Plan détaillé minuté de "Révolution monétaire"

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Rovélution monétaire2.jpeg Plan détaillé et minuté de "Révolution monétaire" - Débat entre Étienne Chouard, Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac ...travail en cours...
  1. Création Monétaire, site de Stéphane Laborde, pluridisciplinaire, il a été prof de math, salarié, entrepreneur, ingénieur passionné de sciences, d’échec et informatique.
  2. Devises, l’irrésistible émergence de la monnaie livre de Jean-baptiste Bersac, étudiant à l’École aux Hautes Études en Sciences Sociales, spécialiste de la théorie monétaire du Néochartalisme - site du Néochartalisme.
  3. Site d'Étienne Chouard, professeur d’économie et de droit dans un lycée à Marseille, blogueur et conférencier.

Sommaire


Révolution monétaire - Débat entre Etienne Chouard Stéphane Laborde et Jean Baptiste Bersac
Monnaie, dette, création monétaire, chartalisme, néochartalisme, monnaie libre.

Le débat a été organisé et filmé par le 4ème singe ainsi que le Cercle des Volontaires.

  • Plan détaillé minuté de "Révolution monétaire"
FICHE : Révolution monétaire - Débat entre Etienne Chouard Stéphane Laborde et Jean Baptiste Bersac
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1 (0:00:00) Présentation et introduction

1.1 Aider à la prise de conscience - Lien entre les souverainetés monétaire et politique

Ce débat servira à aider les gens à faire monter leur niveau de conscience sur ces deux thèses très prometteuses que sont le Chartalisme et la Théorie Relative de la Monnaie.
La participation aux décisions politiques n'est possible qu'après avoir garanti une souveraineté monétaire.
Si on est dépendant monétairement, la politique n'est qu'une fiction et on n'a pas la souveraineté.

1.2 But de la présentation du Chartalisme et de la TRM : chercher des moyens plus justes de financement de l'économie

Il est important de chercher des moyens de financement de l'économie qui soient plus justes que les moyens actuels, cela passera par une définition de la monnaie différente de l'actuelle et un diagnostic de ce qui ne va pas dans le système actuel.

1.3 (0:03:47) Origine de la TRM : méthode scientifique et recherche de la cause du dysfonctionnement (S Laborde)

La Théorie relative de la monnaie est une approche théorique qui révèle certains résultats sur les possibilités monétaires.
En analysant l'économie telle qu'elle est on s'aperçoit que l’économie ne fonctionne pas comme on pourrait supposer qu'elle devrait fonctionner.
La méthode scientifique permet de comprendre et de trouver les causes, chercher les causes profondes et trouver des solutions et des réponses.
Toute approche scientifique doit être réfutable, falsifiable : si d'expérience il s'avère que ce que l'on croyait être bon, juste et correct, efficace scientifiquement ne marche plus, ce n'est pas l'expérience qu'il faut modifier mais la théorie, il faut alors changer les concepts.

2 (0:09:52) Définition de la monnaie

2.1 Monnaie : des signes comme moyen d'échange qu'un corps social se donne (E Chouard)

La monnaie c'est les signes monétaires qu'un corps social, une multitude qui fait société et qui décide de vivre ensemble, décide de se donner.
Les signes monétaires sont un moyen d'échange, un moyen de conserver de la valeur.
Une société se donne des signes monétaires immatériels mais des signes.

2.2 (0:10:42) Monnaies comme moyens de paiement et monnaie préférentielle - étalon universel de la valeur - en tant que monnaie de référence : la monnaie de l’État souverain (J-B Bersac)

Toutes les monnaies sont certes des moyens de paiement qui servent simplement à payer, c'est le propre de la monnaie, et donc à s'épargner de tous les inconvénients du troc, là on a un moyen universel, mais toues les monnaies ne sont pas égales.
Il y a une monnaie qu'on constate qui domine toutes les autres c'est la monnaie acceptée par l’État en payement de ses impôts.
Les impôts étant obligatoires, ma monnaie en question devient obligatoire et devient la monnaie préférentielle.

Quand on a choisi un étalon universel de la valeur on ne va pas multiplier les étalons universels, sinon cela contredit le but ; donc la monnaie de l’État domine et ceci sur chaque territoire où il y a une communauté, un groupe social considéré ; exemple du Canada avec le Dollar canadien par rapport au Dollar américain ou le Mexique avec le Peso mexicain par rapport au Dollar américain.
Sur un territoire donné, la monnaie sert de référence, c'est bien celle de l’État souverain sur ce territoire.

2.2.1 (0:12:00) Monopole de l’État car pacte social institutionnalisé via cet État

  • Question (E Chouard) : Par son autorité, du monopole qu'à l’État de la force publique ? l’État en assure le monopole ?
  • Réponse (J-B Bersac) : Cette communauté est adossée à un pacte social qui est institutionnalisé via cet État, et donc il fonctionne d'abord par les monnaies que ce pacte social s'est choisies.

2.2.2 (0:12:19) Coercition et consentement : puissance arbitrale par manque d'harmonie entre les personnes

  • Remarque (E. Chouard) : Comme l’État fait payer ses impôts avec cette monnaie, si les gens acceptent de payer un impôt c'est parce qu'on les y oblige, ils y ont consenti mais c'est la plupart du temps parce qu'il y a une gendarmerie.
  • Réponse (J-B Bersac) : Il y a toujours un mélange de consentement et de coercition.
    On ne parvient jamais à un parfait unanimisme qui permettrait effectivement sans la moindre coercition de faire "payer l'impôt" ; mais si tout le monde était parfaitement harmonieux les uns avec les autres il n'y aurait pas besoin de puissance arbitrale.
Si on essaie la puissance brute à elle-seule, cela ne marche pas, même un état policier comme l'URSS. S'il n'y a pas un minimum d'idéal pour que les gens décident de jouer le jeu un minimum, un noyau pour tenir les autres, cela s’effondre.
Donc il y a toujours un mélange des deux selon des proportions variables.

2.3 (0:13:24) Monnaies en tant que protocoles - ensemble de règles et de conventions d'échange acceptés par une communauté monétaire (S Laborde)

La monnaie est bien plus un protocole.
C'est quoi un protocole ?
C'est un ensemble de règles, de conventions d'échange.

  • Selon la Théorie relative de la Monnaie la monnaie est valeur universelle d'échange au sein d'une communauté d'une zone monétaire, pour l'ensemble des individus qui font partie de cette zone monétaire. Cela ne veut pas dire universel au sens absolu mais au sein des zones qui l'ont acceptée.

Il y a donc pas la monnaie, mais des monnaies qui constituent des protocoles acceptés par une communauté monétaire.

2.3.1 (0:15:45) Exemples de monnaies : l'Euro, " Breloques, Sceaux de guerre, pièces d'or" de World of Warcraft, Bitcoin - trois monnaies non libres

Trois exemples :

  • La monnaie dominante
C'est une monnaie qui se crée sur la base d'émission d'une monnaie qu'on qualifie par exemple en Euro en échange de titres de dette.
Il y a un double flux : je m'endette et je reçois des euros en particulier. La somme des deux fait zéro mais il y a bien une masse monétaire qui circule.
C'est un principe, et qui suit certaines règles : certains peuvent obtenir des euros, certains ne peuvent pas. Le système est asymétrique.
  • Le jeu World of Warcraft
Il y a une monnaie numérique au sein du jeu, elle existe mais n'est pas matérielle, elle est numérique. Au sein de ce jeu il y a un marché intérieur avec des prix libres.
A l'extérieur du jeu, dans le monde réel, les joueurs vendent, échangent naturellement sans force de coercition avec un taux de change qui s'établit entre la monnaie du jeu et la monnaie du monde réel, le taux évolue au cours du temps. Certains obtiennent dans le jeu de l'argent du jeu et le revendent à l'extérieur pour obtenir de la monnaie officielle qu'ils peuvent dépenser dans la vie réelle. ils ont créé de la monnaie par ce biais là.
les règles de création monétaire sont contrôlées par l'éditeur du jeu.
  • Le bitcoin
C'est une monnaie avec certaines caractéristiques, des règles de création mathématiques et la quantité de cette monnaie est finie. Elle peut être aussi considéré comme une monnaie.

Ces trois systèmes monétaires là ne sont pas des systèmes monétaires libres, c'est ce que démontre la théorie relative de la Monnaie.

2.3.2 (0:20:15) Existe-t-il la possibilité de monnaies libres ? La réponse est oui

Parmi tous les codes monétaires possibles, est-ce qu'il existe des monnaies qui peuvent être libres ?
Est-ce qu'il existe parmi tous ces codes monétaires, un code monétaire qui soit libre car respectant un certain nombre de principes fondamentaux définissant la liberté ?
La réponse bien que pas évidente est OUI.

Cela ne veut pas dire qu'il faut absolument l'utiliser mais que ceux qui veulent utiliser un code monétaire libre peuvent le faire puisqu'il existe. C'est ce que la théorie relative de la Monnaie montre sur une démonstration essentiellement mathématique et économique.

3 Critiques principales du système et de l'organisation monétaires actuels

3.1 (0:21:49) La croyance dans l'obligation du "DÉFICIT ZÉRO" - crédit bancaire, déficit public, restriction de la monnaie : la théorie libérale (J-B Bersac)

Le problème principal du système monétaire actuel c'est qu'on essaie de faire croire que nous fonctionnerions tous par le crédit bancaire, que ce serait ça la monnaie ; et du coup on essaie de forcer l'utopie des gens.
Concrètement cela donne l'obligation du déficit zéro.
Vous êtes censés tous de vous financer via le crédit bancaire donc le déficit public c'est un financement excédentaire, cela fait de l'inflation, ce n'est pas bien.
Et si cela n'en fait pas cela veut dire qu'on vous a empêché de vous financer vous-mêmes par les banques donc que le marché privé n'a pas pu être aussi efficace qu'il aurait dû. C'est toute la théorie libérale défendue par les libéraux.
Et on se retrouve sans l'aporie actuelle où on essaie de restreindre la monnaie que donne l’État pour payer les impôts.

or justement, les gens pour payer cet impôt obligatoire, qui est obligatoirement dans cette devise publique, il son besoin qu'on leur fournisse cette devise publique. On ne peut soi-même créer cette devise publique sous peine de faux monnayage.

3.1.1 (0:23:11) Milton Friedman (fondateur du mouvement monétariste libéral) et les libertés individuelles - manque de foi et omniscience

Comme le disait Milton Friedman : si vous critiquez le marché c'est que vous manquez de foi dans la capacité des libertés individuelles à tout régler.
Les libéraux ont la foi que le marché c'est l'ordre.
Dans leur théorie il n'y a pas de crise, les gens sont omniscients, capables de calculer tous les échanges.
Or dans la vie on n'a pas cette capacité de calcul et on a une rationalité beaucoup plus limitée qui consiste à viser large, pour investir par exemple, on se constitue une épargne et quand cela ne marche pas on puise dans cette épargne pour éponger les pertes. mais il faut pouvoir se constituer une épargne.

3.1.2 (0:24:21) Or l’État pour se constituer une épargne doit donner plus de devises qu'il n'en prend

L’État veut justement que son économie puisse se constituer une épargne, il est obligé de donner plus de devises qu'il n'en reprend par les impôts et cette différence c'est précisément l'épargne de l'économie à l'euro près.

3.2 (0:24:45) Déséquilibres entre la création monétaire, l'épargne et l'impôt (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Quand l’État dépense, il crée la monnaie, quand il prend les impôts il détruit la monnaie et ce que font les gens avec la monnaie c'est leurs échanges sans l'épargne ; cela correspond exactement à ce que l’État a créé.
Si les gens se mettent à épargner, l’État ne pourra pas détruire autant d'argent parce qu'il y aura de l'argent resté dans le système.
  • Réponse (J-B Bersac)
Si l’État joue très juste, il injecte juste autant de monnaie qu'il n'en exige par l'impôt.
Et si dans l'économie quelqu'un épargne un peu, cela veut dire que quelqu'un d'autre dans l'économie ne pourra pas trouver toute la monnaie nécessaire pour ses propres impôts.
Si l’État veut que son économie fonctionne bien c'est le but de la devise publique : faciliter plutôt que réquisitionner les biens et les services nécessaires au bon fonctionnement de l’État - on facilite les choses, on récompense ceux qui font fonctionner l’État et on impose ceux qui peuvent payer.
  • Conclusion (E Chouard)
Pour que cela marche il faut que l’État dépense ce qu'il collecte en impôt plus le désir d'épargne de façon que lorsque les gens épargnent cela ne prive pas les autres de monnaie.

3.3 (0:26:24) Le problème de la demande globale : pouvoir d'achat et production, manque de monnaie (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Quand les gens épargne ils posent un problème de disponibilité des signes monétaires ; s'il n'y a plus un acteur capable d'en remettre pour que les gens procèdent à leurs échanges cela implique un manque de monnaie.
  • Réponse (J-B Bersac)
Cela s'appelle "le problème de la demande globale".
  • Y a-t-il suffisamment de pouvoir d'achat pour acheter la production qu'on désire faire et encore plus, la production qu'on a faite ?

Ce problème est un problème récurrent en période libérale, cela remonte au moins au XIXe siècle.

3.3.1 (0:27:17) Favoriser la production (libéraux)/ Donner du pouvoir d'achat (Chartalisme) (J-B Bersac)

Avec la théorie de l'économie de l'offre, les libéraux prétendent qu'en favorisant la production on va régler tous les problèmes et que la production génère la demande nécessaire alors qu'en fait comme Keynes, le le chartalisme, dirait plutôt qu'il faut solvabiliser la demande, c'est à dire qu'il faut donner du pouvoir d'achat aux gens pour que le système fonctionne.

3.3.2 (0:28:00) Pour les libéraux la monnaie est tabou, "la monnaie voile" car il y a une communauté - du collectif - et non de l'individualisme ; valeur par la production (J-B bersac)

Pour les libéraux la monnaie est un tabou parce que la monnaie c'est justement à la fois quelque chose qui est au cœur du marché, c'est comme le sang du marché, cela irrigue tout et c'est essentiel ; et, en même temps c'est quelque chose de collectif, cela n'a de sens qu'au sein d'une communauté.
Cela est traumatisant pour eux qui sont individualistes.
Au cœur du fonctionnement du marché qui est censé tout harmoniser et nous débarrasser de l’État, il y a du collectif. c'est inacceptable pour les libéraux et ils ont toujours essayé de nier la monnaie, "la monnaie voile".

"si vous produisez quelque chose de valeur forcément cela apporte cette valeur au marché donc tel financement pour cette valeur."

En fait, non :

or on peut se dire telle chose a de la valeur mais si je n'ai pas envie d'emprunter car c'est trop risqué, je ne veux pas investir dedans, je préfère ne pas me fragiliser financièrement, ne pas m'engager à faire des paiements dont je ne suis pas sûr que je trouverais de quoi rembourser."

Le moyen de paiement n'est pas intégré à la chose à payer, c'est deux choses bien distinctes. la monnaie n'est pas qu'un voile et il faut étudier certes l'économe réelle et aussi la monnaie qui est en lien entre les deux.

3.4 (0:29:34) Croyance que les seuls créateurs légitimes sont les banques et traitement de la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E chouard)
Le fait qu'on essaie de nous faire croire que les seuls créateurs légitimes de la monnaie sont les banques et que l’État ne peut pas l'être, surtout pas l’État, est probablement le problème le plus grave.
  • Réponse (J-B Bersac)
oui, cela est flagrant sur le traitement de la dette publique.

Les systèmes monétaires actuels ont adopté le fonctionnement suivant :

l’État est censé ne pas devoir créer de monnaie
donc on va dissocier de l’État la Banque Centrale et parfois on ne va même plus l'appeler l’État,
on va opposer l’État et Banque Centrale et la banque Centrale sera la seule à pouvoir créer la devise qui est toujours aussi indispensable car il y a toujours les impôts seulement en cette devise
et on va même interdire à l’État d'emprunter directement auprès de sa banque centrale.

Du coup on va dire : "voyez l’État par les marchés donc c'est bien les marchés qui créent la monnaie puisque l’État pour se financer a besoin de passer par les marchés." Ce qui est fallacieux puisque les marchés eux-mêmes n'étant toujours pas capables de créer cette devise vont voir la banque Centrale avec la dette publique et que la Banque Centrale échange cette dette publique contre des devises. et c'est ainsi que les banquiers commerciaux privés ont la devise publique dont l’État avait besoin.

3.4.1 (0:31:10) L'article 123 du traité de Lisbonne : les banques privés s'imposent comme intermédiaires pour la création monétaire, conséquences sur la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Cela veut dire que les banques privées s'imposent comme intermédiaires obligés dans un processus qui reste la création par l’État de la monnaie mais en passant par le racket de gens non nécessaires mais qui arrivent à s'imposer certainement par corruption politique des acteurs politiques pour l’Europe : c'est l'article 123 du traité de Lisbonne qui interdit à l’État et à toutes les administrations publiques d'emprunter auprès de la Banque Centrale.
  • Réponse (J-B Bersac)
Souvent on dit que les marchés privés décident du taux d'intérêt sur la dette publique. En fait, non.

Si on regarde les courbes, on voit que les taux d'intérêt sur la dette publique suivent exactement le taux directeur de la Banque Centrale et le taux directeur de la Banque Centrale est décidé administrativement, en petit comité.
C'est l’État en fait qui décide arbitrairement.

3.4.2 (0:32:05) Rembourser la dette publique ? Lien entre crise systémique et remboursement de la dette publique (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Aujourd'hui on est en train de prétendre dans tous les pays du monde, les acteurs politiques au service des banquiers privés sont en train de prétendre partout sur Terre que les états doivent rembourser leur dette publique.

Or dans les travaux des Chartalistes on trouve cette information incroyable que à chaque fois que les États-Unis ont remboursé la dette publique cela a déclenché une crise systémique majeure et ça se comprend du fait que quand l’État rembourse, au niveau de l’État cela fait beaucoup d'argent, cela fait une grosse destruction d'argent brutalement - les sociétés américaines en l'occurence ont manqué d'argent quand l’État a essayé de rembourser la dette.

  • Réponse (J-B Bersac)
On le voit universellement et c'est flagrant pour le cas des États-Unis parce que historiquement, depuis leur indépendance jusqu'à aujourd'hui, six grandes dépressions 1819, 1837, 1973, 1893, 1929 et les six périodes où l’État Fédéral américain a essayé de rembourser le plus sa dette publique - ce qu'on nous demande de faire aujourd'hui et qui va nous conduire à la crise puisqu'à chaque coup cela donne une crise - c'est juste avant la dépression.
  • Remarque (E Chouard)
Il ne faut pas que l’État rembourse ses dettes.

3.4.2.1 (0:34:24) Rembourser la dette publique c'est la mort monétaire (J-B Bersac)

L’État est émetteur de la monnaie
En tant qu'émetteur de la monnaie il ne peut fonctionner comme un simple utilisateur.
Lui est obligé de d'abord émettre la monnaie s'il veut pouvoir la reprendre parce que personne d'autre que lui ne l'émettra, c'est le seul émetteur.
Donc, nécessairement, il DOIT ÊTRE EN DÉFICIT.
Et s'il essaie de récupérer ce déficit, cela veut dire qu'il retire de la monnaie de l'économie.
Et si toute la monnaie a été créée par les déficits publics via un système de dette publique, rembourser cette dette publique cela veut dire "saigner à blanc" l'économie de toute sa monnaie.
Donc c'est sa mort monétaire.

  • Remarque (E Chouard)
A chaque fois que l’État rembourse la dette publique, essaie de rembourser la dette publique, c'est une crise systémique majeure parce que nous détruisons trop de monnaie.
les politiciens n'essaient pas en ce moment de rembourser la dette publique avec une intention maligne, ils sont juste igorants. cela n'est pas appris à l'école, les acteurs politiques ne l'ont juste pas appris, ne le savent pas.

3.4.2.2 (0:34:40) Lien entre austérité et inflation (J-B Bersac)

L'austérité n'a un sens que s'il y a inflation.
Quand il n'y a pas inflation c'est stupide.
S'il n'y a pas d'inflation cela veut dire qu'il y a juste assez de monnaie pour la production de l'économie donc il ne faut pas chercher à restreindre.
Mais là on veut restreindre parce qu'on se dit même s'il n'y a pas d'inflation : "Ah oui, mais il faut penser à rembourser la dette publique pour les enfants, les petits enfants" et donc on leur prépare une dépression économique.

3.5 (0:37:28) Distribution arbitraire de la monnaie, systèmes centralisés et asymétriques (S Laborde)

On trouve un cycle temporel et des systèmes centralisés : pendant une période les banques vont prendre la main et spolier des générations entières - ils sont plus forts au niveau privé - et ensuite par effet de réaction - en physique toute action entraîne une réaction - l’État en tant qu'autre centre va prendre la main pour contrebalancer et distribuer aussi arbitrairement de l'argent vers d'autres catégories de citoyens. Il y a toujours un déséquilibre entre diverses catégories de citoyens.

3.5.1 (0:40:10) Principe de relativité et principe de symétrie : l’émission de monnaie ne peut être fondée sur une valeur préférentielle de référence mais il existe un objet qui, lui, est indépendant du référentiel

Comme le principe de la relativité de la vitesse en physique qui montre notamment lors de corps en déplacements à des vitesses différentes une variation de perception du déplacement selon que l'on se situe ou pas au sein d'un référentiel (exemple du train et du paysage : être dans un référentiel comme le train donnera l'impression que je ne bouge pas ou inversement au sein du paysage malgré la rotation de la terre) alors qu'en fait on ne peut pas exprimer la réalité sans prendre le point de vue opposé car tous les corps bougent mais relativement l'un par rapport à l'autre ; le principe de relativité en économie est exprimée relative à la monnaie.
On démontre aussi en mathématiques et en physique que toutes les vitesses sont différentes selon les référentiels sauf une : la vitesse de la lumière qui est le seul référentiel à ne pas bouger - Voir le livre de Jean Hladik : Pour comprendre simplement la théorie de la relativité. On démontre aussi en mathématiques que si on veut des principes de symétrie on aboutit à la conclusion qu'il existe un objet qui, lui, est indépendant du référentiel.

  • Pour éviter le cycle infernal pour lequel il n'y a pas de réparation possible car tous les gens - les différentes catégories de citoyens - ayant étés lésés selon les périodes où la liberté de décider ce qui est valeur ou pas a été entre les mains de certains puis d'autres sur de longues périodes seront morts - comment réparer le tort de ceux qui sont morts de fautes économiques passés ? -,
si on veut appliquer le principe de relativité en économie on ne peut accepter de FONDER l'émission de monnaie sur une valeur préférentielle quelle qu'elle soit, que ce soit une question de légitimité tel l’État ou les banques, que ce soit une valeur référence tel l'or ou autres valeurs de référence telle la croissance ou la productivité, etc.

3.5.2 (0:44:22) Or la monnaie, indépendante du temps et des valeurs (donc des flux et des échanges), comme valeur de référence commune et répondant à des principes de symétrie peut exister

  • Est-t-il possible d'imaginer une valeur de référence qui quand bien même les Hommes ne seraient pas d'accord, ou pas, puisse servir de valeur de référence commune malgré tout, ainsi la monnaie et qui réponde à des principes de symétrie ?

La réponse est OUI c'est possible.

  • Cette monnaie qui va servir de référence universelle au sein d'une communauté doit être posée non seulement dans l'espace entre les individus qui ne sont pas d'accord entre eux sur ce qui a de la valeur ou pas mais aussi dans le temps.

Exemple de non symétrie, de non symétrie humaine dans les déserts monétaires tel le Larzac par rapport à de grandes villes telle Paris.
La question n'est pas une question de revenu car il ne faut pas confondre création de la monnaie avec les flux. La façon dont la monnaie circule, échange des biens et services qui permettent d'investir est une chose mais la façon dont la monnaie se crée en est une autre.

  • Sur une base de monnaie existante qui se crée d'une certaine façon des flux se mettent en place, c'est dû à l'économie, pas à la façon dont la monnaie se crée. La monnaie ne doit pas dépendre des valeurs et elle ne doit pas dépendre du temps.

3.6 (0:46:44) Dissymétrie lors de la création monétaire et question de topologie (S Laborde)

Sur la création monétaire on est dans des système asymétriques or toute cause asymétrique a pour effet un effet asymétrique.
Exemple : C'est un centre de décision, le groupement des banques qui décide aujourd'hui d'où physiquement dans l'économie, à quel endroit, quels Hommes vont bénéficier de la monnaie en premier et quels hommes ne vont pas bénéficier de la monnaie en premier.

3.6.1 (0:47:18) Rappel du mécanisme de création monétaire : création de deux dettes - monnaie/titre de dette - mais le banquier seul arbitre et décide (E Chouard)

Quand tu vas voir un banquier pour emprunter de l'argent, il ne l'a pas, il crée sa dette envers toi qui est de la monnaie en échange d'un titre de dette - c'est la création de deux dettes dont l'une est la monnaie qui fait la création monétaire donc le banquier tout seul ne peut pas créer la monnaie, il a besoin de quelqu'un qui en a besoin ; il a besoin d'un emprunteur - mais c'est lui l'arbitre, il dit : "c'est lui qui peut créer de la monnaie parce que je lui fait confiance" et à tel autre il dit : il ne peut pas".

3.6.2 (0:47:55) Le banquier privé ou aussi la banque publique, pourtant non légitime pour décider de ce qui est valeur économique créée par les autres humains à l'instant t - impossibilité de connaître le caractère innovant ou utile d'une création - comme seul décideur de valeur économique, et topologie (E Chouard, S Laborde)

La topologie c'est en sciences, en mathématiques la structure des espaces. Le banquier va prêter à ceux qu'il connaît, à ceux dont il reconnaît les principes dans le système tel qu'il existe de soi-disant valeurs, c'est lui qui décide.
Si vous venez avec votre valeur à vous que le banquier ne connaît pas il est impossible qu'il vous accorde un prêt car la potentialité monétaire d'un travail ou d'une création n'est pas forcément déjà apparue.

  • Remarque (E Chouard)
La symétrie lors de la création monétaire c'est le fait qu'un acteur privé comme une banque ait le pouvoir discrétionnaire, le pouvoir arbitraire de dire : "pour toi on créera la monnaie et toi qui a besoin d'argent aussi tu n'en auras pas."
  • Réponse (S Laborde):
C'est pareil pour l’État cette asymétrie, la banque publique fera la même erreur.

Exemple de la création du logiciel libre en 1983 par Richard Stallman qui n'a pu bénéficier de la reconnaissance de la valeur qu'il a produite alors que trente ans plus tard cette valeur est enfin elle est de fait reconnue. Des tas d'autres contributeurs de logiciels libres d'Internet ont été dans le même cas. C'est une injustice car c'était la plus grande création économique du siècle.

Le banquier comme tout être humain n'est pas légitime pour décider de ce qui est valeur économique créée par les autres humains à l'instant t, vous ne connaissez que ce que vous connaissez.

C'est un non-sens profond de parler dans les médias économiques dominants de financer l'innovation parce que l'innovation n'est pas prévisible. personne ne pouvait financer en 1983 le travail du logiciel libre, c'est un non-sens.

3.6.3 (0:55:11) Les flux comme révélateurs du code de système monétaire utilisé (S Laborde)

Les flux vont être révélateur à l'observation du code de système monétaire utilisé :

  • Si vous utilisez un système monétaire centralisé, les flux proviendront d'un centre pour se déverser petit à petit vers les lésés, puis vers les plus lésés, puis vers les plus en plus lésés puisqu'ils reçoivent la monnaie en dernier.
  • Si on adopte un principe de monnaie libre, on a un problème générationnel : comment les générations successives peuvent-être égales devant la monnaie puisqu'elles arrivent après ?
On a une asymétrie entre génération, pourquoi ?
La Fontaine disait : "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir." "Les Animaux malades de la peste" Livre VII, 1 donc selon que vous naîtrez à la bonne ou à la mauvaise époque vous n'aurez pas la même quantité de monnaie. En quoi les valeurs que peuvent créer le jeunes aujourd'hui seraient-elles moins importantes que celles qu'auraient créées les jeunes des années 1950, années d'expansion économique ?

3.6.4 (0:57:18) La monnaie libre comme valeur universelle commune d'échange qui accepte le principe de relativité (S Laborde)

Si on veut créer véritablement une valeur universelle commune d'échange qui accepte le principe de relativité, que chacun crée des valeurs dont on n'a pas idée, alors il faut utiliser une monnaie qui soit libre et qui ait ces caractéristiques. Mais on n'est pas obligé, on va aussi pouvoir utiliser le système centralisé; d'autres choix sont possibles. il est possible aussi que pour certaines personnes cela ne conviennent pas. Rien n'est à imposer, plusieurs monnaies sont possibles.

4 La proposition Chartaliste (J-B Bersac)

4.1 (0:58:09) Non conscience de l’État quant à sa souveraineté

L’État n'est pas conscient de son pouvoir de création monétaire et c'est ce que dit Knapp le fondateur du Chartalisme : "une souveraineté qu'à l’État, un potentiel qu'à dors et déjà l’État de créer la monnaie dont nous avons besoin de façon équitable et efficace et qu'il ne fait pas par ignorance ou par corruption."

4.2 (0:59:33) Le Chartalisme est une théorie monétaire qui cherche le vrai, les questions posées sont toujours fonctionnelles ; origine du Néochartalisme

Le Chartalisme est une théorie monétaire qui contrairement aux autres théories monétaire s'est développée et à toujours fonctionné de manière suivante : ce sont des personnes qui en ont assez qu'on leur impose un fonctionnement monétaire qui manifestement ne marche pas et qui ont cessé de savoir comment on devrait la faire fonctionner pour savoir comment elle fonctionne là, maintenant, réellement. Knapp dit clairement qu'il ne cherche à plaire à aucune école monétaire que ce soient les monométallistes or, monométallistes argent, les bimétallistes or et argent ; ce qui l’intéresse c'est de savoir comment cela fonctionne vraiment.
Les question posées sont toujours fonctionnelles : Est-ce l'or est indispensable ou pas ? Comment fait-on fonctionner ou pas l'or ?

Dans les années 1990 la redécouverte du Chartalisme, donc le Néochartalisme faite par un Trader qui s'est posé des questions sur le "comment cela fonctionne vraiment" : Warren Mosler ; L.R. Wray Professeur Néochartaliste de l'Université du Missouri à Kansas City a mis cette redécouverte en mouvement et a refait le lien avec le Chartalisme.

4.3 (1:01:00) Raisonnement ayant amené la prédiction de la fin de l'étalon OR - à chaque fois qu'on essaie de faire de la monnaie, une communauté qui se décide en disant "telle chose est monnaie", la chose en question va interférer avec sa fonction monétaire - La seule fonction de la monnaie c'est d'être monnaie

Knapp a été capable, grâce à cette compréhension très précise du fonctionnement effectif de la monnaie, de prédire dès 1905 alors qu'on était en plein âge d'or de l'étalon Or qui n'aura lieu qu'en 1971 et donc la venue de la monnaie de papier.

A chaque fois qu'on essaie de faire de la monnaie, une communauté qui se décide en disant "telle chose est monnaie", la chose en question va interférer avec sa fonction monétaire.

Par exemple, si on dit que c'est l'or : si en période de croissance économique il n'y pas assez d'or qui est trouvé, on fait du crédit, de la dette ? Mais la dette c'est fragile et il y a un moment où cela s'effondre et cela engendre une pénurie monétaire brutale. Si, à l'inverse on trouve enfin des gisements, il y a une ruée et énormément d'or et là on a l'inflation.

Progressivement on arrive à une monnaie qui a pour seule fonction, seule raison d'être : d'être monnaie justement.

5 Les libéraux et les monétaristes (J-B Bersac)

5.1 (1:03:20) Historique des méthodes d'ajustement des pénuries monétaires par les libéraux et les monétaristes : la "mythologie de l'Or"

Quand la "mythologie de l'or", nommé par Friedman lui-même, dysfonctionnait on suspendait ; comme il n'y avait pas moyen de maintenir la convertibilité alors on faisait sauté la "sécurité de l'or" pour rétablir la situation.
Exemple lors de la pénurie monétaire aux États-Unis : la banque Centrale a fait jouer les clauses d'urgence, moins 50% d'or par rapport à l'émission de billet pour pouvoir émettre plus et essayer d'oxygéner l'économie. Comme cela n'a pas suffit le développement a été un peu coupé et Roosevelt a décidé qu'on diminuerait la parité entre l'or et le Dollar pour qu'il y ait suffisamment de Dollars dans l'économie.

A chaque fois on élimine un peu plus de la logique du troc parce qu'il y a un saut conceptuel assez fort quand on passe dans la monnaie.

5.2 (1:14:35) Historique et naissance du mythe du déficit zéro - parcours et phrases types de Fiedman

Milton Friedman qui se contredit sans argument mais très habilement, qui va jouer sur ses contradictions et se positionner dans le débat en fonction des circonstances pour gagner des positions petit à petit, qui était donc un politicien, disait :

  • En 1948 : "Pour que l'économie fonctionne et soit prospère il faut un déficit public".
Pour les Keynésiens et les Chartalistes c'est ça qui relance l'activité.
  • En 1962-63 : "Il faut réduire les dépenses publiques coûte que coûte"
Et il sort la loi de Parkinson disant je suis contre l'interdiction du déficit public parce que l’État a toujours historiquement dépensé plus qu'il n'a gagné donc il faut réduire les impôts, luis supprimer les ressources pour lui supprimer les dépenses.
  • "Je suis pour la réduction des déficits publics en toute circonstance, pour n’importe quel propos, à n'importe quel moment, quelle qu'en soit la raison"
C'est spécieux car un déficit public c'est justement une dépense pas compensée par les impôts !
  • En 1998 : "le déficit public est une forme cachée et déguisée de taxation"
C'est un contre-sens absolu en terme comptable et c'est l'inverse de ce qu'il disait avant, il se radicalise.
Un déficit public c'est justement ça c'est qu'il n'y a pas de taxe pour compenser !
  • En 1948 : "En dépit de toutes mes analyses, en dépit de mon expérience des années 30, en dépit de sentiments intuitifs contraires, rien ne prouve que le système à déficit public ne serait pas mal utilisé par l’État. On ne peut pas se le permettre. Il faudrait un retour à l'étalon or effectif, à défaut, le principe du déficit zéro."
Dans les années 30 il y avait une grande dépression et en 1948 l'or avait été trop distillé.

Aujourd'hui encore nous sommes en plein mythe de ce déficit zéro.

6 La proposition Néochartaliste (J-B Bersac)

6.1 (1:18:56) contre le mythe du déficit zéro

Les néochartaliste arrivent en période monétariste au milieu des années 90 Mosler Warren (Trader) se demande : est-ce que l’État peut vraiment faire défaut de la devise qu'il émet ?
Il regarde et dit : non, en fait la banque centrale assure l'équivalence entre dette publique et devise
Clinton dit : pour assurer la prospérité économique pour nos enfants, je serai un bon père de faille, je ferai un surplus budgétaire. Et il en fait.
Mosler dit : au contraire, ça déprime l'économie, on a une énorme bulle sur internet, pour essayer de compenser la pénurie monétaire il faut du déficit.

6.2 Rôle des Banques Centrales

6.2.1 (1:20:48) Historique : les Banques Centrales et de leur rôle (E Chouard, J-B Bersac)

Le système des banques centrales est apparu et est devenu ultra dominant mais en 1905 les banques Centrales étaient beaucoup moins prégnantes.
Aux États-Unis la banque Centrale ne sera créée que par la loi de 1913 et ne sera effective qu'en 1914.
<br< La Banque centrale n'avait pas le même rôle, pas pour rôle de réguler l'économie, etc. Elle avait pendant le XIXe siècle le rôle avant tout d'assurer la convertibilité or/devise et assurer aussi un refinancement plus limité comme par exemple en France - un petit profit à l’État tout en rassurant les gens sur le fait que la monnaie gérée par une banque privée cela était conforme aux principes de l'économie de marché, etc. Une partie des profits de la Banque de France était reversé à l’État. Napoléon l'a fait sous proposition des banquiers privés.

  • Remarque (E Chouard)
C'est surtout un outil d'enrichissement historique dans l'histoire des hommes pour les propriétaires privés de la Banque de France ?
  • Réponse (J-B Bersac)
Oui, ils y ont vu leur intérêt et en général quand l’État perd les pédales il fait de la "planche à billets", il fait les assignats ce qui donne une hyperinflation.

les Néochartalistes vont s’intéresser au système des Banques Centrales car c'est devenu le pivot du système, alors que l'or c'est fini depuis plus de vingt ans.

6.3 (1:23:11) Création monétaire - idée du Chartalisme : "on était contraint par l'or l’État crée la devise" - Idée du Néochartalisme :"on n'est pas contraint par la dette publique c'est la Banque Centrale qui la monétise" (E Chouar, J-B Bersac)

  • Remarque (E;Chouard)
Le Néochartalisme c'est l'idée que l’État crée la monnaie au moment où il fait ses dépenses ; au moment où il a besoin de faire des dépenses quelles qu'elles soient il crée la monnaie ; il la détruit en collectant les impôts ; si il n'y a pas d'épargnant il collecte autant qu'il produit ; si il y a des épargnants il lui manque en impôt ce qui a été épargné et pour qu'il y ait suffisamment de signes il faut qu'il en produise plus, qu'il s'endette plus, avec aucune intention de rembourser mais simplement parce que nous avons besoin de signes monétaires et la Banque Centrale apparaît.
  • Réponse de (J-B Bersac)
Avant l'explication était : on est contraint par l'or l’État crée la devise
Maintenant l'explication est : on n'est pas contraint par la dette c'est la Banque Centrale qui la monétise.

6.4 ( 1:24:17) Une proposition importante du Néochartalisme pour supprimer le "volant de chômeurs "- concept théorique du NAIRU des monétaristes : "l'employeur en dernier ressort" (J-B Bersac, E Chouerd, J laborde)

Contrairement à Knapp ou Keynes, les Néochartalistes cherchent à améliorer le système et disent que le marché n'est pas capable de répartir efficacement la monnaie, et., de gérer tant les périodes de boum que les périodes de crise ; donc ils ont eu l'intuition assez géniale de proposer "l'employeur en dernier ressort" plutôt que d'avoir comme dans nos systèmes monétaires actuels monétaristes un "volant de chômeurs" ou concept théorique du NAIRU - taux de chômage n'accélérant pas l'inflation.
Le taux de chômage minimum pour qu'il n'y ait pas d'inflation est un choix de politique publique c'est à dire que pour stabiliser les prix et ne pas faire de déficit public on va mettre les gens au chômage ; et dès qu'il y a un peu trop de pression on restreint les crédits ; donc on restreint le déficit public quoi qu'il arrive et les chômeurs feront pression sur les salariés et sur le pouvoir d'achat - ils ont moins de pouvoir d'achat en étant au chômage - et cela calmera de plus les prix et on baisse aussi le salaire.

  • Remarque (E Chouard)
Les actionnaires ne perdent rien dans ce système, seuls les travailleurs trinquent.
  • Réponse de J-B Bersac)
Le "volant de chômage" sert d'ancre car la monnaie autoréférentielle a besoin à un moment de se raccorder au concret.

--> Mécanisme de "l'employeur en dernier ressort" :
les Néochartalistes disent que mettre au chômage n'est pas nécessaire et préfère proposer un emploi de base au salaire de base à tous ceux qui veulent et quand il y a une activité économique en récession leur "employeur en dernier ressort" embauchent ces personnes, c'est un droit à tous les volontaires, cela fait plus de salaire dans l'économie, cela fait donc plus de déficit, cela renfloue l'économie, cela stabilise au niveau des prix ; et à l'inverse quand l'économie reprend, quand elle peut payer plus que ce salaire elle embauche ces travailleurs qui, donc, perdent le salaire de "l'employeur en dernier ressort", cela réduit le déficit public.
Avec "l'employeur en dernier ressort" => L'économie fluctue et a son ancrage.

C'est beaucoup plus humain pour les chômeurs car ceux-ci au lieu d'être avec un RSA qui permet juste de survivre et mal ont un vrai emploi, sont mieux socialiser, ont un meilleur revenu, etc.
C'est une proposition phare du Néochartalisme et une principale différence entre le Chartalisme et le Néochartalisme.
  • Remarque (E Chouard)
L’État dans cette théorie devrait être "employeur en dernier ressort" et quand il y du chômage il ne tient qu'à notre puissance publique d'embaucher, de donner du travail à ceux qui n'en ont pas.

Surtout du salaire avec de la monnaie créée et donc qui crée du déficit ; de la monnaie qui sert à tout le monde et pas forcément qu'aux chômeurs.

  • Remarque (S Laborde)

Le problème est la réponse libérale : vous allez payer les gens à faire quoi ? Parce que le problème c'est le travail et que la valeur cela ne se décide pas.

7 Réflexions générales sur l'importance de la création monétaire et sur l'ouverture offerte par le Néochartalisme

7.1 (1:29:24) cet entretien permet de monter notre niveau de conscience et d'exigence sur la création monétaire, c'est un essai pédagogique (E chouard)

Notre niveau de conscience et d'exigence sur la création monétaire, la circulation monétaire, le revenu de base ou le dividende universel ou autre équivalent pour solvabiliser notre demande ; notre niveau de conscience d'acteur adulte, de citoyen en son sens le plus fort du terme devrait augmenter mais ne se passera qu'en travaillant.
Là, c'est un essai pédagogique.

7.2 (1:30:06) Ce qu'apporte le Néochartalisme sur le sujet de la création monétaire : moyen facile de sortir du chantage anti-social, permet l’endettement de l’État et de donner l'argent aux citoyens ; l'Etat crée sa monnaie, l'utilise de manière responsable et fournit les moyens de payer les impôts ; la monnaie n'est pas redistribuée de manière dissymétrique par les banques (E Chouard, J-B Bersac)

  • Remarque (E Chouard)
Avec le Néochartalisme on a un moyen facile de sortir des griffes des banquiers qui nous imposent une rareté monétaire non nécessaire et qui posent qui posent les outils d'un chantage non nécessaire et ruineux, anti-social. C'est super facile, il n'y a pas de difficulté technique, il faudrait juste des acteurs politiques qui au lieu de donner l'argent aux banques par ignorance ou trahison décident d'endetter l’État et de donner l'argent aux gens.
L'idée du Néochartalisme c'est que l’État quand il dépense, il ne donne pas l'argent aux banques mais il donne l'argent aux acteurs qu'il paie.
  • Remarque (J-B Bersac)
L'idée Néochartaliste c'est bien l’État qui crée sa monnaie et c'est bien sa responsabilité d'y veiller et il en découle qu'il faut qu'il l'utilise de manière responsable donc que l'impôt ne doit pas être exigé en dépit du bon sens ; donc il doit fournir les moyens de payer ces impôts.
  • Remarque (E chouard)
Donc il ne donne pas l'argent aux banques comme on le fait en ce moment car en ce moment la planche à billets à fond ça ne passe pas du tout dans nos poches, cela va dans la poche des banquiers qui ensuite le donnent de façon dissymétrique à ceux qu'ils veulent bien, c'est à dire à leurs copains pour qu'ils jouent au casino ou à eux-mêmes, et donc pour les seules valeurs qu'ils acceptent de reconnaître malgré leur ignorance forcée de tout ce qui est innovation véritable, l'innovation véritable ne pouvant être reconnue hors son créateur.

8 (1:32:22) La TRM

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