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[modifier] 1 - QUELQUES PHRASES EXTRAITES DU FILM -

[modifier] 1.1 Konstantis Evris, Mouvement Ardhin

(à la 35')
"Le système avait rendu les personnes dépendantes à une conception unilatérale et à une "egocratie" c'est à dire à une fixation sur ce que l'individu peut réussir et le plus brillant rejeton de cette conception était la consommation et le besoin des personnes de consommer toujours plus. Ainsi, la crise économique est venue mettre un terme au principal intérêt des masses, la consommation et c'est pour ça qu'elles se trouvent pour l'instant dans une phase de quête de leur pouvoir d'achat et de leur consommation et dans une phase de réorganisation radicale de leur mode de vie dans un cadre plus logique.
Et aussi, parallèlement à la crise économique, on a oublié l'importance de la crise écologique, c'est à dire comment ce mode de vie dévore la chair de la Nature et, au final, la chair de l'homme lui-même.
Maintenant, tout cela façonne un profil de personnes dociles, selon moi, qui sont incapables de proposer des idées nouvelles et un nouveau code éthique pour vivre.
Il y a une très grande crainte, non pas des difficultés qui arrivent avec la crise, mais d'être incapables de revenir à ce modèle de société et à ce pouvoir d'achat que nous avions."

(à la 41'44)
"Je crois qu'à présent les jeunes prennent un nouvel élan et petit à petit ils travaillent et s'organisent au sein des mouvements. Mais surtout ils décident d'adopter; d'abord à un niveau individuel, un nouveau mode de vie.
Il y a un nouveau regain d'intérêt de part la jeune population envers la culture de la terre. Une très grande de la jeunesse grecque, et une grande partie de la population, décident de vivre dorénavant en province et d'adopter un mode de vie avec moins de biens matériels mais plus de dignité."

(à la 47'59)
"Donc nous avons un héritage que nous devons utiliser, ne serait-ce que parce que c'est à travers lui seulement que ce pays pourra se remettre sur pied et que ses hommes survivront.
Nous parlons en fait d'une partie du peuple qui revendique son indépendance et sa survie et qui, pour arriver à obtenir cela, devra revenir à une série de traditions qu'il avait par le passé, parce que ce pays, cet espace géographique, survit de cette manière."

[modifier] 1.2 Alexandros Kastrinakis, historien

(à la 38'07)
"Tandis que les politiques appliquées essaient d'abattre en général et en particulier le pays, les gens, la société et les citoyens ce qui est notre espoir c'est qu'on n'a pas deux solutions : soit on va survivre, soit on va trouver des solutions nouvelles, on va trouver une nouvelle forme de démocratie soit on va devenir des esclaves. Donc l'espoir c'est qu'on n'a pas la possibilité de se dresser (face) à certains partis politiques ou à d'autres moyens connus jusqu'à présent...
on a seulement un choix : soit organiser de nouvelles organisations qui reprennent l'idée de la société, l'idée de la république en soi, soit retourner au passé du début du XIX° siècle...
essayer de trouver de nouvelles formes pour organiser la société.
il y a tout un nouveau monde qui est en train de naître, pas seulement en Grèce, en général, en Europe ; mais évidemment comme point historique il est toujours difficile de l’apercevoir. C'est toujours après un certain moment qu'on peut retourner au passé et construire un peu, ou plus, ou moins, ce qui s'est passé."

[modifier] 1.3 Maria Matala, écrivain/peintre

"La crise a ça de bien, elle nous a uni en tant que grecs.
Elle nous a fait penser que nous étions grecs.
jusqu'alors on nous disait que c'était une honte que d'être grecs. Nous étions intimidés d'être grecs."