travail concret, comme le fait tout responsable hiérarchique, y compris dans la fonction publique ou dans une coopérative, mais aussi décide de sa capacité ou non à créer de la valeur économique, déterminée par la qualification du poste qu’il lui attribue ou lui refuse. Qualifier les postes laisse toutes les cartes aux employeurs et à travers eux aux actionnaires et aux prêteurs, maîtres du nombre, de la localisation, de la qualification et de l’attribution des postes de travail : depuis trente ans, ils utilisent cette maîtrise dans un chantage à la « sauvegarde de l’emploi permettant de supprimer ses dimensions émancipatrices.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 22:34:57 [[débat m Brouillage (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 20:06:47 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[Brouillage]] - Débat sur : Discussion:Brouillage

Brouillage (approfondissement) :

Il faut tenir avec force que seuls les fonctionnaires et les professionnels libéraux sont qualifiés et qu’un salarié du privé, quels que soient ses diplômes et l’ampleur de son savoir-faire, n’est jamais qualifié  ; il faut tenir avec force que seuls les postes du privé sont qualifiés et qu’un poste de la fonction publique, quel que soit le niveau de responsabilité qu’il implique dans la division du travail n’est jamais qualifié. A ce brouillage s'ajoute celui qu'introduit la notion de « qualification du travail », mesurée à partir du contenu du travail concret qui évacue le travail abstrait et laisse le champ libre à la définition capitaliste de la valeur économique.

Catherine vergnaud 4 novembre 2013 16:51:22 [[débat n Restauration de la pratique capitaliste dans l'administration (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 20:24:28 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[RestaurationCapitalisteAdministration]] - Débat sur : Discussion:RestaurationCapitalisteAdministration

Restauration de la pratique capitaliste dans l'administration (approfondissement) :

Les manifestations de cette entreprise de constitution d’un emploi public sont : * gel de toutes les négociations sur le point (expression du grade), * multiplication des primes et des formes de salaire au rendement ou au projet, * tentative de recul du caractère délibératif des commissions d’attribution de la qualification ou de gestion des mobilités afin de constituer progressivement les directeurs ou les chefs d’établissement comme employeurs, * marginalisation des concours de recrutement au bénéfice de la seule considération du diplôme (que les personnels soient comme dans le privé des diplômés circulant sur le marché du travail à la recherche d’un emploi et non des qualifiés).

Catherine vergnaud 4 novembre 2013 16:52:52 [[débat o Restauration de la pratique capitaliste dans la pension (approfonsissement)
Article créé le 5 octobre 2013 20:33:40 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[RestaurationCapitalistePension]] - Débat sur : Discussion:RestaurationCapitalistePension

Restauration de la pratique capitaliste dans la pension (approfonsissement) :

Elle a pour ambition non d’en finir avec la répartition, mais avec la répartition comme mode de financement d’un salaire continué dans la pension, lequel repose sur quatre dimensions : à un âge légal le plus bas possible, droit à une pension indexée sur les salairesavec un taux de remplacement le plus élevé possible d’un salaire de référence qui soit le plus proche possible du meilleur salaire net perçu pendant la carrière. En maintenant la proraritisation (principe des annuités) la pension est posée comme la contrepartie des emplois passés de retraités qui, n’ayant plus d’emploi, sont désormais étrangers à la logique de qualification et c’est faire de la cotisation non plus l’attribution de valeur au non-marchand mais la contrepartie d’un revenu différé. C’est dire  : « j’ai cotisé, j’ai droit » à récupérer mes cotisations à travers celles des actifs actuels, seuls producteurs de valeur, au lieu de dire « j’ai enfin ma qualification personnelle, mon activité non marchande comme retraité non soumis au marché du travail est reconnue comme étant du travail, j’ai droit au salaire à vie … et tout le monde devrait y avoir droit comme les retraités. » Faire de la pension la contrepartie du passé des emplois du retraité, et donc de son travail subordonné passé, et non de l’actualité de sa qualification ( et donc de son travail émancipé actuel de retraité payé à vie) suppose et conforte le marché du travail, la valeur-travail et la marchandise, la subordination à la propriété lucrative.

Catherine vergnaud 4 novembre 2013 16:54:28 [[débat p Restauration de la pratique capitaliste dans le poste de travail (approfonsissement)
Article créé le 5 octobre 2013 20:47:29 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[RestaurationCapitalistePosteTravail]] - Débat sur : Discussion:RestaurationCapitalistePosteTravail

Restauration de la pratique capitaliste dans le poste de travail (approfonsissement) :

La marginalisation du salaire à la qualification s’appuie sur la construction autour du SMIC d’une carrière alternative à la carrière salariale déconnectée de toute qualification de poste. Le SMIC est largement financé par les salariés eux-mêmes du fait du remplacement de la cotisation employeur au régime général de la Sécurité sociale par une dotation budgétaire ; les mesures politiques de l’emploi ont multiplié les situations de travail défini non pas à partir de la qualification d’un poste mais en pourcentage du SMIC (0,5 SMIC, 1,2 SMIC, etc.) et l’intéressement et l’épargne salariale. En ces deux derniers ce sont les salaires les plus élevés que l’on tente de détacher de la qualification su poste en référant les primes et autres formes de rémunération à des indicateurs de résultat qui lient contradictoirement les intérêts des travailleurs concernés à ceux des actionnaires. L’employabilité et la sécurisation des parcours professionnels sont l’autre voie. La « modernisation du marché du travail » marginalise la qualification des postes au bénéfice de l’employabilité de leurs titulaires, en permanence suspectés d’une « distance à l’emploi », qu’ils doivent sans relâche réduire. Le management organise minutieusement la mise en cause permanente de la légitimité du salarié dans l’emploi qu’il occupe. Le conflit du travail se déplace alors de la qualification des postes dans la convention collective vers la sécurisation des parcours professionnels dans l’amélioration de l’intermédiation sur le marché du travail : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, obligation de résultat du service public de l’emploi, activation des chômeurs et des indemnités de chômage, formation tout au long de la vie. L’actuelle promotion de l’employabilité opère un déplacement dans le support des droits sociaux, du poste de travail vers le marché du travail, de la convention collective vers le contrat individuel. Ce n’est plus dans l’entreprise que ce joue la carrière mais par des passages récurrents sur le marché du travail (flexibilité), lequel est à équiper pour qu’il devienne le support des progrès des personnes en employabilité (sécurité). On passerait ainsi du poste de travail support de la qualification au marché du travail support de l’employabilité. Or l’employabilité n’est que la restauration du travail abstrait, tel que l’entend le capital et qui passe par la construction systématique d’un marché du travail omniprésent. Tout devient marché du travail.

Catherine vergnaud 5 octobre 2013 23:20:35 [[débat q Le salaire cotise (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 21:20:35 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[SalaireCotise]] - Débat sur : Discussion:SalaireCotise

Le salaire cotise (approfondissement) :

Il y a deux sous-entendus, le premier est que la part des salaires dans la valeur ajoutée ne peut plus progresser, et, le salaire se partageant entre le salaire direct et la cotisation sociale, toute augmentation de la cotisation sociale réduit le salaire direct. La réforme a effectivement eu ce résultat que l’on nomme « modération salariale » alors qu’il s’agit en réalité d’un pillage du salaire puisque depuis trente ans les salaires progressent en moyenne de 0,5% par an alors que le volume du PIB augmente lui de 1,5 bon an mal an. La progression des salaires est donc scandaleusement très inférieure à celle du PIB. Le second sous-entendu est que le salaire est la seule assiette des cotisations, et il serait bon, à une époque où les entreprises tirent une partie de leurs ressources de leur patrimoine financier, d’y ajouter une seconde assiette, les revenus de ce patrimoine. Le terme assiette introduit une confusion entre le fondement en valeur et le mode de calcul de la cotisation. Le fondement en valeur des cotisations est la valeur ajoutée par le travail de l’année telle qu’elle est mesurée dans le PIB, somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations. Comme pour le profit ou le salaire direct, la cotisation sociale est ponctionnée sur la valeur ajoutée mais son mode de calcul est autre : elle est calculée comme le salaire direct. Exemple : quand le salaire direct avant impôts ponctionne 100 sur la valeur ajoutée totale, automatiquement la cotisation sociale ponctionne 83 ; l’addition des deux ponctions donne la part du PIB qui va au salaire, les 60 % comparés au 40 % qui vont au profit. Dire que la cotisation a comme assiette le salaire revient à dire qu’elle est ponctionnée sur la valeur ajoutée selon le même mode de calcul que le salaire auquel elle est liée. Donc « faire cotiser le capital comme on fait cotiser le travail » revient à ce que ce soit la propriété lucrative qui financerait la santé ou la vieillesse : renoncer à la possibilité qu’une ponction de 100 pour le salaire direct entraîne automatiquement une ponction supérieure pour la cotisation sociale diminuant la part du PIB allant au profit, ; et aussi de ce fait, renoncer à la possibilité que le montant de cette part du PIB qui n’est plus allée au profit aille à la Sécurité sociale non plus comme élément du salaire mais comme élément du profit.

Catherine vergnaud 4 novembre 2013 16:57:33 [[débat r Les piliers de la protection sociale (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 21:33:35 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[PilierProtectionSociale]] - Débat sur : Discussion:PilierProtectionSociale

Les piliers de la protection sociale (approfondissement) :

Convention UNEDIC de 1984, les filières mises en place durcissent le lien entre durée de cotisation et durée de prestation. C’est ce qu’on appelle la contributivité. Passage d’un régime par cotisation s’ajoutant au régime public à deux régimes successifs : la cotisation pour les droits contributifs (patrimoniaux strictement liés à l’emploi) et l’impôt pour les droits non contributifs (non liés ou moins strictement liés à l’emploi), valant « allocation spécifique de solidarité (ASS). L’affirmation de la contributivité ira jusqu’à la règle « un jour cotisé = un jour indemnisé » (2009), tandis que les droits dits non contributifs iront jusqu’à la création d’un revenu minimum d’insertion (RMI, 1989), pour les chômeurs éliminés de l’indemnisation par la convention de 1984 et à l’assimilation progressive de l’ASS à un revenu minimum ayant perdu toute signification de salaire. A partir de 1991, la CSG, impôt affecté au régime général, se substitue en partie à la cotisation sociale. L’ensemble des branches du régime général sont largement fiscalisées par une série de mesure qui , de 1993 à 2006, vont remplacer les cotisations employeur par une dotation budgétaire, puis par une exonération générale qui concerne de façon dégressive la moitié des salaires du privé et une bonne minorité de ceux de la fonction publique. Progressivement, le régime général voit son financement salarial remplacé par l’impôt, et les projets de son financement par une TVA sociale ou par la seule CSG sont à l’agenda réformateur. La matrice d’un « premier pilier » à la française est ainsi en train de se constituer. Perte de toute connotation salariale avec la dérive de la pension comme salaire continué en pension comme revenu différé, avec le gel du taux de cotisation, la substitution de la durée de cotisation au taux de remplacement et l’indexation des pensions sur les prix. C’est de la répartition avec des cotisations mais ayant perdu leur qualité salariale et entrant dans le giron capitaliste de la prévoyance. Quant à l’assurance maladie du régime général elle n’assure que 75 % de la couverture, son progrès étant stoppé depuis les années 1980 ; la réforme du code de la mutualité de 1985 et le loi Rocard de 1989 créant le marché de l’ « assurance maladie complémentaire » (AMC) ont posé les bases de la mise en concurrence de l’assurance maladie et de sa négation à base de propriété lucrative, le trio mutualité-régimes paritaires-assurances privées, soumis aux directives sur les assurances de l’Union européenne et cherchant dans le rendement de réserves un complément de financement de prestations. Le retour du crédit lucratif, là où la cotisation sociale l’avait éliminé, avec la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), fondée par Juppé en 1996 pour financer la sécurité sociale par l’emprunt plutôt que par une hausse des cotisations , donne quinze ans plus tard, près de 30 milliards d’euros de dette ; les recettes de la sécurité sociale engraissent des prêteurs.

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Catherine vergnaud 6 octobre 2013 00:17:37 [[débat a Les institutions salariales
Article créé le 5 octobre 2013 22:17:37 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[InstitutionSalariale]] - Débat sur : Discussion:InstitutionSalariale

Les institutions salariales :

la qualification et sa mesure du travail abstrait, la cotisation sociale finançant le salaire socialisé, les institutions représentatives des salariés comme les syndicats et les comités d’entreprise, le droit du travail, la négociation collective, l’ordre public social. Elles sont les prémisses du salariat, qui se constituera comme alternative au capital si elles se généralisent comme qualification universelle et se substituent aux institutions de la convention capitaliste du travail.

Catherine vergnaud 6 octobre 2013 00:38:30 [[débat b La valeur économique et le pouvoir (approfondissement)
Article créé le 5 octobre 2013 22:38:30 par Catherine vergnaud, détails et modification sur [[ValeurEconomiquePouvoir]] - Débat sur : Discussion:ValeurEconomiquePouvoir

La valeur économique et le pouvoir (approfondissement) :

L’attribution d’une valeur économique à une valeur d’usage renvoie aux rapports sociaux fondamentaux de la société, donc au pouvoir. C’est un construit social et pas un phénomène naturel. Le pouvoir appartient à celui qui décide de ce qui, parmi les biens et services produits, a non seulement une valeur d’usage mais aussi une valeur économique et de quel montant, la valeur économique s’évaluant en monnaie. La monnaie est donc d’abord un instrument de pouvoir.

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