Autre problème essentiel : La monnaie 2 : Différence entre versions

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7. '''La logique sous-jacente de la monnaie est l'échange, c'est-à-dire la société marchande.''' Dans un échange, un acheteur gagne un bien (ou un service) mais il en perd un autre en même temps (sous forme de monnaie). Qui plus est, dans la logique marchande du profit, un bien est évalué non pas selon sa valeur véritable (que l'on peut évaluer selon la quantité de matière première - les ressources matérielles - et le travail humain - les ressources humaines - nécessaires à sa fabrication), mais selon une valeur ajoutée : on ajoute à la valeur objective une valeur subjective de profit, et cela pour chaque intermédiaire (grossistes, marchands, détaillants) entre le fabricant et l'acheteur. A cela s'ajoute encore une série de taxes diverses imposées par les états. Il en résulte que les biens ont un prix subjectif très supérieur à leur valeur objective, ce qui, si l'on y réfléchit de manière pragmatique, est absurde.
 
7. '''La logique sous-jacente de la monnaie est l'échange, c'est-à-dire la société marchande.''' Dans un échange, un acheteur gagne un bien (ou un service) mais il en perd un autre en même temps (sous forme de monnaie). Qui plus est, dans la logique marchande du profit, un bien est évalué non pas selon sa valeur véritable (que l'on peut évaluer selon la quantité de matière première - les ressources matérielles - et le travail humain - les ressources humaines - nécessaires à sa fabrication), mais selon une valeur ajoutée : on ajoute à la valeur objective une valeur subjective de profit, et cela pour chaque intermédiaire (grossistes, marchands, détaillants) entre le fabricant et l'acheteur. A cela s'ajoute encore une série de taxes diverses imposées par les états. Il en résulte que les biens ont un prix subjectif très supérieur à leur valeur objective, ce qui, si l'on y réfléchit de manière pragmatique, est absurde.
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Version du 8 novembre 2012 à 18:47

titre Autre problème essentiel : La monnaie 2
resume 6. La monnaie engendre la concurrence et la compétition. Comme l'argent devient l'intermédiaire obligé pour se procurer les produits et les services nécessaires à vivre et prospérer, et comme il n'y en a pas assez pour tout le monde, il s'ensuit logiquement qu'il va y avoir concurrence et compétition. Il n'aura échappé à personne que l'économie monétaire a produit une société ou l'argent est devenu la mesure de toute chose et ou le profit est devenu l'objectif premier. De façon générale, l'ensemble des ressources (donc des richesses de la planète) vont aboutir entre les mains d'un très, très petit nombre de personnes (en proportion au 7 milliards d'individus), et ces personnes, contrôlant de (très) grandes portions des ressources, déterminent elles-mêmes la rareté et les prix, quitte à détruire (ou dissimuler) les ressources excédentaires (il faut maintenir - artificiellement ! - les prix, donc la rareté et la pénurie).


Pour illustrer le point 6 :
« La cupidité et la compétition ne résultent pas de l’immuable nature humaine. La cupidité et la peur de la pénurie sont en fait créées et amplifiées en permanence par le type de monnaie que nous utilisons. Nous pouvons produire plus de nourriture que nécessaire pour nourrir tous les habitants de la planète, mais il n’y a pas assez d’argent pour la payer. La rareté est indissociable des devises nationales. En réalité, les banques centrales ont pour tâche de créer et de maintenir la pénurie. Cette attitude a pour conséquence directe que nous devons nous battre les uns les autres pour survivre. » -Bernard Lietaer -
7. La logique sous-jacente de la monnaie est l'échange, c'est-à-dire la société marchande. Dans un échange, un acheteur gagne un bien (ou un service) mais il en perd un autre en même temps (sous forme de monnaie). Qui plus est, dans la logique marchande du profit, un bien est évalué non pas selon sa valeur véritable (que l'on peut évaluer selon la quantité de matière première - les ressources matérielles - et le travail humain - les ressources humaines - nécessaires à sa fabrication), mais selon une valeur ajoutée : on ajoute à la valeur objective une valeur subjective de profit, et cela pour chaque intermédiaire (grossistes, marchands, détaillants) entre le fabricant et l'acheteur. A cela s'ajoute encore une série de taxes diverses imposées par les états. Il en résulte que les biens ont un prix subjectif très supérieur à leur valeur objective, ce qui, si l'on y réfléchit de manière pragmatique, est absurde.


8. La logique de marché implique une croissance sans fin. Selon le paradigme de cette économie de marchés il est nécessaire de faire toujours plus de profits. Cela entraine une croissance de la production, qui oblige une croissance de la consommation, avec tout ce que cela implique de conséquences contraires à l'intérêt collectif : obsolescence planifiée, accroissement des déchets, exploitation non raisonnée et exponentielle des ressources sans tenir compte de l'impact sur l'environnement, pollutions, détérioration de la biosphère, etc. Or, chacun sait que la planète est limitée, et qu'une croissance ne peut être infinie dans un monde limité. Inévitablement, le système courre à sa propre perte, en entraînant avec lui les hommes, la faune et la flore. Le principe de l'inflation est lié directement au principe de la croissance. Le principe de la croissance est une exigence du système capitaliste. Même modérée, même compensé par l'indexation, l'inflation entraîne à plus ou moins long terme une chute chronique du système, tout comme le principe de croissance.


Pour illustrer le point 8 :
« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » - Kenneth Boulding -
9. L'alternative pragmatique à l'économie monétariste est ce que Jacque Fresco a appelé « l'économie basée sur les ressources » (en abrégé : EBR). L'économie basée sur les ressources est un mode de société qui établit comme principe fondateur que l’ensemble des ressources naturelles de la Terre constitue un héritage commun à tous les êtres vivants de la planète (notamment les êtres humains). Cet héritage commun doit donc être géré en commun et équitablement répartis à tous (et non à une petite minorité de privilégiés comme c'est actuellement le cas). La logique de l'économie basée sur les ressources nous reconnecte donc avec le monde réel, qui est la planète Terre : c'est elle qui procure les richesses de base dont nous avons tous besoin.
<u<Pour illustrer le point 9</u> :

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : "Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civilisée. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : "Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." » - Jean-Jacques Rousseau -

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