Objection:Affreux : Différence entre versions

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|objection=LE TIRAGE AU SORT ÉTAIT ADAPTÉ AUX PETITES CITÉS, MAIS NE SERAIT PAS ADAPTÉ À NOS GRANDES SOCIÉTÉS MODERNES… AVEC LE TIRAGE AU SORT,  ON METTRAIT DES AFFREUX AUX MANETTES…   
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|objection= AVEC LE TIRAGE AU SORT,  ON METTRAIT DES AFFREUX AUX MANETTES…   
|refutation=Vous entendrez souvent dénoncer '''la sottise qui consisterait à projeter les règles d'une petite Cité de 30 000 citoyens sur un État de 40 millions d'électeurs.'''<br>
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|refutation=C’est la crainte de tirer au sort des personnages indésirables, ou même dangereux. 
De ce point de vue, '''contrairement aux idées reçues, un système basé sur l'élection ne peut fonctionner qu'à petite échelle'''  puisqu'il suppose que les gouvernés CONNAISSENT à la fois les gouvernements et leurs actions (ce qui est littéralement impossible à  grande échelle : qui donc peut savoir ce que font tous les jours nos élus au niveau européen ?) ; '''alors qu'au contraire, un système basé sur le tirage au sort est beaucoup mieux adapté à des États de grande échelle''' puisqu'il emporte avec lui DES CONTRÔLES PERMANENTS À TOUS LES ÉTAGES POLITIQUES.<br>
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Ce qui est essentiel en démocratie, c'est que chaque citoyen garde  l'initiative. Le mot initiative est fondamental et corrélé à l'isègoria.  C’est un outil puissant contre toute dérive oligarchique.<br>
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<span style="color: green;">D'abord, il ne s'agit pas de mettre quelqu'un "aux manettes" : en démocratie, ce ne sont pas les représentants qui décident, c'est le peuple lui-même réuni en assemblée.  </span>
Ainsi, '''sur le modèle de la fédération''' — magnifiquement défendu par '''Proudhon''', que nous devrions tous relire et actualiser —, '''la démocratie locale pourrait se coordonner avec les autres en désignant des représentants à des Assemblées régionales''' qui elles-mêmes délègueraient des mandataires à l'Assemblée nationale, <u>tous ces mandataires rendant des comptes et restant sous le contrôle permanent des assemblées locales</u>, puisque l'idée maîtresse des institutions fondées sur le tirage au sort, réaliste plutôt qu'idéaliste, c'est que la vertu n'est pas naturelle et que seuls des contrôles permanents —par de bonnes institutions— poussent les acteurs à la vertu et '''garantissent''' ainsi tous les citoyens contre les abus de pouvoir.
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Mise en place de toute <span style="background-color:yellow;">une série d'institutions protectrices visant à empêcher les abus de pouvoir</span>.
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<br>Le tirage au sort, lui, est au centre d'institutions qui assument les conflits et les imperfections individuelles en se fondant sur la défiance et en prévoyant <span style="background-color:yellow;">des contrôles à tous les étages. </span>
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<ins>Les 6 institutions complémentaires qui protègent des faiblesses du hasard :</ins>
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* Possibilité de refuser, 
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* La docimasie, sorte d'examen d'aptitude (mais pas de compétence puisque l'égalité politique était de principe), examen qui permettait d'éliminer les bandits et les fous 
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* L'ostracisme : permettait de mettre au ban (temporairement) un citoyen considéré comme effrayant (sans le tuer, sans le ruiner, et sans même le déshonorer) et celui qui était le plus souvent cité était éloigné de la vie politique pour dix ans. 
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* Pendant le mandat, les tirés au sort étaient révocables à tout moment, par un vote de l'assemblée.
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* En fin de mandat, les tirés au sort devaient rendre des comptes (P) et cette reddition des comptes était suivie de récompenses (honorifiques) ou de punitions éventuellement sévères. 
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* Après le mandat, même, deux procédures d'accusation publique ex post permettaient de mettre en cause après-coup des acteurs éventuellement fautifs : le Graphe paranomon et l’Eisangelia : l’une pour réexaminer une décision de l'Assemblée (et éventuellement punir un citoyen qui aurait induit l'assemblée en erreur en défendant un projet finalement nuisible), l'autre pour mettre en accusation un magistrat.   <br>Tout  cela  est  infiniment  plus  protecteur  qu'un  système  d'institutions  reposant  sur l'élection qui, elle, fait comme si on pouvait compter sur la vertu de certains acteurs, meilleurs que les autres
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<span style="color: green;">'''Ne pas oublier que le tirage au sort ne désigne pas des chefs, mais des serviteurs.''' </span>
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|remarque=Objection à l’argument: on me répond que c’est le retour à un état totalitaire, stalinien qui contrôle tout, garde la main sur tout... Voir réponse à la remarque : [[Etat totalitaire]] 
 
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Version du 1 décembre 2012 à 19:29

titre court Affreux
objection (titre) AVEC LE TIRAGE AU SORT, ON METTRAIT DES AFFREUX AUX MANETTES…
refutation (resume) C’est la crainte de tirer au sort des personnages indésirables, ou même dangereux.

D'abord, il ne s'agit pas de mettre quelqu'un "aux manettes" : en démocratie, ce ne sont pas les représentants qui décident, c'est le peuple lui-même réuni en assemblée.

Mise en place de toute une série d'institutions protectrices visant à empêcher les abus de pouvoir.
Le tirage au sort, lui, est au centre d'institutions qui assument les conflits et les imperfections individuelles en se fondant sur la défiance et en prévoyant des contrôles à tous les étages.

Les 6 institutions complémentaires qui protègent des faiblesses du hasard :

  • Possibilité de refuser,
  • La docimasie, sorte d'examen d'aptitude (mais pas de compétence puisque l'égalité politique était de principe), examen qui permettait d'éliminer les bandits et les fous
  • L'ostracisme : permettait de mettre au ban (temporairement) un citoyen considéré comme effrayant (sans le tuer, sans le ruiner, et sans même le déshonorer) et celui qui était le plus souvent cité était éloigné de la vie politique pour dix ans.
  • Pendant le mandat, les tirés au sort étaient révocables à tout moment, par un vote de l'assemblée.
  • En fin de mandat, les tirés au sort devaient rendre des comptes (P) et cette reddition des comptes était suivie de récompenses (honorifiques) ou de punitions éventuellement sévères.
  • Après le mandat, même, deux procédures d'accusation publique ex post permettaient de mettre en cause après-coup des acteurs éventuellement fautifs : le Graphe paranomon et l’Eisangelia : l’une pour réexaminer une décision de l'Assemblée (et éventuellement punir un citoyen qui aurait induit l'assemblée en erreur en défendant un projet finalement nuisible), l'autre pour mettre en accusation un magistrat.
    Tout cela est infiniment plus protecteur qu'un système d'institutions reposant sur l'élection qui, elle, fait comme si on pouvait compter sur la vertu de certains acteurs, meilleurs que les autres.

Ne pas oublier que le tirage au sort ne désigne pas des chefs, mais des serviteurs.

remarque Objection à l’argument: on me répond que c’est le retour à un état totalitaire, stalinien qui contrôle tout, garde la main sur tout... Voir réponse à la remarque : Etat totalitaire
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