Version du 4 juin 2015 à 18:11

Titre :	Qui est Charlie ?
Auteur(s) :	Emmanuel Todd
Résumé Court :	Qui sommes-nous vraiment, nous qui avons affiché une telle détermination dans le refus de la violence aveugle et notre foi dans la République le 11 janvier dernier ? La cartographie et la sociologie des trois à quatre millions de marcheurs parisiens et provinciaux réservent bien des surprises. Car si Charlie revendique des valeurs libérales et républicaines, les classes moyennes réelles qui marchèrent en ce jour d’indignation avaient aussi en tête un tout autre programme, bien éloigné de l’idéal proclamé. Leurs valeurs profondes évoquaient plutôt les moments tristes de notre histoire nationale : conservatisme, égoïsme, domination, inégalité. La France doit-elle vraiment continuer de maltraiter sa jeunesse, rejeter à la périphérie de ses villes les enfants d’immigrés, reléguer au fond de ses départements ses classes populaires, diaboliser l’islam, nourrir un antisémitisme de plus en plus menaçant ? Identifier les forces anthropologiques, religieuses, économiques et politiques qui nous ont menés au bord du gouffre, indiquer les voies difficiles, incertaines, mais possibles d’un retour à la véritable République, telle est l’ambition qui anime ce livre. Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié Le Destin des immigrés (Seuil, 1994 et "Points Essais", 1997), Le Rendez-vous des civilisations (Seuil/République des idées, 2007, avec Y. Courbage), Après la démocratie (Gallimard, 2008) et Le Mystère français (Seuil/République des idées, 2013, avec H. Le Bras). Origine : Éditions du SEUIL Résumé approfondi : Résumé approfondi proposé par Thh Lassomoir
Difficulté (de lecture) :
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1 Résumé approfondi du livre "Qui est Charlie" de Emmanuel Todd

1.1 Origine du résumé

Page FB de Thh Lassomoir

1.2 Avertissement

En Lisant ces mots vous vous exposez gravement à l'obligation d'acheter le livre .
Il va de soit que le rédacteur étant un fainéant, il n'a pas à se soucier de l'orthographe.

Même si le lecteur averti pourra aisément comprendre ce regroupement d'informations (qui correspond plus à du pillage qu'à autre-chose), il va s'en dire que la connaissance historique des comportements et événements régionaux lors de la révolution française, avant et surtout après est un plus.

"...Cet essai s'inscrit dans les pas de Max Weber en un sens plus profond encore, plus moral. Comme celui-ci l'explique dans "La science comme vocation", la sociologie ne doit pas prétendre discerner le bien du mal mais aider les hommes à comprendre le sens profond de leurs choix et de leurs actes, les contraindre à admettre ce que sont les valeurs latentes qui les conduisent à faire tel ou tel choix idéologique ou politique. C'est ainsi que par l'analyse et le raisonnement, je serai conduit,au terme de la démonstration, à avancer quelques propositions surprenantes et plutôt désagréables sur les comportements des masses éduquées, des gens âgés, des français de tradition catholique, des socialistes et de leurs dirigeants...."

1.3 Chap 1 : Une crise religieuse.

• --> Accents mis sur la période pré-attentat : Les derniers livres de Houellebeck et Zemmour, et sur les personnes qui ont les moyens et le temps de les lire. "Les gens d'un certain âge donc appartenant aux classes moyennes". (c'est probablement les mêmes personnes qui lisent les siens. Il peut leur dire adieu maintenant...)
  

Dans le contexte médiatique actuel, on ne sait pas trop qui fait partie de cette fameuse classe moyenne ; mais en disant déjà que les salariés et employés n'en font pas partie on a déjà bien plumé la dinde. La page 92 détaille cela.
La taille des classes moyennes : Milieu populaire comprenant employés, salariés, artisans, petit commerçant = 57% de la population.
Classe moyenne = 17% cadres et professions intellectuelles supérieurs + 25% de professions intermédiaires, instituteurs, ingénieurs...
"On voit bien comment cette classe moyenne combinant un éducation et des revenus plus élevés, peut contrôler le système idéologique..."

Accent mis sur le 5% de musulmans en France .

Allusion à la manif "mariage pour tous" le 13/2013 .

Il donne les chiffres des catholiques pratiquant (IFOP) : 12.7% de la population

6.6% 25-34 ans

21.6% 65-74 ans

32.7% 75 ans et +

La pratique religieuse divisée par 5 pour les français nés en 1960.
Il explique que ce n'est pas sans conséquence métaphysique.

Point Godwin :

"En Allemagne entre 1880 et 1930, la chute de la pratique religieuse dans les 2 tiers protestants du pays a conduit à l'ascension, dans un premier temps de la social-démocratie et de l'antisémitisme, dans un deuxième du nazisme..."

• --> Crise terminale du catholicisme amorcée dans les années 1960 au niveau international avec 10 ans plus tard du terrorisme au Canada,en Espagne et en Irlande, Belgique (Flamands). Ligue du Nord en Italie (1980),Ukraine (1990)

"...l'anxiété engendrée par la décomposition du catholicisme a conduit à l'émergence d'une forme idéologique hybride mais grandiose,d'une tentative de nationalisme multinational."

E.Todd utilise beaucoup les cartes ; à l'heure du GPS tout azimut, avoir un livre de Todd dans la voiture est autrement plus pratique pour éviter les mauvaises rencontres lorsqu'on traverse le territoire (selon son propre fond anthropologique..). Même si pour cela rien ne vaut l'avion.

• --> Ce passage est particulièrement intéressant. Todd explique qu'il existe deux France, l'une à tendance égalitaire et l'autre pas. On voit dans ces cartes une forte tendance à retrouver les mêmes régions à comportement inégalitaire et anti-révolutionnaire (Vendée,Chouans..). Il explique même pourquoi certaines régions peuvent "sortir du cadre" pour cet événement ci ou celui-là.. .
  

Ces mêmes régions seraient celles qui se retrouveraient dans le projet européen (carte Maastricht) et dans la Manifestation. Des régions qui ont accepté très tard de lâcher l'église pour la république.
La partie égalitaire a elle tourné le dos à la religion depuis le XVIII° siècle alors que la partie de tradition inégalitaire en a terminé avec l'église plus récemment dans les années 60 .
Lorsqu'il parle des traditions anthropologiques inégalitaires ou égalitaires des structures familiales il s'agit des comportements lors du partage de l'héritage familial (Voir photos).