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Histoire avant les grecs | 0 | 5 février 2019 à 00:52 |
Histoire avant les grecs
Bonjour je voudrais lancer dans le débat une approche historique des organisations sociales avant les grecs pour réfléchir à la constitution.
Sommaire |
[modifier] 1 But
En amont d'une éventuelle constituante, je me permets de lancer pour ce débat une réflexion, un peu longue, pour construire une meilleure constitution.
La finalité de cette construction étant de mettre en place une vrai participation à l'économie des besoins collectifs et une société réellement démocratique (pouvoir réel et souverain du peuple ou des collectifs humains), et non pas un pamphlet aristocratique des organisations oligarchiques, royalistes/empiriques, théologiques, idéologiques, bureaucratiques ou pire de la dérive actuelle de despotismes qui se dessine pour notre nation afin d'asseoir la domination de quelques-uns.
Les monopôles de possessions individuelles à des fins de subordination des autres sont à la base de tout mal être social et de la spoliation de la démocratie.
Marx en son temps avait modélisé une partie de cela pour l’appeler capitalisme. Donc le principe du capitalisme c'est d'utiliser des possessions individuelles pour obliger les individus et les collectifs.
C'est la fameuse expression "l'exploitation de l'homme par l'homme".
Donc nous utiliserons ici le terme «capitaliste» pour définir les formes de subordinations parasitaires.
[modifier] 2 Faits historiques
Je commence mon récit chronologique avec une science de l'archéologie, la paléogénétique. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01325328/file/RIVOLLAT_MAITE_2016.pdf On y apprend que la société était historiquement matrilinéaire (frères et sœurs parents des enfants). Qu'il y a 5 à 6 000 ans c'est la première guerre mondiale, celle du patriarcat venu d’Asie et qui a imposé ce qui nous arrive la hiérarchie et le chef…
Notre connaissance de l'histoire remonte donc à Sumer avec la naissance de l'écriture, et la première pierre de cet édifice que je vous conseille de lire c'est "Avant les dieux, la Mère universelle" de Françoise Gange. Très référencé et documenté, cet ouvrage nous ouvre à une réflexion sur les mythes de cette époque et leurs constructions qui déborde jusqu'aux grecs et au monde hébraïque. Dans un parti pris sur la domination des hommes sur les femmes, on y découvre tous les éléments expliquant la construction du capitalisme de croyances (théologiques ou idéologiques) et la subordination des peuples aux chefs.
Que nous apprend cet ouvrage ? La deuxième des briques du capitalisme c'est la croyance, le fameux "opium du peuple" de Marx. Il a été introduit pour l'adoration des femmes qui a créer la théologie par sa divination. Et le fanatisme de cette croyance a amené les femmes à sacrifier les hommes. On retrouve la même évolution dans l'histoire judéo/chrétino/musulmane récente avec "Le pacte de NAJDJ" de Hamadi Redissi ou avec https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie pour un âge intermédiaire. https://youtu.be/D-ZKN6XEAg4
C'est posséder individuellement les esprits des hommes par la culture et l'information pour les subordonner à ses besoins.
Cela fait appel plus à l'émotion et à l'ordre établie, que à la raison et la pensée scientifique. Quand on sait que physiologiquement les émotions sont à l'œuvre dans la plastique cérébrale on comprend toute la puissance de la manipulation.
C'est ce que l'on peut voir se mettre à l'œuvre actuellement dans nos médias pour notre perception informative et pour l'éducation nationale dans notre conditionnement.
Mais revenons à Sumer, bien sûr comme les hommes étaient sacrifiés à un moment un homme s'est rebellé. Et par la force il a imposé sa volonté aux autres, cela serait l'origine de l'histoire de "l'épopée de Gilgamesh" https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pop%C3%A9e_de_Gilgamesh. Voici la première forme du capitalisme la possession du rapport de force individuel sur les collectifs. http://www.mariosousa.se/quiavaitpayeetarmehitler.html
C'est posséder individuellement la force physique sociale (polices, armées, justice) pour contraindre les collectifs à ses choix personnels.
Avec la prise de pouvoir des hommes s'est mise en place, petit à petit, une organisation hiérarchique de contrôle de la population. Celle-ci étant dans un but d’asseoir la subordination collective à la nouvelle croyance. Donc la prise de décisions s'est centralisée vers un individu à la place des collectifs de familles, des sages/anciens, et des réalités de l'environnement et des ressources.
La troisième forme du capitalisme c'est le contrôle par un individu des décisions.
http://gendd.over-blog.com/page-5462851.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter
C'est posséder individuellement les décisions collectives par une centralisation hiérarchique des gouvernances.
Une fois que les hommes ont pris la gouvernance de la cité, et imposé le pouvoir de croyance et la domination par la force, ils se sont retrouvés avec une résistance idéologique et culturelle. Les femmes continuaient à pratiquer l'ancienne culture. Ils ont donc transformé la structure familiale matrilinéaire en patriarcat. C'est le début du calvaire pour les femmes, et plus tard pour les hommes. Elles sont devenues objets de possessions par le mariage à un homme.
La quatrième forme de possession capitalistique, le contrat humain qui subordonne la personne à un autre individu, dont les variantes sont l'esclavagisme https://la1ere.francetvinfo.fr/routes-esclavage-documentaire-evenement-583119.html et le contrat de travail https://www.youtube.com/watch?v=HmIAltaZO4o. Certains contrats commerciaux sont aussi de l'esclavagisme pour le souscripteur.
https://youtu.be/tu4kx0hUtOQ
C'est posséder individuellement les personnes et leurs actions par un contrat social.
Lorsque les hommes ont éclaté la famille, celle-ci matrilinéaire étant basée sur la propriété collective, lors du mariage ils ont dû penser au partage des biens suivant l'homme. Cela les a emmené à repenser la propriété dans une approche individuelle avec la création de la dote.
La cinquième forme du capitalisme c'est la possession individuelle des biens et des ressources à la place du partage collectif des ressources suivant ceux qui les ont créés dans le collectif de travail, et en dénis de l'activité de contribution sociale en réponse aux besoins des individus.
https://blogs.mediapart.fr/edition/le-travail-en-question/article/020418/et-si-tous-les-travailleurs-devenaient-collectivement-intelligents
C'est posséder individuellement toutes ressources ou biens sans contribution artisanale à la création de ressources, de biens pour le collectif, ou sans activités de services aux personnes en réponse à leurs besoins.
Lorsque les familles sont matrilinéaires l'entraide est de mise (fraternités).
https://blogs.mediapart.fr/oliv92/blog/020815/les-tontines-en-afrique-de-louest
Donc tous les échanges économiques sont sous forme de trocs en réseau graphe suivant les besoins de la cellule familiale. Du temps de Sumer les croyants alimentaient en biens et ressources les acteurs de la divinité féminine en échange d'un certain libertinage.
Lors de la prise de pouvoir des hommes par la force, le troc suivant la réponse à un besoin ne s'est naturellement pas redistribué vers les despotes. Donc les hommes de la gouvernance se sont retrouvé à gérer une structure pyramidale de subordination avec moins de ressources pour l'entretenir. Ils ont donc créé l'impôt, la rente à la réponse de besoin de subordination.
C'est la sixième forme du capitalisme la rente économique à un individu ou une structure d'individus.
https://www.youtube.com/watch?v=E4V221YmioA
C'est posséder le résultat de l'activité des autres sans contribuer à la création de ressources, à la création artisanale de biens ou à la mise en activité d'un service à la personne en réponse à leur besoin.
Toute cette rigidité structurale a amené les familles, qui maintenant sont dominées par les hommes, à la précarité. La structure bureaucratique de la hiérarchie de domination par la gouvernance étouffant de plus en plus les vrais producteurs économiques devant la réponse exponentielle aux besoins des rentiers (empire/monarchie/bureaucratie/bourgeois).
Ces producteurs ont commencé à faire des économies de substitutions pour survivre avec du troc, des marchés et des stocks de ressources cachés.
Le pouvoir central n'avait aucun moyens de contrôler la véracité des productions et des stocks, donc cela l'obligeait à un contrôle permanent militaire sur les populations.
Mais pour sécuriser les échanges distants, les producteurs/travailleurs avaient inventé des moyens de contrôler la véracité et le suivis des échanges prêts. C'est ce mécanisme qui est à l'origine de la naissance de l'écriture. Lorsqu'ils faisaient intervenir un transporteur, ils ont inventé la transaction et le contrôle de l'échange qui sont les ancêtres de la monnaie.
Pour avoir une visibilité sur les échanges économiques et s'accaparer les productions grâce à ce contrôle centralisé, les rois ont introduit la monnaie centrale avec une denrée rare qu'ils possédaient, l'or.
Puis devant leur échec de généralisation pacifique ils l'ont imposé de force dans les échanges.
C'est la septième forme du capitalisme le contrôle individualisé des échanges économiques. Le contrôle des transactions et de la valeur/échanges économique des productions. Ce sont les principes de la financiarisation et de la bourse.
https://youtu.be/syAkdb_TDyo
https://youtu.be/yU1ZfEuEng0
C'est posséder individuellement la création monétaire (la valeur) et la circulation des échanges de biens et de ressources.
Etc.
[modifier] 3 Bilan
Tout cet historique est là pour rappeler que l'organisation d'une société démocratique concerne une réflexion entre ce qui est du périmètre :
- quels sont les minimums individuels humains vitaux (survie) et de dignités sociale obligatoires pour les individus ?
- de quelle propriété collective dans l’intérêt de la réponse aux besoins des individus dans leur ensemble (économie et intérêt général) ?
- de quel est le périmètre de libertés sociales et individuelles, avec quelles protections individuelles minimales et maximales (démocratie) ?
L'étape historique nous permet d'identifier l'inventaire des monopôles de subordination des autres pour cerner les périmètres de cadrages individuels et collectifs de la constitution. Si l'on part de la définition «toutes les formes de subordinations de l'humanité par des hommes»:
1- Le contrôle individualisé de la contrainte des autres (force, police, justice) 2- Le contrôle individualisé des croyances (informations, éducations, idées, théologies et d'interculturalités avec la démarche scientifique) 3- Le contrôle individualisé des décisions (gouvernances collectives contre choix individualisés = hiérarchies, sorte de «ta liberté s'arrête là où commence celle des autres») 4- Le contrôle individualisé des ressources et des biens (notions de périmètres des propriétés individuelles et collectives, sorte de ta possession s'arrête là ou commence celle des autres) 5- Le contrôle individualisé du travail et des actions des autres (notions de contrats de subordinations = mariage, esclavagismes, contrat de travail, etc., c'est la réflexion sur les contrats) qui se traduit par de la possession d'autrui. 6- Le contrôle individualisé des échanges de biens et de services (notion de monnaies et d'économie, où c'est la réflexion sur l'antagonisme entre la valeur possession qui s'oppose à la valeur travail)
Et j'oublie peut-être d'autres notions de cette base.
[modifier] 4 Conclusion
Toute constitution se doit de cadrer les champs des liberté/obligations individuelles, et les organisations des collectifs. Ce sont les règles qui vont permettre de donner une structure sociale à nos organisation et de filtrer la diversité des personness sur leurs aspects positifs ou destructifs dans l’intérêt général de la collectivité et de la survie/dignité humaine.
--Sefran (discussion) 5 février 2019 à 00:36 (CET)