Modélisation pour une démocratie directe : Différence entre versions
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Version du 2 juillet 2016 à 16:31
1 - MÉTHODE
PRÉSENTATION DE LA MÉTHODE DE MODÉLISATION
1.1 Intentions et utilité.
Il s'agit d'employer et d'adapter une méthode et des modèles pour symboliser le raisonnement en politique afin de faciliter et d'alléger le travail en équipe (car le travail politique en est un, par excellence) de conception de la démocratie directe, en mettant ce travail à la portée du citoyen moyen. Son aspect ludique et interactif est de nature à plaire à tout un chacun, et permet de dominer collectivement dans le même temps l'analyse et la synthèse des problématiques politiques rencontrées ; en vue d'une conception par le peuple et pour lui-même. Le but est aussi de déboucher sur des textes constitutionnels et législatifs beaucoup plus clairs et mieux construits que ceux que l'on connait actuellement qui ne tarissent pas de contradictions, d'imprécisions, de lourdeurs et autres défauts ; et de permettre au passage une meilleure coopération (par l'aspect visuel et codifié du raisonnement) des concepteurs de la démocratie (les citoyens) et une évolutivité (si nécessaire) accrue de l'oeuvre politique produite. Cette méthode a été adaptée d'une autre qui est utilisée dans l'informatique où elle fait ses preuves depuis 50 ans. Sa compréhension est aisée, elle est un guide pour le raisonnement et permet d'éviter de se perdre en mélangeant les niveaux de raisonnement (conceptuel, organisationnel, technique). Pour résumer, disons qu'au stade conceptuel et organisationnel, elle permet d'avoir affaire, partout où le travail politique deviendrait long et fastidieux -notamment concernant les questions complexes comme les interactions de pouvoir, les procédures institutionnelles-, non pas d'emblée à la lourdeur des textes, mais à la légèreté des schémas et modèles. Elle sert donc intimement à la formation du citoyen, aux côtés des connaissances de fond qu'il prendra soin de glaner en économie, sociologie, écologie... Dès la fin de la seconde guerre mondiale, il était question d'éducation populaire pour les adultes, entendons par là : formation à la citoyenneté. Le ministère en charge de ce travail fut muselé. Pourtant on trouve maintenant en abondance des connaissances de tous ordres dans ces domaines cités précédemment. En parallèle de celles-ci, une vraie méthodologie facile à utiliser nous semblait manquer pour les mettre en oeuvre et favoriser l'autonomie politique du citoyen et sa reconquête du pouvoir.
1.2 Fonctionnement
Cette méthode est systémique d'approche par stades (ou niveaux) de conception ou de description. Cela signifie qu'elle considère les entités étudiées comme des systèmes et sous-systèmes en interaction, dans le but, soit de décrire tout un ensemble structuré d'entités en interaction, soit de le concevoir pour lui donner une existence. Les stades utilisés sont 1) le stade conceptuel, 2) le stade organisationnel, et 3) le stade technique, dans cet ordre .
Un exemple simple permettant de se faire une idée concrète de cette méthode est l'analogie géographique avec l'approche de la planète Terre par le logiciel Google Earth de jour depuis l'espace interplanétaire.
1.2.1 Le stade conceptuel.
D'assez loin pour voir la Terre dans son ensemble remplissant la moitié de l'écran de notre ordinateur dans le sens de la hauteur, on distingue des continents, des masses environnantes obligatoirement liquides (océans), des masses nuageuses et probablement des ouragans (si présence de vortex) ; sur ces continents, des zones colorées vertes ou couleur sable sont évidentes, mais rien de plus. Tout scientifique extraterrestre (je n'en suis pas !) qui verrait ces images pour la première fois pourrait d'ores et déjà conclure des faits essentiels : il a affaire à une planète tellurique où émergent des terres séparées par un milieu liquide ; avec un peu de perspicacité il remarquerait la correspondance de forme en emboîtement entre l'Afrique et l'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord ; induirait de là la dérive de plaques continentales et la présence d'un volcanisme actif ; des formations nuageuses il déduirait une dynamique climatique plus ou moins violente par endroits, et nécessairement une circulation de masses de gaz et donc, la présence probable d'une atmosphère. La présence de vastes zones vert foncé peut déjà laisser y supposer une activité photosynthétique (à cause de la couleur verte des chloroplastes) et donc la présence d'eau liquide, de dioxyde de carbone et de dioxygène comme produit de réaction chimique dans cette atmosphère. Il distinguerait des grandes zones blanches diamétralement opposées qu'il aurait tôt fait d'assimiler, avec raison, à de la glace, se doutant qu'il s'agit de glace d'eau (nécessaire à la photosynthèse supposément observée) ; en effet, connaissant la température moyenne de la planète mesurée à distance par un capteur de température à visée laser, il se dit que les masses liquides observées sont fort probablement composées d'eau.
Il a alors pu CONCEPTUALISER sa découverte : il s'agirait d'un planète tellurique abritant la Vie...
1.2.2 Le stade organisationnel.
En s'approchant un peu plus de façon à ne distinguer dans son champ de vision qu'un continent dans son entier (ex. l'Amérique du Sud), l'observateur extraterrestre distinguera des structures en zig-zag qui se rejoignent, aboutissant aux masses liquides (océans) qui délimitent ces continents ; il ne manquera pas d'interpréter ces structures comme des canaux, à proximité desquels se concentrent les zones vertes.
Il peut ainsi déjà déduire, à l'intérieur même du continent, une ORGANISATION des échanges de matière : cette supposée eau devrait circuler depuis l'intérieur du continent, arroser les terres proches des canaux qui la ramènent aux océans. Il existerait donc nécessairement un mécanisme cyclique qui apporterait cette eau depuis ces océans vers l'intérieur des terres.
1.2.3 Le stade technique.
Il s'approche beaucoup plus jusqu'à 10km d'altitude et finit par distinguer nettement des structures géométriques à angle droit, avec des lignes droites, séparant des zones de couleurs vert clair, brunes, grises... : le doute n'est plus permis, il ne s'agit probablement pas, à cette échelle, de structures cristallines mais artificielles. Il sait qu'il vient de découvrir des villes et des champs cultivés, et il est au comble de la joie ! Car ces technologies issues de TECHNIQUES ne peuvent qu'avoir été créées seulement que par une espèce vivante intelligente.
1.3 Récapitulatif
Cette analogie géographique trouvera aisément son équivalent en politique ; les finalités des stades de description ou de conception utilisant les différents modèles (flux, traitements, données), devenant a priori beaucoup plus clairs grâce à l'analogie utilisée.
Ainsi par exemple au 1er stade (conceptuel) sur un modèle de flux, on ne cherchera pas à rentrer trop profondément dans les détails, mais on se contentera de décrire de façon sommaire les interactions entre les systèmes (pôles) recensés dont on aura pourtant pris soin d'en oublier aucun. On obtiendra alors une carte globale à partir de laquelle on aura tout loisir de cibler tour à tour un pôle ou un flux en particulier sur lequel, au stade organisationnel, on effectuera une sorte de zoom. Il peut être utile pour simplifier les approches par traitement, dès ce stade conceptuel, de présenter un modèle de traitement associé à chaque flux, qui pourra servir de modèle de traitement générique.
Au 2è stade (organisationnel), on pourra distinguer à l'intérieur du pôle visé, des sous-systèmes, qui traduisent l'organisation du pôle sur lequel nous avons zoomé. Ces derniers sont eux-mêmes en interaction via des flux qu'il faudra décrire par des modèles de traitement. A ce stade on peut aussi réaliser des modèles de flux pour préciser les échanges entre des sous-systèmes de différents pôles (tels qu'identifiés au 1er stade) si nécessaire, puis décrire les traitements associés. On peut aussi utiliser des organigrammes pour symboliser les organisations humaines.
Enfin le 3è stade (technique) visera à explorer les solutions techniques puis technologiques à mettre en oeuvre dans chaque sous système, en s'aidant là encore, de modèles de flux, de traitement, mais aussi d'algorigrammes, de diagrammes, de courbes d'évolution, etc.
Il est très important d'utiliser la structure des modèles tels que présentés parce que cela permet d'éviter toute erreur logique (de conception), tout oubli, et nous amène bien souvent à pointer du doigt les lacunes de notre réflexion ; il est nécessaire de produire des modèles faisant intervenir des éléments de manière atomiste. Par exemple, on ne peut pas se permettre d'enchaîner deux traitements différents (dans des encadrés) sans passer par un résultat partiel (servant aussi de donnée pour le second traitement), ni même de relier directement deux bulles (2 données, 2 résultats, ou une donnée et un résultat). De plus, il faut vraiment à chaque fois se demander si tout traitement écrit peut vraiment s'appliquer sur les données présentées, et impliquer le résultat qui le suit, ou même si tout résultat écrit peut vraiment être placé au dessous du traitement qui le précède. Toute approximation trop grossière, toute irrespect de la structure des modèles conduirait à une erreur de conception. Il existe des logiciels qui permettent d'explorer ce genre de modèles pour détecter les erreurs dans leur réalisation.
Il arrive souvent que pour la réalisation d'un modèle de traitement, on procède dans cet ordre :
1° ) écriture du (des) résultat(s) final (finaux) souhaité dans une bulle entourée en rouge en bas de page
2° ) recherche d'une action permettant de l'obtenir ; on l'écrit dans un cadre rectangulaire juste au-dessus que l'on relie à la bulle du résultat final par une flèche (descendante)
3° ) recherche d'une donnée ou d'un résultat partiel sur lequel on appliquera cette action ; on l'écrit dans une bulle juste au-dessus du cadre rectangulaire auquel on la relie par une flèche (descendante).
4° ) répéter le processus à partir du 2° jusqu'à aboutir à une donnée connue pour l'application du modèle de traitement
En définitive, cette méthode, bien plus qu'une méthode de modélisation, est un cadre, une aide à la réflexion, qui permet avec un peu de discipline de corriger soi-même ses erreurs de raisonnement une fois les modèles réalisés.
D'une façon générale, il est bon de chercher structurer sa pensée et la réflexion collective à l'aide de modèles, et il pourra être utile de découvrir le langage UML (Unified Modeling Language) accompagné de son processus en Y. On y gagne toujours en efficacité et en simplification du travail politique collectif, ce qui est indispensable pour faire intervenir tout peuple de citoyens dans la maîtrise de sa démocratie.
2 - MODÈLES
Il s'agit d'un travail en cours de réalisation.
2.1 Flux du pouvoir économique
2.2 Interaction des pouvoirs
2.3 Interactions citoyenne dans pouvoirs
2.4 Organisation d’un débat-votation en Assemblée
2.5 Relations entre les niveaux de citoyenneté
2.6 Tirage au sort des assemblées citoyennes
2.7 Tirage au sort pour organes de contrôle
2.8 Formation du pouvoir exécutif
2.9 Validation de projet exécutif
2.10 Transformation en peuple citoyen
3 - AUTEURS
En 2015
- Adrien HAMEL LEPAGE ; Arnaud DURAND ; Jean LE BAIL : membres des Gentils Virus Bas Normands
https://www.facebook.com/groups/GentilsVirusBasNormand/
- Catherine VERGNAUD : membre des Gentils Virus Lorrains